Civiliser ne consiste pas à réaliser seulement des progrès matériels, c'est avant tout élever l'âme humaine et l'enrichir. Et bien, c'est exactement ce qu'a accompli l'Eglise, en convertissant les Barbares. Elle leur a donné la force immense et la richesse incalculable de la religion chrétienne, racine et fondement de tous les progrès qui ont suivi.
En 406, l'Empire fut envahi par un véritable torrent de peuples barbares qui se poussaient les uns les autres et se ruant tour à tour, sur la Gaule, l'Italie et l'Espagne. Après Alaric, le roi des Wisigoths, le plus terrible des envahisseurs fut certainement Attila, le roi des Huns, lequel, fort d'une formidable armée de plus de 500 mille hommes, écrasa tous ceux qui s'opposaient à son passage. En 451, Attila envahit la Gaule et marcha sur Paris, mais en face de la résistance des Parisiens et du courage et des exhortations d'une petite bergère nommée Geneviève, Attila n'entrera pas dans la ville. il fit lever le camp à ses troupes et se dirigea sur Troyes, épargna la ville sur les instances de l'évêque saint Loup qui se porta à sa rencontre, et se dirigea sur Orléans. Là encore, saint Aignan sauva la situation. Il organisa la défense la résistance jusqu'à l'arrivée d'une armée de secours qui délivra la ville des barbares. Aetius, le général qui commandait cette armée, poursuivit Attila jusqu'à Chalons-sur-Marne et là, uni à Mérovée le roi des Francs, lui livra bataille et le força à repasser le Rhin. Attila se dirigea ensuite sur l'Italie, se préparant à marcher sur Rome. la situation seblant desesperre, tout le monde se tourna vers le pape Léon qui alla à la rencontre des barbares à Mantoue afin de négocier. Attila frappé par la le courage et la majesté du pape, ordonna à ses troupes de rentrer en Pannonie. Malheurteusement, trois ans plus tard, le pape ne pu empêcher Genséric, le roi des Vandales, de piller Rome.
Comme on peut le voir, l'Eglise n'a pas négliger les efforts pour sauver la civilisation. Malheureusement, la société romaine était trop malade pour être sauvée. Les armées impériales n'etainent plus capables de s'opposer à la poussée des barbares. Cependant, les papes et les évêques firent tout en leur pouvoir pour protéger les habitants des villes et des campagnes contre les excès des envahisseurs, et souvent, ils y réussirent. L'administration impériale étant disloquée, c'étaient les évêques qui rendaient la justice, assuraient les ravitaillements, relevaient les remparts et les ruines, soulageaient les misères, secouraient les pauvres, les infirmes et les prisonniers. Partout, les évêques ont été de veritables chefs et des administrateurs exceptionnels. A noter que dans ces temps de calamité, les moines bénédictins ont été les auxiliaires providentiels des évêques, afin de relever de leurs ruines les pays ravagés par les barbares. Ils ont tous accompli un travail phénoménal de restauration sociale de grande ampleur, par la science, l'agriculture et l'éducation de la jeunesse. Il ne faut pas oublier que c'est grâce à eux, que le monde doit la conservation de tous les manuscrits des anciens auteurs qui sont à la base de l'éducation classique. Quand le monde antique s'effondra en un cataclysme effroyable, seule l'Eglise resta debout pour sauvegarder les vestiges de la Civilisation.