Simon

  • il y a une heure
  • Inscrit 15 avr. 2020
  • Vers un projet de loi pour une "GPA éthique" ? Gabriel Attal l'envisage sérieusement

    Gabriel Attal aurait demandé aux équipes de Renaissance d'étudier des pistes pour proposer une légalisation de la gestation pour autrui, rapporte Le Figaro jeudi 21 août. Il attend des propositions d'ici la fin de l'année.

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    Les partisans de la GPA ont pour habitude d'ajouter l'adjectif "éthique" pour la rendre socialement acceptable. Mais la GPA, fût-elle "éthique", constitue fondamentalement une location de l'utérus, donc une exploitation du corps de la femme. Elle est donc inacceptable de mon point de vue.

    Mais je suis lucide, j'ai conscience d'être un vieux ringard réactionnaire, et je sais bien que la GPA sera légalisée tôt ou tard. Il paraît que c'est le progrès...

    • SNCF, taxis, pharmacies, hôpitaux... Ces secteurs qui appellent à la grève en septembre

      Les mesures d’économies annoncées en juillet par François Bayrou ont agacé de nombreuses professions qui veulent se mobiliser à la rentrée. La période sera aussi marquée par le mouvement de blocage du 10 septembre, venu des réseaux sociaux.

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      Le bazar social à la française va donc repartir de plus belle en septembre.

      La France est un pays peuplé de corporations toujours promptes à manifester et à bloquer dès qu'un gouvernement ose toucher ne serait-ce qu'un peu à leurs acquis et privilèges, voire pour revendiquer de nouveaux privilèges.

      Et dans ces corporations, il n'y a pas que des fonctionnaires, puisqu'on trouve aussi des ambulanciers, des taxis, des pharmaciens, des agriculteurs, des toubibs, etc.

      Quant au mouvement du 10 septembre, il s'agit d'un agrégat assez hétéroclite qui n'est pas sans rappeler les Gilets jaunes, et qui illustre assez bien la culture contestataire qui règne dans la société française. "Ouin, ouin, on n'est pas contents"... Mais que proposent ces gens-là ?

      Alors je veux bien qu'on reproche beaucoup de choses à nos gouvernements, mais il faut bien constater que, face à ce bazar permanent, un gouvernement n'a généralement pas d'autre choix que renoncer aux mesures d'économies envisagées, voire annoncer des nouvelles aides.

      Comment peut-on efficacement réduire les dépenses publiques dans ces conditions ?

      • De façon générale, à la lumière des réactions suscitées ça et là (notamment sur ce forum) par les annonces de Bayrou, on constate qu'une fois encore, en France, personne ne veut faire d'efforts pour résorber les déficits.

        Pourtant, une analyse de la situation financière du pays (déficits publics, déficits commerciaux) doit nous conduire à considérer que la France dans son ensemble vit au-dessus de ses moyens : tous ensemble, collectivement, nous vivons au-dessus de nos moyens, donc tous ensemble, collectivement, nous devons faire un effort pour améliorer la situation du pays.

        Or personne ne veut faire d'effort. Sans doute y a -t-il un grand malentendu : une grande majorité de Français considère qu'on pourrait réduire les déficits juste en supprimant quelques gaspillages, sans douleur pour les Français. Si vous êtes de gauche, vous considérez qu'il faut faire payer les riches. Si vous êtes de droite, vous voulez limiter les dépenses liées à l'immigration (AME...). Les salariés se refusent à sacrifier un ou deux jours de congés et veulent faire payer les retraités qui gagnent trop bien leur vie. Les retraités répondent qu'ils ont travaillé, qu'ils ont mérité leur retraite, et que les jeunes peuvent bien travailler un peu plus ou partir un peu moins en vacances.

        A côté de ça, il y a aussi des lobbies très puissants et dotés d'une forte capacité de nuisance (syndicats, élus locaux, agriculteurs, professionnels du bâtiment, ambulanciers...) qui se refusent à toute remise en cause de leurs avantages.

        Finalement, le seul consensus dans la population porte sur la nécessité de réduire le train de vie de nos politiques : cette idée permet à tous de se donner bonne conscience, comme si elle allait permettre de dégager des dizaines de milliards d'euros d'économies.

