Cette idée d'un Robespierre coincé sexuellement - pour l'opposer à un Danton profus sur ce point-là - est une construction postérieure (si j'ose). Cela a pu être évoqué dans les phases de psychanalyse sauvage, comme quoi c'était un frustré et un impuissant, qui voulait se venger en faisant massacrer la Terre entière, etc.
Cela ne résiste pas à la factualité historique : à Paris, il vivait dans une pension tenue par Madame Duplay, qui avait deux ou trois filles, je ne sais plus trop, Un environnement familial - qui avait dû lui manquer avant - plutôt féminin. Une des filles en pinçait pour lui, paraît-il. Dans les cafés où il passait le plus clair de son temps, il était souvent avec des femmes, dont, globalement, il appréciait la compagnie.
Il avait par ailleurs ses limites : il n'a pas bougé le petit doigt pour soutenir Olympe de Gouges et les premières "féministes". Lui qui, comme je l'ai dit et le répète, était un droitdelhommiste fanatique, n'a pas prêté attention au fait que l"Homme", ce sont aussi pour moitié des femmes et qu'on ne voit pas bien pourquoi elles n'auraient pas le droit de voter, etc.
Cela, ça lui est passé au-dessus de la tête.
Qui était Robespierre ?
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courtial
Robespierre était à Paris hébergé chez les Duplay. Il semblait apprécié chez les Duplay dans un environnement familial majoritairement féminin.
Ce que l'on sait c'est que ses relations avec les filles de Mme Duplay seraient restées courtoises. En clair a priori pas de relation sexuelle, ni chez les Duplay, ni semble-t-il ailleurs.
En quelque sorte sur ce plan Robespierre était strictement l'inverse de Danton.
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chevalier-du-temple 10 août 1792. I
La journée du 10 aout a achevé la Révolution . Avant cette date on avait une sorte de monarchie constitutionnelle, le roi signant les lois élaborées par d'autres. Cette date à conduit à la mort du roi.
Le principal acteur de l'insurrection du 10 aout a été Danton, Robespierre , couard, étant resté dans l'ombre.
A l'époque beaucoup des acteurs de la Révolution , dont La Fayette, patron de la garde nationale, considéraient qu'il fallait conserver la monarchie constitutionnelle et qu'il ne fallait pas aller plus loin.
En d'autres termes, les acteurs de cette insurrection ont pris des risques personnels, en cas d'échec ils risquaient beaucoup.
Danton a pris ces risques, pas Robespierre.
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Sur cette personne, on peut mettre un délit de complot contre la France, en effet il a pris partie contre les institutions. Ceci fait qu'il existe un phénomène de complotisme
Quelques explications pour ceux dont les connaissances sur les massacres de septembre 1792 seraient marginales.
Devant les premiers échecs essuyés par les troupes françaises désorganisées dans leurs cadres par l'émigration, la haine habilement exploitée par les ennemis du régime se tourna contre ceux qui passaient pour ses fidèles partisans, les émigrés et le clergé. L'attitude de Louis XVI qui n'osait rien contre les émigrés, acheva de le perdre dans l'opinion publique. On l'accusa de relations suspectes avec l'Autriche contre la France. Et devant l'attitude hésitante de la législative, la Commune de Paris prit le pouvoir : sous prétexte de commerce avec l'ennemi dont les armées envahissaient la France, les chefs usurpateurs du pouvoir remplirent de << suspects >> les prisons de Paris, la Force rue Saint-Antoine, l'Abbaye de Saint-Germain-des-Prés et le Couvent des Carmes. Donc, les armées de la coalition s'avançaient sur la route de Paris, et tous les émeutiers de la capitale, responsables de tous les crimes et pillages qui avaient été commis, se sentir menacés. C'est alors que Marat, qui était l'un des chefs des enragés, lança à ses complices cette sinistre consigne :...<< Avant de disparaître, supprimez vos ennemis..., visitez les prisons, massacrez les nobles, les prêtres, les riches. Achevez vos victimes, ne laissez derrière vous que du sang et des cadavres. >>
Danton qui était le véritable détenteur du pouvoir, fut actuellement l'organisateur des massacres par lesquels il pensait devoir effrayer les peuples de l'Europe. La tuerie fut ordonnée par Marat et protégée par Danton. Tout avait été méthodiquement organisé. En dix jours, tout était prêt; les listes de proscriptions imprimées, les égorgeurs choisis et embauchés à raison de 6 francs par jour et le vin à discrétion ! Le 2 septembre on entendit le canon d'alarme tonner sur le Pont-Neuf en même temps que le drapeau noir était hissé à l'Hotel de Ville, ce fut le signal des massacres des suspects et des réfractaires, immolés sans jugement mais désignées par Marat. Pendant cinq jours, deux ou trois cents égorgeurs, tirés des bas-fonds de la société, se répandirent dans les prisons de Paris et s'y livrèrent à un horrible carnage. A l'Abbaye il y eut plus de 300 victimes, à la Conciergerie plus de 600 morts. Au Couvent des Carmes 114 prêtres furent massacrés. A la Salpêtrière, au Châtelet, le sang des innocents coulait à flots. Des milliers de victimes, prêtres et laïques furent massacrés sans aucun jugement.
