J'ai vu ce midi une émission (La chaîne parlementaire ? ) sur le poujadisme, la Quatrième République, etc. Période de grande instabilité politique, les gouvernements tombant les uns à la suite des autres en 6 mois, etc. Ils évoquaient le Président Edgar Faure. Songeant à notre conversation, cela m'a rappelé cette anecdote au sujet d'Edgar Faure. J'ignore si elle est vraie mais la voici. A défaut de vous convaincre, elle vous fera au moins marrer.
Edgar est battu une nouvelle fois après une cabale obscure dans le genre de l'époque, et fait la passation de pouvoir avec son successeur (je ne me souviens plus lequel). Et Faure lui dit : je vous ai préparé deux enveloppes, que vous pourrez utiliser en cas de grande crise et chute possible de votre gouvernement. Il y a un ordre, voyez, je les ai numérotées. Prenez d'abord la première.
Peu de temps après, l'impétrant se trouve en grande difficulté politique et ouvre la première enveloppe, qui contient le message : "vous n'avez qu'à tout me mettre sur le dos". L'argument de l'héritage, vous voyez : ce qui va mal, c'est pas moi, c'est la faute de mon prédécesseur, un grand classique de la poloche.
Mais quelques temps plus tard, le même Président se retrouve dans une situation intenable, où son gouvernement est aux abois, et il ouvre la seconde enveloppe. Qui contient le message : "vous n'avez qu'à rédiger deux enveloppes".
Pourquoi je vous parle de cela, à part la rigolade ? Parce que j'ai le sentiment que Robespierre est une victime de la première enveloppe : on lui a tout mis sur le dos, - y compris, comme je l'ai démontré touchant le cas de la Vendée des politiques auxquelles il s'est opposé. Un parfait bouc émissaire, en quelque sorte.