        Bref, personne ne veut faire d'effort, chacun est persuadé que c'est à l'autre de faire des efforts (à l'immigré, au riche, au retraité, à l'homme politique, au jeune...), et que yaka supprimer quelques gaspillages.

        Mais avec des mentalités comme ça, on n'arrivera à rien.

        Le plan proposé de Bayrou avait ceci de bien qu'il consistait à réclamer des efforts à tous. Mais les Français étant ce qu'ils sont, ce plan est voué à l'échec.

        • Bard C'est le cas dans des zones sensibles mais cela reste minoritaire. Pour le reste, 4 mois de vacances par an, c'est pas mal, même s'il il y'a des copies à corriger de temps en temps...

          S'il y a une pénurie de profs, c'est qu'il y a bien une bonne raison, non ? Qui aimerait aujourd'hui passer son temps à faire cours à des morveux mal éduqués, parfois violents, à qui il ne faut rien dire sous peine de se faire réprimander voire agresser par les parents, tout ça pour un salaire très faible ? Ce métier est de plus en plus difficile, surtout dans les zones à forte immigration, mais pas seulement.

          Alors oui, il y a des vacances, mais ça ne compense pas le reste.

          • Il n’y a jamais eu autant de pauvreté qu’en ce moment en France : pourquoi ?

            En 2023, la France métropolitaine affiche un taux de pauvreté préoccupant de 15,4%, le plus haut depuis le début des mesures de l’Insee en 1996. Cela concerne désormais 9,8 millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté. Ce pic d’un point par rapport à l’année précédente invite à se poser des questions sur ses origines et sur ce que cela signifie pour la société française.

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            Et pourtant, nous avons un système social très onéreux, très redistributif, sans lequel le taux de pauvreté serait bien plus élevé.

            Donc ce n'est pas en faisant encore plus de social qu'on résoudra le problème.

            Le problème, c'est le manque de dynamisme de l'économie française, une économie qui ne produit plus assez de richesses pour garantir un niveau de vie satisfaisant à l'ensemble de la population. Alors nous avons un système social qui pallie cette faiblesse économique, mais dont le coût financier devient de moins en moins supportable. On ne pourra pas résoudre le problème en faisant de plus en plus de social.

            • sangtriste

              Votre réponse illustre mon propos : vous semblez en pas mesurer l'importance de cette pénurie à venir.

              Ce qui est sûr, c'est que le problème est grave. Parce qu'il signifie que, dans quelques années, de nombreuses classes seront non pourvues.

              Cela signifie aussi que le niveau des profs va baisser, forcément, car l’Éducation nationale devra être moins exigeante sur le profil des recrues.

              • "Tous les signaux sont au rouge" : des milliers de postes non pourvus après les concours enseignants

                D'après un décompte de l'AFP, plus de 2.600 postes d'enseignants n'ont pas trouvé preneurs à l'issue des concours de recrutement.

                Le ministère de l'Éducation nationale reconnaît "des tensions persistantes dans 4 académies et certaines disciplines".

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                Il est important de bien se rendre compte de ce qui se passe. On parle beaucoup des pénuries de médecins... Mais dans quelques années, il y aura une pénurie de profs similaire. Et c'est assez logique : qui peut bien avoir envie, aujourd’hui, de faire un métier mal payé, mal considéré, où l'on se fait régulièrement insulter, menacer voire agresser par de jeunes morveux mal élevés et/ou par leurs parents ?

                • La loi Attal visant à durcir la justice des mineurs largement censurée

                  Pour le Conseil constitutionnel, le texte bousculait par trop l’équilibre d’un droit bien spécifique qui fait de l’éducation la règle et de la sanction l’exception pour ce jeune public.

                  suuite

                  Cette décision du CC était prévisible, et elle est tout à fait scandaleuse.

                  Bien sûr, on nous dira que le CC défend la Constitution, l'Etat de droit... Mais c'est faux. Car une fois encore, le CC se livre à une interprétation très libre et très dévoyée de la Constitution. Rien, dans la Constitution, ne dit que les mineurs doivent bénéficier d'une législation pénale favorable et dérogatoire au droit commun. En vérité, le CC sort des principes de son chapeau (ici, l'éducation et la prévention pour les mineurs), auquel il donne une valeur constitutionnelle, et qui se permet ensuite de censurer les lois contraires aux principes qu'il a décrétés. Il grave dans le marbre de la Constitution des orientations politiques absolument pas prévues par ladite Constitution. C'est très grave, parce que ce faisant, le CC fait de la politique, pas du droit, il viole le principe de séparation des pouvoirs.

