marcopolo Qui étaient ces évêques du 4ème et 5ème siecle, qui dans l,effondrement général de l'empire ont évité un effondrement plus grand de la Gaule sous occupation barbare.?

Des hommes exceptionnels et des personnages prestigieux de la cité. L'évêque était essentiel du système gouvernemental. C'était le premier notable de la cité et en tant que "defensor civitatis" il organisait la résistance. Il conduisait et protégeait le troupeau comme un bon berger. Dans l'Empire romain, chaque communauté chrétienne avait un évêque élu. Sous Constantin, les évêques arbitraient les conflits dans leurs communautés, examinaient les comptes impériaux, nommaient et contrôlaient des fonctionnaires, validaient les poids et mesurent et beaucoup d'autres choses.

marcopolo ils étaient élus par l'assemblée des chrétiens ou du moins de leurs prêtres ou de leur délégués......ou qu'ils pouvaient être désignés par acclamation, comme le fut saint Martin.

Le Christianisme s'était développé surtout dans les villes et la protection officielle du pouvoir impérial avait permis aux pasteurs de la religion chrétienne de s'organiser. A côté du préfet, chef temporel, l'Evêque est devenu le chef spirituel de la Cité. Revêtu de la plénitude du sacerdoce, il administrait tous les sacrements et gérait les biens temporels de l'Eglise, des prêtres et des diacres, nommés et consacrés par lui-même.

Saint Martin évêque, ce grand soldat du Christ, est un très bon exemple. Les vertus de saint Martin rayonnaient sur toute la contrée et à la mort de l'évêque, toute la région poussait un seul cri << Martin évêque ! >> Martin protestait en toute humilité mais les Tourangeaux l'arrachèrent de son monastère de Ligurgé. La foule qui l'acclamait, l'entraîna et le livra à l'évêque voisin qui le consacra évêque de Tours. Saint Martin comblé d'honneurs, se donna donc de toute son âme à son devoir d'administrer la cité de Tours, et à l'évangélisation des campagnes de Touraine.

marcopolo Et il y avait 'il un niveau de formation ou de compétences particulières, à part savoir lire , écrire et chanter en latin.

En tant que successeur des apôtres et représentant du Christ, l'évêque était investi d'un pouvoir temporel considérable, dont il devait assumer la gestion à l'instar des grands personnages. Il devait avoir les qualités d'un grand administrateur.

marcopolo Ni les jeux du cirque, ni la crucifixion n'ont été inventés par ces barbares que tu dis sauvages, inhumains, cruels, feroces. > Et contrairement à la guerre des Gaules de Jules César, les invasions barbares n'ont fait ni un million de morts, ni un million de captifs vendus comme esclaves.

Je sais marcopolo, la barbarie est à chercher à l'intérieur de chacun de nous, non chez l'étranger, dans l'autre, mais au coeur même de l'humanité. Il ne faut surtout pas déprécier les barbares. Que diantre, dans quel monde vivons-nous ?

Le mot vandalisme, ne vient-il pas de Vandale ? Les Vikings n'étaient-ils pas des barbares, peut-être relevant de la plus obscure barbarie ? marcopolo, ces mecs-là étaient sans pitié, ils volaient, massacraient les populations copieusement et brûlaient tout sur leur passage, sans discernement aucun. Leurs moeurs étaient violentes et incontournables, leur férocité et leur cruauté inégalées, et leur inhumanité totale.

Je te conseille de lire les auteurs anciens qui caractérisent les barbares par les mots d'animalité et de monstruosité. Pour Ammien Marcellin du 4ème siècle, historien de l'antiquité tardive, les Huns dépassaient en férocité tout ce que l'on peut imaginer. L'historien grec Jordanes qualifie les Goths de plus féroce de toutes les nations, vivants la cruauté des fauves.

