marcopolo Je voudrais évoquer ceux qu'on appelle les pères de l'Eglise, les grands théologiens chrétiens des 4ème et 5 ème siècle. > Côté occident latin ( par opposition à l'orient grec), ils sont 4 ou 5, dont le plus connu est saint Augustin d'Hippone (354-430).
Mais il y a aussi saint Hilaire de Poitiers (315-367), saint Jérôme de Stridon (346-420) et saint Ambroise de Milan (339-397)
Excellente initiative marcopolo !
C'est l'époque d'une extraordinaire effervescence intellectuelle. Toute les classes de la société et même les empereurs se sont passionnés pour ou contre telle doctrine. Il s'en est suivi un approfondissement des vérités chrétiennes soit au cours des grands conciles qui ont défini les données de la foi, soit dans les écrits d ces illustres défenseurs de la vérité qu'on appelle les Pères de l'Eglise.
Entre la période des persécutions et celle des invasions barbares, se place un temps de merveilleux essor pour la littérature chrétienne. C'est l'ère des combats intellectuels pour garder le dépôt sacré contre les erreurs qui surgissaient de toutes parts. Dans cette lutte pour la préservation de la foi, l'Eglise enseignante a été puissamment aidée par les Docteurs et les Pères de l'Eglise. Les Docteurs de l'Eglise étaient de saints et savants personnages qui ont exposé et défendu dans leurs écrits la doctrine traditionnelle. Les plus anciens portent le titre de Pères de l'Eglise. Nous en trouvons dans l'Eglise grecque aussi bien que dans l'Eglise latine, car toutes deux rivalisent d'éclat au service de la vérité.
Je ne citerai que les quatre plus illustres Pères de l'Eglise grecque : Saint Anastase, Saint Basile le Grand, Saint Grégoire de Nazianze et Saint Jean Chrysostome. Quant aux Pères de l'Eglise latine, on peut citer Saint Ambroise, Saint Jérôme, le Grand Saint Augustin qui est le plus grand de tous.
marcopolo Pour ce 4ème siecle, je n'aime pas trop parler de courants hérétiques (à l'exemple de l'arianisme), car le monde chrétien était avant tout en recherche, se basant sur un seul recueil de textes particulièrement symboliques, le Nouveau testament, lui même, une sélection d'un plus grand nombre de textes, dont les évangiles apocryphes.
Et pourtant marcopolo, l'Arianisme, le Nestorianisme et le Monophysisme sont considérés comme des grandes hérésies. D'autre part, les apocryphes ne sont pas considérés comme authentiques car ce sont de faux textes.
marcopolo Certains historiens du christianisme substituent à saint Hilaire , saint Grégoire, qui est arrivé plus tard (540-604), mais dont les écrits sont plus prolifiques .
Ce que je peux vous dire à ce sujet, c'est que saint Hilaire qui était évêque de Poitiers, était appelé l'Athanase de l'Eglise d'Occident, et qu'il fut le plus rude adversaire de l'Arianisme en Gaule. Il faut lire son ouvrage sur la Trinité qui marque nettement les positions de la foi sur ce grand mystère. Quant à Grégoire le Grand (590-604) il est un des personnages les plus importants, non seulement de l'Histoire de l'Eglise, mais encore de l'histoire générale du monde civilisé. Il a été appelé au Gouvernement de l'Eglise à l'heure la plus douloureuse des grandes invasions, après les Huns et des Vandales, quand la férocité des lombards répandait la terreur dans toute l'Italie. Alors que de la civilisation romaine il ne restait que quelques îlots, ce pauvre moine devenu Pape, était considéré comme la suprême espérance de la chrétienté latine. Il fut moine bénédictin, préfet de Rome, ambassadeur à la cour de Constantinople, puis chef de l'Eglise universelle. Il nous apparaît comme le dernier représentant de la grandeur romaine et le fondateur de la Chrétienté du Moyen Age.