Worsley
1- D'après vous maintenant, pourquoi "en présence et sous les auspices de l'Être suprême" ? Si Dieu pour les déistes, moins pour les protestants, est un roi de l'univers disons très lointain et fainéant : la négation de la Providence, il reste législateur, à l'origine de l'ordre dans la nature. Mais si cela vous chante, considérez qu'il ne s'agit que d'une simple formule, qu'ils ne savaient pas ce qu'ils disaient.
Je peux même expliquer l'équivoque entre nous : vous pensez que j'affirme que le droit naturel des libéraux vient de Dieu ; alors que j'explique plutôt, il vient des hommes, sans considération de la loi divine, du Décalogue par exemple, mais avec Dieu toutefois comme premier fondement. A cet égard la DDHC est très révélatrice : Dieu comme fondement, origine et garantie, puis nous faisons ce que nous voulons.
2- Voilà. On étudie donc la théorie de "l'Ecole de Salamanque" à partir de l'interprétation de Schumpeter. Voyez-vous, moi quand j'étudie Locke, c'est en lisant Locke, pas ce qu'en dit Joseph de Maistre.
3- Je vous accorde volontiers qu'ils ont oublié l'hypothèse divine puisque je vous demande même de prouver que les droits naturels et imprescriptibles se défendent en son absence. Je ne dis pas que c'est impossible, juste que c'est à prouver. Si j'établis qu'il y a la Nature, et pas Dieu, je ne vois pas en quoi l'homme a des droits spéciaux tirés de cette dernière : il n'a pas reçu d'usufruit sur la "Création", disons le monde si vous préférez, en vertu du rôle que Dieu lui a assigné, il n'est que simple animal parmi d'autres ; alors il peut parler de droits s'il le souhaite, ce n'est pas en question, mais droits naturels, j'attends la preuve.