                  Une conclusion s'impose : toute politique de fermeté contre la délinquance sera impossible tant qu'on n'aura pas mis le CC hors d'état de nuire.

                  • On parle beaucoup de Trump depuis quelque temps... Mais je persiste à penser que si les USA ne veulent plus aider l'Ukraine, pour des raisons qui leur appartiennent, c'est leur droit le plus strict, il n'y a pas à juger ce choix.

                    Le problème vient du fait que l'Europe a besoin des USA pour assurer sa défense. Le problème, ce n'est pas Trump, c'est l'Europe : quand est-ce que nous autres européens allons nous décider à conquérir une autonomie militaire et diplomatique par rapport aux USA ?

                    « L'Europe de la défense devient une réalité », annonce Emmanuel Macron. Sur le principe, il a évidemment raison. La question qui se pose est de savoir comment la mettre en œuvre en pratique.

                    Jusqu'à présent, le blocage venait surtout des autres pays européens qui se sont toujours satisfaits de vivre sous le parapluie militaire américain, et qui sont en train de déchanter.

                    A ce titre, le nouveau chancelier allemand semble faire preuve d'une grande volonté politique, qui tranche avec le manque de volonté de ses prédécesseurs :

                    Défense européenne : "Le 'quoi qu’il en coûte' doit être la règle"… L’Allemagne amorce un tournant historique en s’éloignant des États-Unis

                    Et Ursula von der Leyen annonce un plan de 800 milliards d’euros pour réarmer l’Europe.

                    Tout ceci va plutôt dans le bon sens.

                    Plusieurs questions de posent :

                    • Quid du financement ? Si la Commission annonce un assouplissement des règles budgétaires, et si l'Allemagne elle-même veut bien en finir avec ses propres règles budgétaires, ce sera plutôt bien. Côté français, même si la Commission est plus souple, il faudra bien trouver de l'argent. Je persiste à penser qu'il faudra faire des économies sur le social.
                    • La France est-elle prête à déléguer sa dissuasion nucléaire ? A priori, non. Il s'agirait plutôt de la mettre au service des autres pays européens. L'idée serait donc que l'Europe, après avoir vécu sous le parapluie militaire américain, accepte de vivre sous le parapluie militaire français, ou franco-britannique.
                    • A ce titre, il faudra aussi savoir de quel côté se placent les Britanniques. Restent-ils du côté américain, ou se rangent-ils du côté européen ?
                    • Cs11 Bonjour à tous...
                      En regardant la moyenne européenne de l'âge de départ à la retraite on s'aperçoit que nous français on est pas si mal...mais comment le financer ??.
                      Allemagne 67 ans...Belgique 66 ans...Danemark 67 ans....Italie 67 ans....sinon les autres en moyenne 65 ans...

                      Moi, je veux bien qu'on augmente l'âge de départ en retraite... à condition de mettre aussi les retraités actuels à contribution.

                      En effet, une mesure d'augmentation de l'âge de départ en retraite ne concerne que les futurs retraités, donc les actifs. Elle ne concerne pas ceux qui sont déjà retraités. Par exemple, lors du débat sur la retraite à 64 ans, les enquêtes d'opinion ont montré que les retraités étaient favorables à la réforme. Forcément...

                      A chaque réforme des retraites, on demande aux actifs de faire des efforts pour maintenir le train de vie de boomers qui vivent mieux qu'eux. Mais ceux qui sont déjà retraités ne sont pas mis à contribution. Moi, je veux que les boomers, si privilégiés, soient davantage mis à contribution qu'ils ne le sont actuellement.

                      • L'Europe fragilisée face à un Trump toujours plus radical

                        L'Union européenne se prépare à toutes les éventualités concernant l'Ukraine, l'Otan ou encore le commerce. Les Vingt-Sept se retrouveront dès le 3 février pour évoquer les questions de défense et la relation transatlantique.

