cheshire-cat
Si je réponds quant au hasard, voyez-vous, il va s'agir de produire d'un côté les preuves de l'existence du hasard, de l'autre de les examiner. Seulement on retombe dans la liaison entre l'essence et l'existence. Peut-on affirmer d'une chose qu'elle existe, autrement que relativement à ce qu'elle est, en l'occurrence à la façon dont on la conçoit ?
Spinoza a été accusé d'athéisme, depuis la fin XVIIème, par certains protestants et catholiques : en tant que leur conception de Dieu est la seule véritable, que celle de Spinoza s'y oppose, il est athée ; nier certaines propriétés fondamentales de Dieu revient à le nier simplement, à se soumettre dans son cas à une idole. Voilà comment ils parviennent à accuser d'athéisme, un homme qui ressemble plutôt à un mystique d'un autre genre, ivre ou fou de son Dieu.
Ajoutons, que Dieu chez tous les partisans des religions "théistes", est être et acteur. Le hasard est un facteur donné dans vos théories, établi à partir de certains faits. Nous risquons à peu près la même controverse que pour la notion d'espèce. Quelle est la manière d'exister de ce que vous nommez "hasard", s'il existe, car il paraît difficile d'en faire un être et acteur ? Je crains, ou disons, je subodore, restons prudents, que votre épistémologie, vous amène à traiter le hasard comme un fait, ou une réalité : à hypostasier le hasard, en négligeant justement les questions métaphysiques. Comme dit précédemment, considérant mes connaissances, il faudrait que je puisse examiner : peut-être un jour…