jack127
1- Il faudrait vous décider : savoir s'il est question de droit, ou d'éthique ; sachant que dès lors qu'il est question des relations internationales, nous parlons de sociétés qui entre elles sont dans un rapport de rivalité, sans qu'il existe un État au-dessus, pour imposer des règles en vue d'une fin commune à tous ; que le droit international, en conséquence, est suspect ; que même si son but est de limiter la force, il n'est lui-même qu'une expression des rapports de force, en tant qu'il est relatif à telles idées, ou principes admis par tel ou tel ensemble de sociétés, éventuellement en vue de tel intérêt.
Donnons un exemple : on pourrait songer comme règle de droit international à : la possession de tel territoire au bout de x années, vaut titre. Seulement, une telle règle adoptée à tel instant donné, profite aux uns, lèse les autres. Qui a alors adopté la règle ? Pourquoi ? La justice, ou parce que soutient tel intérêt ? En réalité, même avec une règle aussi simple, on n'en sort pas.
2- Dans notre cas, s'il est question pour les russes de rattacher de prétendues populations russes, ou de prétendus territoires qui pour telle raison leur auraient échappé, alors le fondement est : le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ; resterait à examiner ce qui est premier : l'analyse historique, ou la revendication, si la première est cause de la seconde, ou si la seconde est cause de la première.
Dans la mesure, où les régimes occidentaux reconnaissent le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, ne leur reste plus qu'à examiner l'analyse historique russe ou enquête en question : comme pour les russes, la critique, voire la production possible d'une contre-analyse ou contre-histoire, suppose la même question : est première la critique, la possible contre-analyse, ou l'intérêt, c'est-à-dire la volonté de soutenir tel objectif ?
L'enquête ou analyse en question dépend en plus de la définition que l'on attribue à « la nation » ou au « peuple », concept plutôt fumeux ; pour cette raison, la vérité sur la question risque d'être difficile à déterminer, donc dire quelle enquête est la plus vraie, qui a plus raison que l'autre, risque d'être assez difficile à juger. Pour le dire plus simplement : il y a de grandes chances que ce soit des bêtises, face à d'autres bêtises, raison pour laquelle je n'entre pas dans la controverse « historique » en question.