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                        La question qui se pose est de savoir comment l'UE va réagir si Trump met ses différentes menaces (sur les droits de douane, sur le soutien à l'Ukraine ou sur l'OTAN) à exécution.

                        Ce devrait être l'occasion, pour l'UE, de s'affirmer :

                        • avec des mesures de rétorsion commerciale si Trump met en place des droits de douane,
                        • avec un soutien autonome à l'Ukraine,
                        • avec la mise en place d'une armée commune destinée à compenser l'e désengagement américain de l'OTAN.

                        Malheureusement, on aura probablement une absence de réaction. Là où Trump signe des décrets en deux jours, il va falloir plusieurs mois, voire un an, ou deux, aux Européens, pour discuter, palabrer, se mettre d'accord. Autant de temps perdu, pendant lequel l'UE s'affaiblira. "L'union fait la force", disent les zélotes de la construction européenne. L'histoire nous a déjà montré, et risque de nous montrer encore, que c'est l'inverse qui va se produire.

                        • Quand on analyse l'actualité, on est souvent dans l'immédiateté. Un peu de recul ne fait pas de mal. Rappelons nous qu'il y a un an, le 16 janvier 2024, Macron tenait une grande conférence de presse, dans laquelle il annonçait les chantiers à venir du nouveau gouvernement Attal.

                          «Réarmement démographique», SNU, baisses d’impôts... Le cimetière des annonces de Macron, un an après sa grande conférence de presse

                          Tombé dans l’impuissance avec sa dissolution ratée, le président n’a mené à bien quasiment aucun des nombreux chantiers annoncés en grande pompe au lendemain de la nomination de Gabriel Attal à Matignon.

                          Un cimetière de réformes mort-nées. Voilà ce qu’est devenue la grande conférence de presse qu’Emmanuel Macron a organisée le 16 janvier 2024. C’était il y a un an, jour pour jour. Le chef de l’État venait de nommer Gabriel Attal premier ministre, mais se permettait de lui couper déjà l’herbe sous le pied. Avant la déclaration de politique générale du nouveau locataire de Matignon, le président tenait à fixer lui-même les priorités de l’année qui s’ouvrait et expliquer «le sens profond» de son action. Un moment solennisé devant des centaines de journalistes rassemblés dans la salle des fêtes de l’Élysée, et programmé en soirée pour s’assurer une diffusion en prime time à la télévision. Une première depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir.

                          Pendant deux heures vingt, dans son propos liminaire puis ses réponses aux questions de la presse, le chef de l’État dévoile alors toute une batterie de mesures pour «une France plus juste et plus forte». Des initiatives censées relancer un quinquennat perturbé par la majorité relative sortie des urnes aux législatives de 2022. Il lui fallait «se régénérer», selon l’expression alors en vogue au pôle communication de l’Élysée.

                          «Réarmement démographique»

                          Se pencher sur la liste de ces annonces douze mois plus tard, c’est constater à quel point la parole présidentielle, loin d’être «performative», ne s’est pas vraiment concrétisée dans les actes. La dissolution de juin et la défaite du camp Macron aux législatives qui ont suivi sont passées par là, annihilant la plupart des chantiers ouverts par le président. Et mettant en évidence son impuissance.

                          Ce 16 janvier 2024, Emmanuel Macron frappait ainsi les esprits en prônant un «réarmement démographique». Mais le nouveau «congé de naissance» et le «grand plan» contre l’infertilité annoncés n’ont absolument pas vu le jour, alors que le nombre de naissances a encore baissé en 2024, comme vient de le documenter l’Insee. Lettre morte, aussi, la reprise «de contrôle de nos écrans» pour protéger les enfants, alors que le chef de l’État se disait prêt à aller jusqu’à des «interdictions».

                          «Généralisation du SNU»

                          Emmanuel Macron annonçait aussi une «refondation» de l’éducation civique dont le volume horaire devait être doublé au collège, ainsi qu’un renforcement de l’éducation culturelle et artistique, en mettant l’accent sur le théâtre pour qu’il «devienne un passage obligé au collège dès la rentrée prochaine». Lors de ladite rentrée 2024, la ministre de l’Éducation nationale d’alors, Nicole Belloubet, a bien confirmé un allongement du temps consacré à l’éducation civique, mais s’est contentée de lancer «une mission» sur l’enseignement du théâtre et de la musique.

