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De la part de Macron, c’est vraisemblablement un simple coup de billard à trois bandes. L’amateurisme de ses troupes l’incite à aller chercher des idées dans le passé politique du pays. Lorsque Mitterrand a voulu faire éclater la droite, il a su faire alimenter largement en argent public, même si c’était à l’époque celui des Fonds Secrets de l’Élysée, Le Pen dont le parti était financièrement aux abois.
Tous ceux qui ont suivi la politique se souviennent de l’affaire et des balades de mallettes de billets accomplissant chaque semaine en train le trajet Élysée-Marseille, puis Marseille- Montretout, chez Le Pen. C’est ce pognon, mais il avait déjà épuisé celui volé à la famille Lambert, qui a permis à Le Pen de renforcer son parti, d’en faire un parti puissant, et de prendre une partie des voix de la droite classique.
La nièce Le Pen, Marion, essaye de récupérer les réseaux de sa tante, mais elle n’y parviendra pas par la persuasion. C’est pourquoi, avec l’approbation au départ de Le Pen père ravie d’emmerder se fille, Mareion a créé à Lyon son institut bidon grâce auquel elle espère créer un courant récupérant les jeunes « intellectuels » des gens « bien nés, du monde financier et industriel, qui sont, souvent, de sensibilité d’extrême droite. Elle espère grâce à ce courant mettre en branle un mouvement qui lui permettra de récupérer ce qui peut l’être du Front National, et mettra à son service un fort noyau de gens compétents, passés par les grandes écoles, et qui lui assureraient une crédibilité de sérieux politique à laquelle sa tante ne parviendra pas. La tante n’a pas les épaules et n’est pas assez intelligente pour cela.
Marion, si. Elle compte bien compenser les 10 ou 15 points de QI qui lui manquent par ceux qu’elle trouvera dans sa camarilla de jeunes doués à son service, dans ce nouveau courant d’extrême droite qu’elle met sur pied.
Elle sait que pour les prochaines présidentielles, elle ne peut pas être dans la course. Mais elle pense que la fois suivante, ou celle d’après, si elle développe bien son affaire, et si les cieux lui sont favorables, elle finira par avoir ses chances. Et c’est sur ce raisonnement que compte Macron. Il faut que les relations Macron-Marion soient relativement bonnes, pour permettre à Macron d’aider discrètement Marion, comme l’a fait Mitterrand avec son oncle. Il ne s’agit pas de s’allier entre eux, mais d’entretenir un modus-vivendi discret qui permettra à la belle d’installer ses réseaux tranquillement. Et en attendant, et pour les eux prochaines élections présidentielles, Macron ne se retrouvera que contre une Marine Le Pen encore un peu plus affaiblie, qui ne risquera pas de le gêner dans sa réélection.
Et pour les fois suivantes, les élections suivantes, il sera toujours temps de voir venir. Le temps du politique n’est pas celui du vulgum pecus.
Monsieur Le Blaise, qu’est-ce que tu en penses ?