af90 Votre analyse est totalement erronée.

L'anti-gaullisme de Le Pen n'est pas issu de la 2ème guerre mondiale - il avait choisi la Résistance à 16 ans - mais de la politique de De Gaulle après la guerre et notamment en Algérie.

Il est formidable d'observer que c'est Mitterrand qui a osé faire passer Le Pen comme un homme de Vichy. Une imposture politique de première grandeur.

Jean-Marie avait 14 ans quand Pétain a remis la francisque à Mitterrand.

  • Modifié

Etre résistant à 16 ans, ne signifie pas que vous gardez la lecture des événements de vos 16 ans tout le reste de votre vie ; d'autant plus qu'il semble assez indéniable que Le Pen évoluait dans une mouvance où figuraient de nombreux défenseurs du régime de Vichy et accusateurs du général de Gaulle.

Un des sujets de discorde entre "patriotes" gaullistes et anti-gaullistes est effectivement la politique à l'égard de l'empire : beaucoup des anti-gaullistes ne voient pas une politique erratique du général en Algérie, mais un de Gaulle qui manœuvre pour s'en débarrasser, car peu attaché à l'empire colonial, et convaincu de toute façon de sa perte. Ils inscrivent souvent cette politique dans la lignée de celle pratiquée au Levant entre 1941 et 1943, avec pour point de départ, la proclamation Catroux.* Quelle était l'opinion de Le Pen à ce sujet ? Je ne sais pas.


    af90 Bref.
    Les dissensions entre Le Pen et De Gaulle n'ont rien à voir ni avec la Résistance, ni avec Pétain, ni avec l'antisémitisme.
    On vous a menti. À moi aussi évidemment mais je ne suis ni socialiste ni communiste et je n'ai pas gobé toutes les impostures pondues par les propagandes d'après-guerre.
    Quant à lui il n'était pas idiot au point de tout croire et d'être spécialement influencé par des nostalgiques de Vichy.
    D'autant qu'il a vécu de nombreux événements de lui-même et pas depuis les salons germanopratins.

    • af90 a répondu à ça.

      brisdeglace
      Morbleu
      Vous fatiguez pas, brisdeglace, le mecton a un peu ravalé sa liturgie macrophile, contraint par notre triste réalité, mais il est toujours convaincu qu'avec un autre, on serait tombé de charybde en scylla, comme tout derrière-postiche, ou faux-derche au choix, mais en le taisant, car le ridicule peut tuer parfois !
      Bêtement
      hub'

      • Modifié

      candidus

      Il y a deux questions : les dissensions entre "patriotes" gaullistes et "patriotes" anti-gaullistes ; et ce qu'en sait Jean-Marie Le Pen, comment il se positionne. Un autre point de discorde est la question européenne.

      Les divergences de vues que nous évoquons ont participé à diviser et affaiblir la "droite", en la divisant en une "droite", et une nouvelle "extrême-droite", de nouveaux "infréquentables", ou "disqualifiés" de notre doxa politique.*


      • J'ai aujourd'hui déjà évoqué la fenêtre d'Overton comme concept. Il pourrait en être question ici : où se situe exactement telle et telle idée, dite d'extrême droite, dans la fenêtre. Je préfère souvent en rester à l'idée de doxa, car je la maîtrise mieux, je pense.

        af90 collaboration et du régime de Vichy d'un excès à l'autre

        Le vrai sujet, c'est le décès J.M. Le Pen.
        Si j'ai abordé Vichy et collaboration, c'est à cause de quidam qui accusait Le Pen père de collaboration, alors que, petiot encore à l'époque, il s'était engagé en 1944 dans la Résistance à 16 ans (information donnée ici par Candidus).

        J'ai également abordé Vichy et collaboration à cause de la Francisque vichyste honteuse, acceptée par le Mitterrand, le mangeur opportuniste à tous les râteliers.

        af90 dans l'immédiat après-guerre, la question juive n'était quasiment pas abordée, par exemple, me semble-t-il, au procès Pétain ;

        Vous avez raison. Le Général, par exemple, n'aborde quasiment pas la question dans ses Mémoires de guerre.

        Je répète que les petites phrases de Le Pen qui parlait a posteriori sont et restent des bourdes malheureuses. Bourdes qui ont nui à beaucoup de ses bonnes idées politiques par ailleurs. Car quand il les prononce, le monde était déjà depuis longtemps archi informé sur la question. Il n'avait pas, dans les années 90, l'ignorance assez courante qu'avait l'opinion en 1945. Bref, il ne contrôlait pas bien son verbe.

          af90 Je suis d'accord avec la présentation de cette problématique mais permettez-moi de ne pas la poursuivre sur ce fil consacré à Le Pen.

          C'est la question actuellement maltraitée très mal traitée du nationalisme ou du patriotisme ou du civisme ou de la souveraineté.

          S'il existe déjà un fil qui en traite correctement et qui évite les termes connotés comme nazi, facho, pétainiste, raciste, paternaliste, puant ou complotiste...