                          «Nous irons vers la généralisation du Service national universel en seconde», déclarait aussi Emmanuel Macron. Un serpent de mer qui ne donne aujourd’hui plus signe de vie. Mais le SNU pour tous «n’est pas abandonné», assure-t-on dans l’entourage présidentiel, sans plus de détails.

                          «Deux milliards de baisses d’impôts»

                          Sur le volet économique et social, le chef de l’État esquissait un «acte 2 de la réforme du marché du travail» et demandait au gouvernement des mesures favorisant «la dynamique salariale». Là aussi, c’est le néant, même si l’on rappelle à l’Élysée que les partenaires sociaux sont tombés d’accord, en novembre, sur de nouvelles règles de l’assurance-chômage. Le président confirmait aussi sa volonté de «deux milliards de baisses d’impôts» pour les classes moyennes en 2025. Depuis, le dérapage des comptes publics a éclaté au grand jour et les classes moyennes se demandent plutôt si elles échapperont à une hausse de la fiscalité, levier activé en catastrophe par Michel Barnier puis François Bayrou pour redresser la barre.

                          Autre projet : Emmanuel Macron souhaitait rémunérer davantage les fonctionnaires «au mérite». Une mesure prévue par le projet de loi sur la fonction publique, alors porté par le ministre Stanislas Guerini, fidèle lieutenant macroniste. La dissolution a coulé ce texte et Guerini a été battu aux législatives qui ont suivi. Le président comptait également accélérer la relance du nucléaire pour conforter l’indépendance énergétique de la France. S’il avait déjà mis en route la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires EPR2, Emmanuel Macron devait annoncer «à l’été» les «grands axes» pour en lancer huit autres. Une prise de parole que la filière attend toujours.

                          Sur le plan diplomatique, enfin, Emmanuel Macron annonçait qu’il se rendrait en Ukraine «en février» 2024 pour montrer le soutien de la France et finaliser un accord bilatéral. La visite n’a jamais eu lieu, même si, au cabinet présidentiel, on renvoie à la réunion entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, organisée en décembre par le chef de l’État à l’occasion de la réouverture de Notre-Dame. «Il a toujours dit qu’il irait en Ukraine si c’est utile», ajoute-t-on.

                          À l’Élysée, où l’on prend le temps de revenir point par point sur ces annonces faites il y a un an, on met tout de même en avant les quelques mesures qui ont vu le jour. Comme les «opérations place nette» contre le trafic de drogue, qui se sont effectivement multipliées avec des résultats mitigés. Ou l’expérimentation de la «tenue unique» dans certains établissements scolaires sur la base du volontariat, même si sa possible généralisation en 2026 ne semble plus à l’ordre du jour.

                          Emmanuel Macron avait aussi annoncé un doublement des franchises médicales, une mesure d’économies mise en œuvre par un décret en mars 2024. Sur le plan sociétal, «l’IVG a été inscrite dans la Constitution et le texte sur la fin de vie reste à l’ordre du jour», souligne-t-on à l’Élysée.

                          Le bilan reste très maigre. Mais «le diagnostic que le président a formulé à ce moment-là est plus actuel que jamais», insiste-t-on au cabinet d’Emmanuel Macron, où l’on note par exemple que les derniers chiffres de la natalité, en baisse, confirment l’urgence du «réarmement démographique». «Mais il y a clairement des choses que l’on n’a pas pu faire», concède-t-on dans un euphémisme.

                          Et il est peu probable qu’Emmanuel Macron puisse remettre l’ouvrage sur le métier, lui qui est désormais privé de toute majorité et écarté de la conduite des politiques nationales. Le chef de l’État s’est retranché sur ses prérogatives en matière de diplomatie et de défense. Pour tenter de se relancer, il a annoncé dans ses vœux télévisés du Nouvel An qu’il demanderait aux Français de «trancher» directement un certain nombre de «sujets déterminants», sous une forme qui reste énigmatique. Gageant que l’année à venir serait moins stérile que la précédente.

                          SOURCE : LE FIGARO

                          C'était il y a un an, on dirait que ça fait une éternité.

                          C'est important d'en parler, parce que je pense que ce genre de pratiques (de grands discours, de grandes annonces, jamais suivies d'effets) contribuent à décrédibilisation du pouvoir politique.