Que l'on arrête de nous raconter des fadaises sur les barbares, ces gens-là étaient non seulement des sauvages de la pire espèce, ils étaient arriérés, brutaux et cruels à l'extrême, capables de la pire violence et impitoyables. La barbarie renvoie à un état primitif de violence et de ténèbres dû au manque de civilisation.

marcopolo Malgré toute cette violence de bêtes féroces du cirque et du Colisée, les supplices tels que les tenailles rougies au feu, les chevalets, les ongles de fer, la poix bouillante, les chaises ardentes dont les romains raffolaient, Rome était un idéal de civilisation pour les peuples. Une civilisation, actuellement, similaire la civilisation grecque. Certes, ils avaient une tradition de brutalité hérité des Grecs, mais toutefois, leurs moeurs étaient moins sauvages que celles de barbares. Le mode de vie des romains était de loin supérieur à celui des populations non-civilisées. Ils avaient tout appris des grecs, aussi bien la philosophie que l'apparat architectural unique en son genre. Ils construisaient des routes et des ponts modernes, des aquaducts et des amphithéâtres, des thermes et des forums. Les romains, eux, ont apporté la paix (Pax Romana) dans les territoires qu'ils conquièrent.

Zorbec-le-gras Au prix d'un million de morts et un million d'esclaves dans une Gaule de 12 à 15 millions d'habitants. > Une vraie paix de territoire colonisé.

Au prix de quelques batailles, la Pax Romana dans la Gaule romaine a fait de celle-ci l'une des plus prospères provinces de l'Empire, tandis que le pays gaulois se transforme avec des cités nouvelles. L'agriculture et l'artisanat se développent et les échanges sont fructueux.

Zorbec-le-gras C'est votre façon de réécrire l'Histoire.

Vous exagérez Zorbec, essayer de réécrire l'Histoire serait marcher dans un champ de mines, c'est pourquoi je me base essentiellement sur les travaux d'historiens qui ont marqué leur temps. Je n'ai aucune raison de réécrire l'Histoire, pour quel dessein ? Mon seul souci est de faire de mon mieux pour intéresser ceux de nos amis forumeurs qui partagent ma passion pour la fabuleuse histoire de notre pays.

La Romanisation fut un bien pour les Gaules car les romains vont y apporter leur mode de vie et le progrès. Elle a facilité l’intégration des peuples au monde romain.

candidus Tout à fait candidus, le Christianisme a créé une société nouvelle. Grâce au Christianisme, les lois pénales perdirent bien vite leur caractère de cruauté. Le supplice de la Croix fut aboli et il fut défendu de marquer au fer rouge les condamnés aux travaux forcés, dans les mines. L'Eglise a travaillé incessamment au bien-être des individus, a amélioré la condition des esclaves, des femmes et des enfants et prit la défense du faible contre le fort. Elle n'a jamais cessé d'amélirorer son sort sur la terre.

candidus Les Lumières sont filles du Christianisme et de sa Liberté humaine - pas des philosophies gréco-romaines qui débouchaient sur une impasse scientiste. > Mais là je survole un millénaire et demi.

C'est très vrai candidus, mais vous faites-là un drôle de saut dans l'Histoire. Peut-être aurons-nous l'occasion d'en parler plus longuement lorsque nous aborderons le 18ème siècle. Sur le plan religieux, le temps des Lumières est un temps d'opposition entre les philosophes des Lumières et l'Eglise. Cependant, les penseurs des Lumières n'étaient pas aussi hostiles à la religion qu'on le dit.

Max12 Nous avons déjà écrit beaucoup de choses sur notre Sainte de la Patrie, mais si vous avez des questions concernant Jeanne, surtout n'hésitez pas, le débat est libre et ouvert à tous.

candidus Il n'est pas inintéressant d'observer maintenant que c'est le curé Fénelon qui a fait renaître Télémaque dans la lumière de la foi catholique, pour l'éducation de son royal élève.

Vous me semblez être un fin connaisseur de caractères religieux candidus. Fénelon fut le type du grand seigneur, fin et séduisant. Il improvisait merveilleusement. Par sa sensibilité raffinée il a annoncé le 18ème siècle.

A la suite de la parution de Télémaque écrit par son élève, Louis XIV, voyant dans ce livre une satire de son règne, disgrâcia Fénelon.

marcopolo Vous avez tort de ne pas avoir d'empathie pour Saint Martin, car il le mériterait. Il a été évêque sous Theodose et c'est à cette époque. partout dans l'empire qu'on a détruit les anciens lieux de cultes payens. Martin n'a certainement pas été le plus violent.

