Il faut bien admettre qu'à part les blouses blanches et les nouveaux inquisiteurs, donneurs de leçons comme ce n'est pas possible, la plupart des gens ne sont pas pour un nouveau confinement, qui, en plus, selon les médecins, devra être strict pour être efficace et désengorger les services de réanimation. Autrement dit, il faudrait que la population soit à nouveau emprisonnée, comme cela fut le cas du 17 mars au 11 mai 2020, pour que l'hôpital public respire à nouveau.
Il n'y a plus à être étonné que les blouses blanches ne soient plus applaudies depuis plusieurs mois. Le vent a tourné : les Français acceptent de moins en moins les mesures sanitaires, les transgressent de plus en plus, quand les blouses blanches, elles, demandent toujours plus de durcissement. Le désir de retrouver la vie d'avant n'a jamais été aussi forte. Comment la majorité de la population peut adhérer à un nouveau confinement strict ?
J'aimerais aussi que les blouses blanches n'oublient pas l'effet dévastateur sur le mental des Français que peuvent avoir toutes les mesures sanitaires. Les médecins généralistes n'ont jamais reçu autant de patients pour des troubles psychologiques. J'ajoute à cela que les mesures sanitaires ont également un impact sur l'économie de la France, qui ne fait que s'enfoncer : selon l'Insee, en 2020, notre PIB a chuté de 8,3% et 320 000 emplois ont été détruits dans le secteur privé. Et ce n'est que le début de la crise économique qui nous attends.
Bref, les blouses blanches n'en peuvent plus et saturent mais les autres Français aussi sont dans la même situation. Ils sont exaspérés par les mesures sanitaires, qui les privent d'une partie de leur liberté depuis un an. Le moteur économique est sous perfusion et tourne au ralenti. L'horizon est bien noir.
Je résumerais mon commentaire par cette phrase : la santé n'est pas que biologique. Il y a aussi la santé mentale et la santé économique. La première ne peut pas annihiler les autres. C'est pourtant ce qui est en train de se passer en France.