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marcopolo La rapidité avec laquelle Jeanne a été réhabilitée par l Église (et ce n'est pas rien pour le haut clergé, d'admettre de s'être gravement trompé), contraste avec l,abandon de Jeanne par Charles VII.
Il faut se rappeler que ce n'est pas l'Eglise de Rome ni de France qui a organisé cette mascarade de justice pour se débarrasser de Jeanne d'Arc. Les juges qui l'ont condamné à mourir au bûcher ne représentaient pas le Pape. L'évêque de Beauvais, Pierre Cauchon, qui présidait le tribunal, était séparé de l'Eglise catholique et en lutte contre le Pape Martin V. Certes, Charles VII a abandonné Jeanne à son destin mais ce qu'il faut savoir, c'st que si 25 ans plus tard le pape Calixte III a cassé officiellement ce procès inique, c'est à la demande de Charles VII qui a invité le pape à annuler la sentence. Une requête qui sera d'ailleurs renouvelée par la famille de Jeanne.
Le procès en nullité commence en 1456 et les juges prouvent que Jeanne était pieuse et non une sorcière, bonne chrétienne et fidèle au royaume de France. En juillet 1456 elle sera acquittée de toute action de sorcellerie. Ce sont les anglais qui ont organisé ce meurtre prémédité, pas le Vatican car, non seulement ils voulaient détruire son immense prestige en la faisant passer pour une sorcière, mais aussi, pour prouver que Charles VII avait été conduit au sacre à Reims par une fille de Satan. Et pour se faire, ils ont utilisé des complices tels que l'évêque de Beauvais, Pierre Cauchon ainsi que six docteurs de l'Université de Paris, ennemis de Charles VII et vendus aux anglais.
Le procès de Jeanne d'Arc ne fut rien d'autre qu'un crime prémédité, non pas par le haut clergé de Rome mais par les anglais lesquels ont empêché Jeanne de faire appel au pape. Cette petite paysanne de 19 ans a dû faire face à ses juges, seule, sans conseil et sans appui humain pendant quatre longs mois. Son procès fut une longue passion et une scandaleuse et infâme parodie de justice.