Saint Martin avait la réputaton de ne jamais se mettre en colère. Certes, lorsqu'il découvrait des autels païens où se réfugiaient les superstitions séculaires des vieilles idoles, saint Martin et ses disciples les abattaient et plantaient la Croix du Christ sur leurs débris. N'oublions surtout pas que la destruction des idoles était aussi l'oeuvre des populations converties. A noter que pour convertir les païens, il ne se présentait jamais comme l'exécuteur des ordres de l'Empereur, mais en prédicateur de la Vérité.

En effet, tu as raison de dire que saint Martin n'a pas été le plus violent à cette époque. Il n'a jamais recouru aux décrets des empereurs Gratien et Théodose qui ordonnaient la destruction des derniers foyers du paganisme. C'est par la force de la prédication qui démontrait la supériorité du vrai Dieu sur les fausses divinités du paganisme, le zèle évangélique et surtout l'exemple, que saint Martin a fixé en Gaule la Croix du Christ.

Le conquérant romain avait été impitoyable dans le massacre de ses ennemis et dans la confiscation de leurs richesses. Mais une fois le travail brutal accompli, il fut suivi d'une ère de bienveillance et de conciliation. On enseigna aux Gaulois qu'il était vain de résister à Rome et qu'il n'était pas du tout désagréable d'être ses sujets. Les impôts étaient raisonnables, la loi et l'ordre remplaçaient les oppressions tribales outrageantes. Les druides et leurs sacrifices humains furent supprimés. Les nobles gaulois furent flattés de la citoyenneté romaine. S'ils étaient vraiment des nobles éminents, ils pourraient bientôt espérer devenir sénateurs romains. Les maîtres recruteurs des légions enrôlèrent des milliers de jeunes Gaulois, leur promettant toute la solde, le butin, les privilèges et les espoirs de promotion qui étaient d'ordinaire offerts dans les armées impériales.

Les Gaulois n'ayant pas eux-mêmes une civilisation bien développée, ils adoptèrent facilement, comme la plupart des barbares soumis à une pression similaire, les usages supérieurs de leurs maîtres. Les gouverneurs provinciaux prirent les jeunes chefs dans leurs palais à la fois comme invités et comme otages et non seulement leur enseignèrent le latin, mais leur donnèrent aussi le goût de Virgile et de Cicéron, ainsi qu'un grand plaisir pour les vêtements romains, les coutumes sociales romaines et les institutions romaines. Le gouvernement impérial favorisa la fondation et la construction de villes. L'ancienne civilisation gréco-romaine était essentiellement une civilisation urbaine, par opposition à une société basée sur des établissements ruraux. Les Romains favorisèrent donc la construction de villes comme une étape primordiale vers la latinisation. Parfois, d'anciennes communautés celtiques furent refondues dans un moule romain. Le plus souvent, de nouvelles colonies ou municipia furent créées purement et simplement, et les indigènes furent incités à s'y installer. Un grand nombre des villes les plus célèbres de France sont ainsi d'origine romaine directe : Limoges, Tours et Soissons, pour n'en citer que quelques-unes parmi tant d'autres.

marcopolo Je pense avoir amplement traité de ce sujet marcopolo.

Au 1er siècle, le latin est devenu la langue vernaculaire de manière lente et progressive. Grâce à la Pax Romana, la Gaule a bénéficié d'une paix durable et de stabilité. C’est l’époque de la PAX ROMANA, ou << la paix romaine >>. Durant cette période de paix, les romains édifient les premières grandes villes. Ce sont de grands bâtisseurs ! Nous pouvons encore admirer l’architecture romaine aujourd’hui, avec les arènes d’Arles, le temple de << la maison carré >> à Nîmes, le pont du Gard, un aqueduc, ou encore l’arc de triomphe d’Orange. Pour faciliter la circulation des marchandises et développer un commerce florissant, les romains aménagent des routes pavées. C’est sur leur tracé que certaines de nos routes et autoroutes sont construites ! La Gaule devient peu à peu la riche province d’un empire prospère. Enfin, les plus riches gaulois adoptent le mode de vie romain et désormais on les appelle les Gallo-romains. La langue latine est adoptée et les dieux romains remplacent les dieux gaulois. Tu sais maintenant pourquoi nous appelons les gaulois, des gallo-romains : c’est parce qu’ils se sont << romanisés >> et ont vu leur mode de vie changer au contact des romains L’apparition du christianisme au 1er siècle va bouleverser les habitudes des romains.