cheshire-cat S'il avait fait un essai avec deux groupes randomisés de quarante patients dont l'un recevait le traitement et l'autre pas, cela aurait prouvé quelque chose
Pas vraiment. Cela aurait potentiellement indiqué quelque chose, mais la force de l'argument aurait été faible.
Le nombre de patients est faible et on ne peut pas exclure que le résultat ne soit pas dû à un effet stochastique.
C'est assez facile à modéliser.
Les chiffres chinois donnent 44 415 cas confirmés, 81% présentent des symptômes bénins, 12% seront des cas sévères, 5% des cas critiques (dont 2.3% de morts).
En supposant que ces chiffres sont représentatifs -on sait qu'ils ne le sont pas puisqu'il est estimé que 30 à 60% des personnes contaminées sont asymptomatiques (*)- on peut utiliser un simple tirage Monte Carlo pour estimer des probabilités simples.
Avec un échantillon de 40 personnes, on a environ 40% de chance de n'avoir aucun mort... par pur hasard.
Avec un échantillon de 40 personnes, on a environ 13% de chance de n'avoir aucun cas critique (mort inclus)... par pur hasard.
Et encore, on sait que le taux de mortalité et de gravité varient considérablement avec l'âge, il suffit que l'échantillon soit biaisé dans un sens ou dans l'autre pour que le taux de cas grave/mortalité s'envole (avec des personnes âgées) ou au contraire s'effondrent (avec des jeunes).
Tout ceci pour montrer qu'une démonstration de l'efficacité d'un médicament (ou d'autre chose, c'est valable en science en général) se base sur autre chose qu'un avis.
*** de *** de ***, se baser uniquement sur un avis, c'est même E-X-A-C-T-E-M-E-N-T le contraire de la méthode scientifique
(*): raison pour laquelle comparer des taux de mortalité entre différents endroits de France quand les politiques de test sont différentes n'a strictement aucune signification sur l'efficacité supposée d'un traitement...