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https://francais.rt.com/opinions/69599-industrie-nucleaire-gachis-francais-olivier-pichon
Au final, l’Etat a contraint Anne Lauvergeon à céder l’une de ses plus belles pépites, Areva Transmission & Distribution, aux groupes Alstom et Schneider Electric. À elle seule, cette filiale réalisait 40% des ventes du groupe. Une grande constance dans le bradage du patrimoine industriel français : se séparer du rentable pour garder le déficitaire.
En 2007, Areva avait annoncé l’acquisition d’UraMin pour 1,8 milliard d’euros, un prix exorbitant pour des mines d’uranium qui ne valaient rien, la teneur en uranium s’avérant extrêmement faible. On ne les étudia qu’après les avoir achetées… On reste confondu devant tant d’incohérence et de légèreté ! Une gabegie qui a valu à Anne Lauvergeon d’être mise en examen pour «présentation et publication de comptes inexacts et diffusion de fausses informations» (sans compter un conflit d’intérêt avec son mari, un certain Fric (sic), qui avait servi d’intermédiaire dans la vente). Elle avait entre-temps tenté la coûteuse diversification d’Areva dans les énergies renouvelables (l’éolien danois) qui fut un échec cuisant. En décembre 2017, Areva est donc reprise par EDF et les clients d’EDF vont pouvoir payer pour les erreurs de madame Lauvergeon et la faiblesse de l’Etat qui n’a pas joué son rôle d’actionnaire – ou l’a joué avec son talent habituel. EDF a le contrôle exclusif des activités industrielles, de conception et de fourniture de réacteurs nucléaires d’Areva. Mais, face aux révélations sur la conduite médiocre de ses chantiers, cet accord vient d’être mis en cause par un rapport parlementaire (mars 2019).
Il faudrait les pendre haut et court !
Mais ce sont des UEphiles convaincus, surtout par ceci :
«La remise en cause du tout nucléaire français est inévitable, ne serait-ce que dans un cadre européen où l’objectif est d’avoir 45% d’électricité issue du renouvelable en 2020», estimait Corinne Lepage en 1998.