                          • Ayons à l'esprit la chanson de Guy Béart : "le premier qui dit la vérité...".

                            JMLP a eu le tort d'avoir raison trop tôt.

                            • L'histoire retiendra qu'il fut un visionnaire. Avec ses défauts, certes, mais un visionnaire. Toute l'actualité de ces dernières années montre qu'il avait raison : sur les défauts de la construction européenne, sur les méfaits de l'immigration de masse, etc.

                              • Voici quelques articles intéressants :

                                Niort : plusieurs associations dénoncent la suppression de la subvention municipale pour France Palestine 79

                                Marseille : une subvention de 130.000 euros à SOS Méditerranée enflamme le conseil municipal

                                À Rouen, la justice va-t-elle annuler la subvention de la Ville à SOS Méditerranée ?

                                SOS Méditerranée : le Conseil d'État valide la subvention de la ville de Paris

                                Ainsi apprend-on que des mairies versent des subventions à des associations politisées telles que France Palestine ou SOS Méditerranée qui pourtant n'exercent pas directement d'action sociale sur le territoire desdites communes.

                                Est-ce vraiment le rôle des mairies que de verser des subventions à de telles associations ?

                                Les maires se plaignent de difficultés financières, d'un manque de moyens accordés par l’État. Mais s'ils commençaient par faire le ménage dans les subventions qu'ils distribuent ?

                                • Je suis un peu surpris par cet emballement médiatique sur le référendum. Un référendum serait, de mon point de vue, très utile, pour surmonter les blocages à l'AN et au CC. Les sujets pouvant être soumis à référendum ne manquent pas... Mais je ne vois pas ce qui permet aux observateurs d'affirmer qu'il y aura un référendum en 2025. Macron n'a même pas prononcé le mot ! Il a simplement promis une consultation ! Mais une consultation, ça veut tout et rien dire à la fois : il peut très bien s'agir d'une consultation telle que celle qui a suivi le mouvement de GJ, ou alors de la mise en place d'une convention citoyenne comme on en a déjà vu.

                                  • «J’ai touché un tabou français» : accusée de diminuer les subventions des Pays de la Loire, la présidente de Région contre-attaque

                                    ENTRETIEN - Christelle Morançais (Horizons) assume de vouloir baisser les dépenses de la collectivité, en diminuant notamment les subventions aux associations.

                                    LE FIGARO. - Vous avez décidé de faire des économies de 100 millions d’euros . Depuis, le gouvernement est tombé. Gardez-vous le cap ?

                                    MORANÇAIS. - Oui. Même si le gouvernement est tombé, la dette n’est pas partie avec Michel Barnier. Le pays va mal. La dette culmine à 3300 milliards d’euros, nous empruntons au taux de la Grèce, le chômage remonte, les perspectives économiques sont mauvaises. Faire des économies sur le fonctionnement est un devoir moral que nous devons à nos enfants. C’est aussi le seul moyen d’anticiper les conséquences de la crise qui vient.

                                    N’y avait-il pas d’autres leviers ?

                                    La grande tendance en France a toujours été, pour réduire la dette, de lever de l’impôt. Je m’y refuse. On est le pays avec le plus de taxes et le plus d’impôts. Il faut vraiment aller faire des réformes de fond dans les économies.

                                    Beaucoup de chiffres ont circulé. Quand vont avoir lieu les premières coupes et sur quels critères ?

                                    Pour être précis, c’est 82 millions d’euros pour l’année 2025. Le reste se fera sur l’année 2026. C’est essentiellement sur les subventions auprès de nos partenaires, quels qu’ils soient. On parle beaucoup de la culture, mais c’est aussi le sport, les associations, le monde économique... c’est pour tout le monde. Nous ne remplacerons pas également 100 postes au sein de notre administration. Je demande aux acteurs de faire des efforts, mais nous en faisons aussi au sein de notre collectivité. J’ai choisi de recentrer la région sur ses compétences prioritaires et de maintenir un haut niveau d’investissement pour nos lycées, les transports, le soutien à l’économie et à l’emploi. Baisser les dépenses du quotidien, c’est continuer à investir pour l’avenir.

                                    Vous avez été beaucoup attaquée ces dernières semaines. Avez-vous pensé à faire marche arrière ?

