Conclusion:

Le développement des systèmes de 4e génération, basés sur le recyclage dans des RNR , de
l’uranium et du plutonium contenus dans les combustibles usés, constitue une perspective de
production d’une électricité sans émission de gaz à effet de serre, sûre et économiquement
compétitive répondant aux objectifs d’une gestion durable des matières nucléaires.

Le recyclage systématique de l’uranium et du plutonium, dans le prolongement de ce qui est réalisé
aujourd’hui en France dans les réacteurs à eau, permettra :

  • d’utiliser et de valoriser la totalité du plutonium existant (utilisation aujourd’hui rendue difficile, voire
    impossible, par la dégradation de la composition isotopique du plutonium au fil des recyclages
    dans les réacteurs à neutrons thermiques, le rendant inadapté à un recyclage récurrent)
  • de poursuivre ainsi, dans la durée, la stratégie de cycle fermé permettant de produire des déchets
    ultimes ne contenant pratiquement pas de plutonium. En effet, ce radioélément est celui qui ferait peser
    les plus fortes contraintes sur un stockage géologique profond, notamment au-delà des 500 premières
    années
  • de se donner la possibilité d’accroître drastiquement (de plus d’un facteur 100 ) le taux d’utilisation
    de la ressource en uranium. Les réserves conventionnelles connues d’uranium représenteraient
    alors un potentiel énergétique près de 10 fois supérieur à celui du charbon, du pétrole et du gaz
    réunis.
  • de limiter, « à la source », la quantité de certains des produits radioactifs à vie longue (actinides
    mineurs) contenus dans les déchets finaux (à quantité d’électricité produite donnée, il se forme 4 fois
    moins d’actinides mineurs si le recyclage du plutonium s’effectue dans un RNR, comparativement à
    ce qui est formé si ce recyclage s’effectue dans un réacteur à eau).

Le multirecyclage de l’uranium et du plutonium en RNR apparaît ainsi comme une des clés pour la
mise en oeuvre d’options nucléaires durables, qu’il s’agisse d’éviter l’accumulation de matières
sensibles, de préserver les ressources naturelles ou de limiter la quantité de déchets ultimes. C’est
l’objectif premier d’Astrid que de démontrer cette capacité de multirecyclage des matières
valorisables.
[/i]
https://www.cea.fr/multimedia/Documents/publications/rapports/rapport-gestion-durable-matieres-nucleaires/Tome%205.pdf

[WTF pourquoi ça ne veut pas se mettre complètement en italique ?]

  • [supprimé]

  • Modifié

En lien avec le sujet: le Technical Expert Group de la Commission Européenne a récemment recommandé que l'énergie nucléaire ne fasse pas partie de la taxonomie verte, parce qu'elle ne satisfaisait pas le principe Do Not Significant Harm (Pas de dommage significatif).

Cependant, il a été demandé au Centre commun de recherche (JRC en anglais) -service scientifique interne de la Commission Européenne- d'établir un rapport sur la question.

Le rapport a fuité: https://www.politico.eu/wp-content/uploads/2021/03/26/JRC-report_March-2021-clean-Copy-printed.pdf
Pas de surprise: le nucléaire répond à ce critère... et ce qui n'est pas dit explicitement, devrait donc être intégré à la taxonomie verte.

Bon, ce n'est pas fait, je ne sais pas ce qu'ils vont inventer pour que cela ne se fasse pas.

Résumé succinct du rapport:

Lien officiel vers le rapport: https://ec.europa.eu/info/sites/info/files/business_economy_euro/banking_and_finance/documents/210329-jrc-report-nuclear-energy-assessment-press-release_en.pdf

    17 jours plus tard
    • [supprimé]

    • Modifié

    Ce que nous réserve la Commission européenne semble avoir fuité.

    L'histoire de fou pour éviter d'avoir à suivre les recommandations scientifiques de sa propre commission scientifique...
    Euractiv - LEAK: EU to table ‘climate taxonomy’, leaving gas and nuclear for later

    Après l'avis favorable du CRC/JCR d'inclure le nucléaire dans la taxonomie verte, deux autres groupes d'experts devaient se prononcer sur la question: Euratom et le Scientific Committee on Health, Environmental and Emerging Risks.