            Il laissera le souvenir d'un bon vivant, Le Pen à jouir était toujours partant !

            haakenstadblaise Le pire c'est que ce serait un honneur pour lui, de continuer à vivre comme étant le Pétain de nos generations

            Le problème véritable c'est que des BHL et compagnie, n'ont fait que faire progresser le FN, par leur bêtise, et leur moralisme à deux sous.
            C'est macron qui disait vrai, le FN on le combat par l'argument, pas par la moraline.

              Jean-Pierre C'est macron qui disait vrai, le FN on le combat par l'argument, pas par la moraline.

              Avez-vous une raison de combattre le FN ou c'est seulement par flemme d'avoir à chercher un ennemi ?

              Samantha2 il s'était engagé en 1944

              A voulu s'engager, évitons les approximations! D'ailleurs, il faudrait savoir à quel moment il a déconné.

              "En novembre 1944, à 16 ans, il demande au colonel Henri de La Vaissière, alias « Valin », de s'engager dans les Forces françaises de l'intérieur (FFI), mais celui-ci refuse et lui dit : « Désormais, ordre est donné de s'assurer que nos volontaires ont bien 18 ans révolus. Tu es pupille de la nation : songe à ta mère. »
              https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marie_Le_Pen

              Au lit le gamin!

              Samantha2 Je répète que les petites phrases de Le Pen qui parlait a posteriori sont et restent des bourdes malheureuses.

              C'est ce qu'à dit son avocat à l'époque?

              Samantha2 Bref, il ne contrôlait pas bien son verbe.

              Pour un orateur reconnu, c'est assez ballot...

              brisdeglace J.M. Lepen n’était pas la tasse de thé.

              Heureusement sinon qu'est ce que ça aurait été?

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                Samantha2

                candidus

                Je trouve que la mort de monsieur Le Pen est une très bonne occasion de revenir sur l'évolution de la politique française au cours des cinquante dernières années, plus particulièrement l'évolution de la doxa.

                Les gaullistes reprochaient l'armistice à Pétain, car il avait accepté le principe de l'établissement d'une puissance occupante, c'est-à-dire qu'il avait transigé sur la question de la souveraineté. A leurs yeux, les conditions même dramatiques de 1940 : exode, prisonniers de guerre, défaite dans la bataille de France... ne pouvaient justifier une telle action.

                Depuis 1992, et les diverses réformes constitutionnelles qui ont précédé les traités européens, les divers gouvernements qui se sont succédé, légitimes, je ne le nie pas, ont renoncé progressivement à une partie de la souveraineté française. Ils sont devenus des défenseurs d'une souveraineté limitée, dans le cadre de l'UE, c'est-à-dire d'une institution, d'une bureaucratie, à laquelle les Etats prêtent hommage : une sorte de suzeraineté. Quel en a été le corollaire ? La défense inconditionnelle de la souveraineté, principe gaulliste par excellence, est devenue une idée classée, et rejetée... à "l'extrême-droite", c'est-à-dire "disqualifiée".

                • Bard a répondu à ça.

                  Jean-Pierre du prodige pur, comme nul autre pays ne sait produire.

                  Merci mais c'est un peu trop pour moi...

                  Jean-Pierre Moi je comprends pas ce pays, mais à cause de ses politiciens, je vais être forcé de le quitter. Pas parce que je l'aime pas.
                  Mais parce que les Bayrou et les Bardella, et les autres, en font de la merde!

                  Je parie que dans 5 ans vous serez toujours là et que les politiciens feront toujours autant de merdes...

                    af90 Doit-on parler de désunion européenne?

                      Bard Déjà on ne doit pas parler d'Europe sans s'entendre sur sa définition.

                      Bonjour,

                      JM Le Pen n'était pas gaulliste . Il considérait De Gaulle comme le fossoyeur de l'Algérie Française et il n' a pas eu tord à ce sujet. Le FN n'aimait pas De Gaulle. C'est Madame Le Pen qui a rétabli le culte gaulliste afin de donner à son RN une parure plus acceptable. Face au déclin des élites il a fallu remonter le temps pour trouver un homme politique susceptible de hauteur, et cela a été De Gaulle. Aujourd'hui tout le monde il est gaulliste de gauche à droite et vice versa. Mitterrand et Chirac n'ont pas fait école. La France se console avec un De Gaulle qui s'est aplati devant le FNL. Il a été tellement dépité qu'il n'a même pas participé aux accords d'Evian.

                      Cordialement.

                      • af90 a répondu à ça.
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                        zenon

                        Je n'ai pas dit que Le Pen était gaulliste. Lisez plus haut : vous verrez, j'ai dit exactement le contraire. Dans mon précédent post, j'en profite pour revenir sur le traitement du principe de souveraineté, jadis défendu par les gaullistes, avant de devenir progressivement, au fil des années, un principe rejeté à "l'extrême droite", en raison de notre adhésion à l'UE. Certes, beaucoup s'accordent pour rendre hommage au général, au grand homme, au "mythe de Gaulle", tout en omettant qu'ils trahissent le principe le plus essentiel qui a guidé son action.