marcopolo Mais une fois le christianisme devenu non plus simple religion tolérée ou reconnue (en 312 sous Constantin), mais religion d,état (en 392 sous Theodose) nous sommes passés à une religion autoritaire, qui n,a pas hésité à détruire les lieux de culte des religions antiques.

marcopolo, sérieusement, tu t'imagines un peu saint Martin, notre illustre apôtre des Gaules vivre en bonne intelligence avec les païens ? Ayant pour charge d'évangéliser nos campagnes très païennes, il convertissait les païens en prédicateur de la vérité. Il voulait que la destruction des idoles soit avant tout l'oeuvre des populations converties. Il démontrait la supériorité du vrai Dieu sur les fausses divinités du paganisme.

Sous sa direction, des missionnaires se formèrent pour évangéliser nos campagnes. Saint Martin, lui-même, parsemait de centres de culte les routes qu'il parcourait. Rayonnant sur toute la contrée, il était tellement acclamé par le peuple, qu'on le consacra évêque de Tours. De toute son âme, il continua à se donner à son devoir. Près de Tours, à Marmoutier, une pépinière d'apôtres greffait toute la région. Sur de frêles embarcations, saint Martin et ses apôtres remontaient et descendaient la Loire et se hasardaient sur des routes peu sûres. Ils prêchaient dans les forêts où ils traçaient des pistes et découvraient des autels païens plein de superstitions et de vieilles idoles. Martin et ses disciples les abattaient sans tarder et plantaient la Croix sur leurs débris, sans recourir aux décrets des Empereurs Gratien et Théodose qui ordonnaient la destruction des derniers foyers du paganisme, par la seule force. En ce temps-là, nos forêts étaient pratiquement impénétrables, pleines d'obstacles naturels et d'embûches indésirables. Les missionnaires gallo-romains expédiés par saint Martin à travers la Gaule, rencontrèrent des difficultés considérables. Et pourtant, en moins de cinquante ans, au quatrième siècle, grâce au zèle de saint Martin, une immense partie des campagnes gallo-romaines connurent le Christ et sa doctrine. Il a su combattre l'esprit du mal et ravi des dizaines de milliers d'âmes à travers la Gaule païenne. Grâce à ce grand chrétien et de ses disciples, le Christianisme en Gaule est devenu la religion du peuple.

marcopolo De nombreux facteurs sont entrés en jeux.

Le Christianisme s'est nourri de la culture antique et s'en est servi pour se développer. Une grande partie de la population de l'empire romain a été attirée par la nouvelle religion qui offrait plus d'espérance que les religions païennes. Progressivement, le christianisme est devenu un élément essentiel de la cohésion de l'Empire. Au troisième siècle alors que cesse la persécution générale, l'Empire connaît une nette agmentation de chrétiens et les païens sont éventuellement devenus des citoyens de seconde zone. Bien sûr, après la conversion de Constantin, le christianisme progresse considérablement dans tout l'empire romain. Et puis, il ne faut pas oublier les mérites et les souffrances, et de leur mort. Le martyr des chrétiens a provoqué des centaines de milliers de conversions. Un nombre incalculable de païens a cru dans la nouvelle religion, du fait que ses témoins se laissaient égorger pour leur foi et l'amour du Christ. C'est aux martyrs de ces pauvres gens des trois premiers siècles que nous le devons. Chez eux, il n'y avait aucune attitude de bravade ou d'opposition au régime, mais le pardon aux bourreaux et l'unique volonté de rendre le témoignage de leur foi au Christ. Comment expliquer un tel héroïsme jet continu, chez des millions d'êtres humains de tout âge, de toutes races, et de toutes conditions ? ... et cela pendant trois siècles.

marcopolo En Gaule, l'action des missionnaires a joué un rôle très important dans l'adoption du christianisme. En effet, saint Martin est la figure de proue de l'évangélisation de la Gaule. Les évêques sont devenus les premiers personnages de leurs cités et se sont érigés en défenseurs face aux barbares.

Zorbec-le-gras Vous savez comme moi, que le druidisme était encore vivace au quatrième siècle, > et que dans les faits, Claude n'a guère été obéi. > J'en veux pour preuve les nombreuses destructions et appropriations de lieux de culte par Martin.

Au 4ème siècle, ont démolissait tous les temples ou édifices païens. Les druides s'adonnaient à des sacrifices humains qui étaient intolérables pour la nouvelle religion chrétienne. Les Romains avaient ordonné la destruction de tout édifice païens qui seraient encore debout et s'y opposer était puni de mort.