                                    J’ai touché un tabou français : plus on dépense, mieux on se porte. Or, c’est l’inverse qui se produit. On dépense et on taxe plus que partout ailleurs, et pourtant le pays va mal. Nos grands services publics, l’hôpital, l’école, la justice, la sécurité, sont en difficulté. Un Français sur deux vote pour les extrêmes. Pour moi, ce cycle est terminé, nos comptes sont lessivés, il faut nous ressaisir collectivement. Oui, je reçois des attaques, mais il n’y a pas de grande réforme sans remous. Je ne m’attendais pas à avoir des «bravos». Je ne fais pas ça pour être aimée mais pour être utile.

                                    Vous venez du secteur privé. Les entreprises doivent souvent rationaliser leurs dépenses, le secteur public peut-il s’en inspirer ?

                                    Quand vous êtes en crise ou en difficulté - que ça soit une entreprise mais même une famille, si jamais il y a un licenciement ou des revenus en moins -, vous faites des efforts. La famille va baisser son train de vie, aller moins au restaurant, s’acheter peut-être moins de vêtements... Il me semble nécessaire qu’aujourd’hui, les collectivités prennent la même responsabilité.

                                    Si la région était une entreprise privée, serait-elle en faillite ?

                                    La région est bien gérée. Standard & Poor’s vient de nous accorder la meilleure notation possible pour une collectivité. Ce n’est pas ça qui se joue. La dette nous concerne tous, l’effort de redressement nous incombe tous. En tant que présidente de Région, je ne peux pas faire comme si ce problème n’était pas le mien. Aujourd’hui, on est shooté à la subvention. Il faut vraiment en sortir.

                                    On a l’impression que cette séquence réactive le clivage gauche-droite...

                                    À gauche, la dette n’existe pas, c’est un fantasme néolibéral. Rarement la gauche française, et en particulier le PS qui se dit un parti de gouvernement, n’a été plus déconnectée et éloigné du sens de l’intérêt général. La seule chose qui l’intéresse est de sauver ses sièges, de voir s’il faut s’associer à Mélenchon malgré les outrances, l’antisémitisme, la haine qu’il charrie. C’est moi d’abord, et le pays passe après. C’est lamentable.

                                    Les associations et structures redoutent des licenciements et dénoncent un manque de dialogue. Les comprenez-vous ?

                                    Je comprends l’inquiétude et la colère, mais aucune subvention n’est éternelle. Comment peut-on imaginer qu’une aide publique puisse être un acquis à vie et sans conditions ? Dans la plupart des cas, l’aide de la région n’excède pas par exemple 5% du budget des festivals. Ça n’est pas assez significatif pour fragiliser la structure. Pour les associations plus impactées, nous assurerons un dernier soutien financier l’an prochain et un accompagnement pour trouver d’autres types de financements ensuite. Il faut que le système apprenne à se réinventer sans la puissance publique qui n’en a plus les moyens.

                                    Vous avez pris du grade chez Horizons. Avez-vous été soutenue par Édouard Philippe pendant cette séquence ?

                                    Édouard Philippe m’a nommée dimanche dernier vice-présidente d’Horizons. Je l’ai rejoint parce qu’il est seul aujourd’hui à dire clairement que la France va mal, que la dette est une catastrophe et à proposer un chemin lucide et courageux, celui de la réforme. J’ai reçu beaucoup de soutiens privés venant de personnalités politiques, et surtout venant de Français. Ceux qui m’inspirent sont nos concitoyens qui se lèvent le matin et vont travailler, qui en ont marre des taxes, des impôts et des normes, et qui veulent que le pays change. C’est ce que j’appelle cette majorité silencieuse.

                                    Vous êtes la seule région à annoncer des coupes budgétaires si drastiques. D’autres vont-elles suivre ?

                                    Toutes les régions, je dirais même toutes les collectivités, sont concernées. La région Normandie doit faire 120 millions d’euros d’économies, l'Île-de-France 750 millions, les Hauts de France 350 millions... Après c’est un choix politique : moi j’ai choisi d’assumer de faire des économies de fonctionnement, pour continuer d’investir. Beaucoup de collectivités font le choix inverse. Je considère que c’est une faute dans le contexte qui est le nôtre. Si je baisse mes investissements dans les lycées, combien d’entreprises du BTP seront sur le carreau ? Ça, je m’y refuse absolument.

