- Modifié
J'ai connu l'enseignement dans le début des années 70 quand j'avais 36 élèves en anglais en 6° type I, des élèves qui comprenaient vite, qui étaient disciplinés. En général, ces élèves pouvaient aller au bac + études supérieures
En type II on avait des élèves un peu moins nombreux, plus lents dont on savait parfaitement qu'ils iraient plutôt en BEP, Il y avait des passerelles vers le type I au cas où un élève se révélerait plus tard.
En type III, on avait des élèves qui avaient de grosses difficultés de compréhension, à qui on donnait un enseignement pratique, de quoi se débrouiller dans la vie, faire une lettre, un chèque, remplir un formulaire, les bases de l'arithmétique etc!
La réforme Haby de 1977 a regroupé tous ces élèves dans un collège unique sous un prétexte de « démocratiser » l'accès à l'éducation .
Conclusion: les gosses qui autrefois auraient été en type I s'ennuyaient et étaient tirés vers le bas, et ceux qui étaient autrefois en type III ne comprenaient rien et devenaient frustrés, humiliés. Comment voulez vous que des gamins de 5° ayant de grosses difficultés d'apprentissage puissent résoudre des équations abstraites!! Les zones actuelles de ZEP ont beaucoup d'élèves de ce type qui développent ce sentiment de frustration et d'humiliation en pleine adolescence. Les conséquences sont dramatiques: agitation en cours, violence, agressivité verbale et physique.
Devant un tel fiasco on a créé des classes plus adaptées à partir de la 4° mais c'est trop tard! La révolte et la violence vont perdurer et donner des générations en colère et antisociales