    De part la définition même du processus pour sélectionner ce qui entre ou pas dans la taxonomie verte, la Commission en a fait un débat purement technique. Mais vu la tournure des résultats des analyses, la Commission va changer son fusil d'épaule en faisant de la question un sujet politique en faisant reposer la décision sur le Parlement et le Conseil.

    Le problème flagrant ici est l'incohérence de la Commission: elle a choisi et définir un processus pour créer la taxonomie verte qui devait reposer sur une analyse purement technique. Mais elle aurait pu dès le départ faire reposer tout cela sur le Conseil et le Parlement.
    Mais non: elle a défini un processus et quand la Commission a réalisé que ce processus n'allait pas donner le résultat escompté (à cause de ces ennuyeuses commissions scientifiques à répondre aux questions avec des avis basés sur la science...), hop, la Commission change son fusil d'épaule en cours de route.

    Cette histoire paraît finie d'avance. En théorie, on peut le voir comme une opposition entre gauche et droite du Parlement, mais dans les faits, on peut être sûr que très peu d'élus allemands ou autrichiens (et vraisemblablement d'autres: belges, etc) voteraient pour inclure le nucléaire dans la taxonomie.
    A mon avis, c'est cuit.

    Et c'est là que l'on voit l'erreur majeure de Macron et Hollande (on peut même remonter jusqu'à Jospin) d'avoir cédé sur ce qui peut paraitre anecdotique (Superphénix, baisse du nucléaire dans le mix électrique à 50%) pour gagner quelques points aux élections: le fait d'y avoir cédé sans aucune justification rationnelle affaibli considérablement la position politique de la France sur la question.

      • [supprimé]

      Courage fuyons.

      Investissements verts : Bruxelles reporte sa décision sur le gaz et le nucléaire
      La Commission européenne a annoncé mercredi le report de sa décision d'inclure ou non le gaz naturel et le nucléaire dans la «taxonomie verte», liste d'investissements respectueux de l'environnement, après de vives controverses.
      https://www.lefigaro.fr/flash-eco/investissements-verts-bruxelles-reporte-sa-decision-sur-le-gaz-et-le-nucleaire-20210421

        [supprimé] Mais non: elle a défini un processus et quand la Commission a réalisé que ce processus n'allait pas donner le résultat escompté (à cause de ces ennuyeuses commissions scientifiques à répondre aux questions avec des avis basés sur la science...), hop, la Commission change son fusil d'épaule en cours de route.

        Comme on dit dans les grosses boites (surtout celles qui sont constamment dans la difficulté) quand les patrons nomment un comité pour régler un problème, ils fournissent le rapport final, la réponse, et demande au comité de poser la question à laquelle le rapport répond et de fournir le cheminement qui arrive à la réponse.
        C'est quand même beaucoup plus efficace pour atteindre un but...

        La formule U238/PU/sodium liquide est doublement dangereuse. D'une part, elle utilise durablement du plutonium, d'autre part, le sodium détonne en présence d'eau. On imagine sans peine ce qui pourrait se passer dans les échangeurs. En fait, cette filière est celle de Super-Phénix, que, dieu merci, on a abandonnée. En cas d'explosion du sodium, ce sont des tonnes de Pu qui partiraient dans l'atmosphère. Or, ce poison est le plus létal du monde. La bonne solution est la formule thorium, cf le fil voisin que j'ai créé en même temps que celui-ci. Il faudrait les fusionner, mais je ne sais pas le faire. Cette technologie thorium utilise aussi du PU mais seulement au démarrage, pendant 6 ans. Ensuite, on le récupère. Les sels fondus n'explosent pas. En cas d'emballement, la vidange est automatique, sans intervention humaine. Par contre, l'uranium appauvri n'est pas utilisé. Mais c'est un déchet très peu problématique., par définition. Dernier point. J'ignore si la formule U238/Pu est compatible avec les sels fondus. Si tel est le cas, ça limiterait les risques.

          • [supprimé]

          Poufpouf On imagine sans peine ce qui pourrait se passer dans les échangeurs. En fait, cette filière est celle de Super-Phénix, que, dieu merci, on a abandonnée. En cas d'explosion du sodium, ce sont des tonnes de Pu qui partiraient dans l'atmosphère.