Le druidisme était un paganisme celtique qui soutenait en majorité la résistance à l'occupation romaine. Les Romains exécutaient les druides compromis avec la résistance gauloise. Jules César a compris que pour subjuguer la Gaule, il fallait détruire les classes druidiques et guerrières.

Zorbec-le-gras Le christianisme, comme toute religion n'est tolérant que lorsqu'il est minoritaire. > Dès qu'il ne l'est plus, il devient hégémonique .

L'Edit de Milan (313) marque non seulement sa liberté d'agir du christianisme, il en fait maintenant une religion officielle d'Etat. Ce triomphe du christianisme va avoir pour conséquence la décadence rapide du paganisme et ses pratiques intolérables pour les chrétiens. En pleine évangélisation, il était inconcevable que le christianisme vive côte-à-côte avec le paganisme. A partir de cette époque, tous les empereurs font profession du christianisme. Il est bien évident que sans la protection officielle de l'Empereur, le paganisme va disparaître peu à peu. Le Christianisme va introduire des changements moraux et la Civilisation chrétienne va vraiment commencer à s'épanouir, répandant l'esprit de l'Evangile dans toutes les classes de la société.

marcopolo Pendant ce temps, en Judee, la crise entre Rome et la religion juive est particulièrement violente, entre les années 70 et 130 .

C'est en effet le moins qu'on puisse dire car lorsque l'on fait référence au peuple juif de cette époque, on peut parler de tragique destinée. Jérusalem et le peuple juif furent visiblement châtiés par les romains qui se montrèrent impitoyables envers eux. En 70, l'empereur Titus assiégea Jérusalem pendant quatre mois. La famine y fut telle, que les mères furent réduites à manger leurs enfants. des centaines de juifs périrent tandfis que plus de 300 mille autres furent vendus comme esclaves et traînés à Rome derrière le char du vainqueur. Cent mille d'entre eux furent employés à construire l'arc de triomphe de Titus et le gigantesque Colisée qui se voient encore aujourd'hui. le Temple de Jérusalem fut détruit et la religion de Moïse cessa littéralement d'exister. Les juifs maintenant sans patrie, errèrent par le monde entier.

Amis forumeurs et amoureux de l'Histoire de France, attention de ne pas trop déborder car nous allons nous retrouver à discuter de l'histoire universelle, ce qui n'est pas le but de mon projet. J'ai pour habitude de répondre à toutes les questions qui sont posées, par pur soucis de courtoisie mais tâchons de rester dans le cadre de notre fabuleuse histoire nationale. Merci d'avance.

Saint Louis (Louis IX) fut un roi fabuleux pour la France et les Français.

En ce temps-là, les rois alors étaient les chefs de plusieurs vassaux désunis entre eux, et souvent réunis contre le trône. Le monarque était en effet le roi des rois. La terre était partagée en forteresses occupées par des seigneurs audacieux.

Le laboureur ne semait pas pour lui, mais pour un tyran avide qui relevait de quelque autre tyran, ils se faisaient la guerre entre eux, et ils la faisaient au monarque. Le désordre avait même établi des lois par lesquelles tout ordre était renversé. Un vassal perdait sa terre s'il ne suivait pas son seigneur armé contre le souverain.

La justice ne décidait ni d'un héritage contesté ni de l'innocence accusée : le glaive était le juge. On combattait en champ clos pour expliquer la volonté d'un testateur, pour connaître les preuves d'un crime. Le malheureux qui succombait perdait sa cause avec la vie, et ce jugement du meurtre était appelé le jugement de Dieu. La dissolution dans les moeurs se joignait à la férocité. La superstition et l'impiété répandaient leur souffle impur sur la religion. Il n'y avait point de scandale qui ne fût autorisé pr quelque loi barbare établie dans les terres de ces petits usurpateurs, qui avaient donné pour loi la bizarrerie de leurs divers caprices. La nuit de l'ignorance couvrait tout de ses ténèbres. Notre peuple était sans industrie, abruti dans un stupide esclavage.

C'est dans ces temps sauvages, dans ce siècle d'anarchie, qu'une âme exceptionnelle, pleine d'esprit, d'intelligence et de justice, allait porter la lumière dans le séjour de la nuit, rendre justes et heureux, des peuples qui ignoraient la justice et la félicité.