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Comment sais-je tout cela, demandes-tu. La vraie question est différente. Comment se fait-il que beaucoup de nos concitoyens ne le sachent pas ? Simplement parce qu’ils n’ont manifestement pas compris la nature réelle du monde dans lequel ils vivent. Parce qu’ils n’avaient pas assez de curiosité pour le monde qui les entoure, et pour les ressorts qui animent la société.
Et parce que j’ai peut-être eu beaucoup de chances. Vu mon grand âge, j’ai eu le temps de voir une certaine quantité de choses. Parce que je me suis intéressé depuis que j’ai ouvert mon premier Babar, avant de passer à Bécassine et aux Pieds-Nicklés, à ce que nos aïeux et nos contemporains avaient écrit, un peu dans toutes les matières, avant de participer moi-même à leurs jeux de société. Et qu’en outre les circonstances m’ont fait vivre dans des conditions particulièrement favorables à l’acquisition de connaissances auxquelles certains ne se frottent jamais n’y voyant pas d’intérêt, ou n’y comprenant pas grand-chose. Ce qui par ailleurs n’est aucunement de leur faute, mais de celle de la biologie. Mais c’est une autre histoire.
Je ne sous-entends pas que moi je comprends des choses que les autres ne comprennent pas. Que je considère que moi je suis intelligent, et que les autres sont bêtes. Pas du tout. Même si certains considèrent qu’il y a un peu de ça, lorsque je leur fais remarquer qu’ils ont dit une connerie. Je comprends que cela les vexe.
Mais ce n’est qu’un lieu commun de remarquer que certains ont eu la chance de se voir avantagés un plus que d’autres par la nature, l’hérédité et la biologie, dans le jeu de l’organisation synaptique qui les meut. Certes, cela demanderait peut-être des explications plus développées, mais le média du genre de celui-ci ne facilite pas cet exercice.