                                    SOURCE : LE FIGARO

                                    Les critiques dont Christelle Morançais elle fait l'objet illustrent la difficulté qu'il y a à réduire les dépenses publiques dans notre pays. Chez nous, tout le monde veut bien réduire les dépenses publiques, sauf à être touché personnellement : pas touche à ma subvention, à mon avantage catégoriel, à ma niche fiscale...

                                    Soutenons Christelle Morançais dans sa démarche, espérons qu'elle ne soit pas contrainte de revenir en arrière !

                                  • Le pire, c'est que les activistes trans colportent des stéréotypes de genre que les féministes ont combattus. A un garçon attiré par les autres garçons et/ou qui fait de la danse, ils vont dire qu'il est né avec le mauvais sexe, qu'il est en réalité une fille. A une fille qui joue au foot, ils vont dire qu'elle est née avec le mauvais sexe, qu'elle est en réalité un garçon. Et c'est criminel, parce qu'à la fin, il y a des mutilations irréversibles.

                                    Si ces jeunes sont mal dans leur peau, se posent des questions sur leur orientation (chose assez classique à leur âge), il faut les aider à accepter ce qu'ils sont, pas à changer la réalité. "Mon fils, même si tu aimes les garçons, même si tu fais de la danse, ça n'est pas grave, tu restes mon fils, je t'aime comme tu es" : c'est ça qu'il faut leur dire, mais certainement pas leur monter le bourrichon en leur faisant croire qu'ils sont "assignés au mauvais genre" (car ce faisant, on ne fait que renforcer leur mal-être, et on les pousse à accepter des mutilations irréversibles).

                                    En tout étant de cause, ce n'est pas parce qu'un homme se sent femme qu'il est forcément une femme. Et ce n'est pas parce que Christine and the Queens dit qu'elle est un homme qu'elle est vraiment un homme. Je réfute l'argument selon lequel chacun est le mieux placé pour savoir ce qu'il est réellement. Moi, je suis un homo-sapiens doté d'un caryotype XY, donc de sexe masculin. Et même si un jour, je me sens femme, ou table, ou chien, ou héron, je serai toujours un homo-sapiens doté d'un caryotype XY, donc de sexe masculin.

                                    • Kruiss38 Je lis et j’entends que les retraités (dont je ne fais pas encore partie) représenteraient le plus gros budget de l’état , ce qui est faux en regard du budget global.

                                      Les retraites financées directement par l’état ne représentent que 5 % à 6 % du PIB.
                                      Avec une distinction très claire entre les retraites des fonctionnaires et le privé…
                                      La part des fonctionnaires et des régimes spéciaux dans notre pays contribuant à augmenter la note.

                                      Environ 70 % à 80 % des 350 milliards d’euros de dépenses pour les retraites sont gérés directement par les organismes de retraite (CNAV, Agirc-Arrco, etc.) et donc par les cotisations.

                                      Environ 20 % à 30 % sont pris en charge par l’État, principalement pour les retraites des fonctionnaires, et les aides spécifiques (ASPA…)

                                      Dans le secteur privé, la part payée par l’état dans le financement des retraites est relativement faible par rapport aux contributions des travailleurs et des employeurs.

                                      Une estimation du montant total pour les retraites des fonctionnaires en 2023 serait d’environ 75 à 80 milliards d’euros payée par l’état. Ce qui reste modeste en regard du budget global qui est de 1300 milliards en 2024.

                                      Ce n'est pas comme ça qu'il faut voir les choses. Il faut avoir une vue d'ensemble, toutes caisses confondues. Et toutes caisses confondues, on constate que les retraites représentent environ 14% du PIB, ce qui, par comparaison avec les autres pays, place la France dans le très haut du panier.

                                      On sait aussi que les retraités ont un niveau de vie moyen supérieur à celui des actifs, et un taux de pauvreté très largement inférieur à celui des actifs.

                                      Cela montre que les retraités français sont des privilégiés.

                                      Quant à la circonstance qu'une partie des retraites soient financées par le budget de l’État, elle montre que les pensions sont bien trop élevées par rapport aux cotisations.