          Seul le circuit secondaire procédait à un échange de chaleur avec un circuit eau-vapeur.
          Le circuit secondaire n'était pas en contact avec le coeur.
          Et les raisons de l'abandon de SuperPhénix sont purement politique et n'ont rien à voir avec ce que vous évoquez.

            Le centre de retraitement de La Hague stocke actuellement 60 tonnes de plutonium! Ce terrible poison est d'ailleurs entreposé sans précautions, malgré le risque terroriste dénoncé par Greenpeace. Du coup, on cherche à utiliser ce trésor dont personne ne veut, pas même les militaires, qui, pourtant, ont souhaité qu'on le produise. Quant au U238, on ne sait qu'en faire. Du coup, les choix technologiques ont été "réalistes": Exploiter la poubelle. Ca a donné Super Phénix. Mais c'était un choix économique, pas technique. Et plus que dangereux. Limite fin du monde en cas de problème.

              • [supprimé]

              Poufpouf "Sans précaution"? C'est pas possible? C'est à dire plus précisément?
              Et Greenpeace, la source parfaitement neutre...

              Et le plutonium est valorisé en produisant du MOX.

                [supprimé] Ah oui? Et pourquoi ont-ils stoppé le réacteur à de multiples reprises? Ils n'étaient pas certains de vos évidences? Ils souhaitaient survivre? Ils connaissaient le sujet? Juste pour mémoire, avez vous compris le concept d'échangeur? C'est là où le circuit de sodium échange avec celui d'eau. Ne me prenez pas pour un débile. Je connais le sujet.

                  [supprimé] Greenpeace a démontré que le site était mal protégé contres le terrorisme. Ils n'auraient pas du? Ca dérange Ben Laden et ses thuriféraires? Vous êtes salafiste? Désolé de vous avoir agressé. Le problème est que 60 tonnes de PU sont stockées sans précautions à La Hague. De quoi exterminer toute la population française. Ca ne vous inquiète pas? Perso, je suis sous le vent, donc ça me perturbe un peu. (Evreux).

                    Des piscines protégées par des hangars en tôle.... Ca protège des bombes? Un Cessna 152 bourré d'explosifs en viendrait à bout. Ca viendra.

                      • [supprimé]

                      • Modifié

                      Poufpouf Et pourquoi ont-ils stoppé le réacteur à de multiples reprises?

                      Ben vous allez voir l'historique.
                      Et vous verrez qu'il a été arrêté plus de fois et sur de plus longues périodes pour des raisons administratives que techniques.
                      De plus, il s'agissait d'un prototype.

                      Poufpouf C'est là où le circuit de sodium échange avec celui d'eau. Ne me prenez pas pour un débile. Je connais le sujet.

                      Il s'agit d'un échangeur thermique. Il n'y a pas de contact direct entre le sodium et l'eau.
                      A moins qu'après avoir déclaré que le sodium explose au contact de l'eau, vous allez nous expliquer que l'échangeur thermique avait été conçu pour exploser...

                      Incroyable de s'exprimer sur un sujet en n'en sachant strictement rien.

                        • [supprimé]

                        • Modifié

                        Poufpouf Greenpeace a démontré

                        Ah bon? Sans rire?
                        Où, quand et comment?

                        PS: je soupçonne le retour d'un revenant. J'ai même une bonne idée de son identité. La blague...

                          [supprimé] Vous me prenez vraiment pour une bille. Bien sur qu'il n'y a pas contact entre le sodium et l'eau, sauf en cas de fuite. Et c'est là que le bât blesse, car les canalisations sont mises à rude épreuve (800° + les neutrons). Vous n'aviez pas compris cette évidence? C'est aussi la raison pour laquelle le réacteur a été arrêté à multes reprises. Pas question de prendre le risque d'une explosion qui propulserait des tonnes de PU dans l'atmosphère. Avez-vous la moindre idée de la létalité de cet élément? Fukushima? Une aimable plaisanterie à côté d'une explosion de Super-Phénix.

                            • [supprimé]

                            Je trouve indécent tous ces débats sur le nucléaire. Si elle est gérée avec les moyens adéquats c'est l'énergie à la fois la plus efficace, la plus propre et la moins coûteuse qui existe à l'heure actuelle.