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Odet Ce qui me met le + en colère , c'est de voir des gens aux RSA avec d'un coté le caddie ouvert pour recevoir des denrées offerte aux restos du coeur et de l'autre pianoter avec leurs téléphone portable moderne incluant Internet . Si des gens au RSA peuvent payer un téléphone et l'abonnement qui va avec , ils peuvent donc très bien payer leurs nourritures aux supermarché...
Au final , les gens qui travaillent et payent des impôts , qui n'ont pas le droit aux distributions alimentaires , financent le RSA de ceux qui ne bossent pas , qui ont de la nourriture gratuite a récupérer et qui consacre l'argent initialement prévu pour l'alimentaire aux loisirs personnel . C'est ca qui fait mal .
Ce que vous reprochez aux autres est exactement ce que vous feriez en pareille situation mais vous ne vous en doutez pas car vous n'avez pas la capacité à vous projeter suffisamment dans ce que vous n'avez pu encore éprouver.
Le fait de consacrer une part de ses revenus à des loisirs (encore que le téléphone n'est plus un loisir de nos jours) et ce nonobstant l'importance de ces revenus, constitue une logique universelle que tout être humain respecte. Les individus préfèreront sacrifier une partie de leur nourriture pour disposer d'un minimum de vie sociale qui passe, également, par de tels objets (dont vous fustigez la possession).
Quelle serait cette logique qui voudrait qu'à partir du moment où l'on est précaire et que l'on bénéficie de l'argent de la générosité collective, il ne faudrait consacrer ses maigres revenus qu'aux besoins vitaux et s'exclure de toute vie sociale en attendant de retrouver un emploi ?
Il existe un livre de sociologie dont je ne me rappelle plus le nom, qui prenait l'exemple d'une femme aux usa qui avait utilisé une grande part de ses revenus d'assistance pour s'offrir un repas très cher, quitte à passer le reste du mois à galérer en ce qui concerne la nourriture. Il faut comprendre qu'en + d'avoir à subir les privations et les regards dépréciatifs de la part des autres et ce du fait de leur condition, les personnes défavorisées ont besoin également de se faire des plaisirs banals qui sont courants et ce notamment pour tenter d'échapper un minimum au déni de soi permanent que constitue la pauvreté.
Les pauvres n'échappent pas à la même règle que vous respectez vous aussi. A savoir, faire des dépenses superflues qui donnent un sentiment d'existence dans notre société d'ultra consommation.