On ne peut pas vraiment accuser le peuple parisien des massacres de septembre car d'après les documents que nous possèdons, il aurait suffit à environ trois cents égorgeurs, au plus, pour accomplir la besogne. Le peuple, lui, se contenta de regarder, d'être curieux, d'applaudir le spectacle. Bien sûr, Robespierre ne se trouvait pas en place à l'époque des premiers jours de septembre, mais il s'était cependant surpassé dans les effroyables massacres, que l'on peut regarder comme le prélude de son règne le plus sanglant. Danton faisait dresser les listes des victimes, Robespierre fixait le prix de chaque tête, et Marat faisait exécuter les massacres. Ces épouvantables journées de septembre seront responsables de l'assassinat calculé de sang-froid de vingt-huit mille Français, pour la plupart innocents.
chevalier-du-temple
Pour résumer :
Ces massacres c'était une idée de Marat
Ils ont été acceptés par Danton qui à moment là , détenait le pouvoir/
PS On comprend pourquoi Charlotte Corday (une héroïne) a assassiné l'ignoble Marat
Robespierre fut un être féroce et monstrueux qui a adopté la politique de Machiavel en employant tous les moyens possibles et imaginables pour établir son despotisme. Le moyen le plus efficace entre ses mains, et dont il fit un usage constant, fut la TERREUR !
C'est par la Terreur qu'il a conquit l'autorité, et par elle qu'il la maintint. La peur a mis à ses pieds toutes les ressources de France, et il l'étendit aussi loin qu'il le pouvait. Cette Terreur qui caractérise Robespierre, a été déléguée à une troupe d'allumés brutaux, avides de pureté inexistante, pour mener à bien des vengeances personnelles. La plupart du temps, on a laissé la parole comme témoins à charge, à des salopards qui ne faisaient que régler des comptes.
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Il faut aussi prendre en compte que nous avions un souci avec l'absolutisme. Les débordements jacobins ont entravé le travail remarquable qui a été fait à l'époque. Avec ce personnage il y a la condamnation de Louis 16.
Il faut vraiment être un type du genre Mélenchon pour défendre un monstre comme Robespierre.
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Oui.
A chevalier : Le 10 août, c'est la date de la Chute de la monarchie en France, une date hhistorik majeure ! De portée mondiale ! Ramener cela a la volonté et aux petits complots d'un pauvre type tout seul, pardon mais c'est grotesque. C'est un petit avocaillon un peu grande gueule, certes, mais petit bourgeois quand même, et plutôt effacé, qui est l'auteur de tout cela ? Et pour la déchristianisation (à laquelle il s'est formellement opposé, d'ailleurs) ce sont des phénomènes de masse sur lesquels Robespierre - ni qui que ce soit d'autre n'avait aucun pouvoir.
Pour la "dictature" - puisque c'est cela l'idée, et au moins un aspect de la question - lugrin a déjà indiqué que pour un dictateur, il se fait quand même facilement éliminer : cela a été moins facile avec Staline, Hitler ou Pol Pot. Là, le 9 thermidor au matin, on le décrète d'accusation comme un nuisible et un traître, ceci parce que l'on a trouvé assez de députés pour voter cela (1), et 36 heures plus tard, il est exécuté. Avec très peu de résistance de sa part, il n'a pas remis en cause la légitimité ni demandé de marcher sur le Capitole. Il a juste essayé de se soustraire à la cérémonie en elle-même en se tirant une balle dans la tête, mais il s'est raté. Même pas capable de se suicider proprement, le mec. La moitié de sa gueule étant partie avec la balle, on lui a fait un pansement pour qu'il soit quand même présentable pour l'échafaud. Je dis cela pour réconforter un peu sinistrevent, que je sens tout malheureux du fait que Robespierre n'ait pas souffert : il a poussé un cri horrible, à ce que l'on dit, quand l'éxécuteur lui a arraché sans ménagements le linge qui tenait à peu près sa face.
(1) Un peu comme une motion de censure actuelle, si vous voulez. Sauf qu'à la Convention, la censure, ça faisait très mal.
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Les Jacobins n'étaient rien d'autre qu'un monstrueux assemblage de tout ce que notre pays avait de plus abject. Un ramassis d'escrocs et d'aventuriers, d'hommes perdus de débauches. Une véritable secte dont le langage et surtout la folie, ne méritaient que le mépris. L'atrocité de leurs actions surpassait de loin l'extravagance de leurs discours. Tous avaient intérêt à perpétrer l'anarchie. Une anarchie déchaînée partout, où les associés provinciaux dressés à tous les crimes par les Jacobins de Paris, se livraient aux plus noirs forfaits. On brandissait les torches tandis que brillaient les armes. Ces gens-là ne rêvaient que d'embuches et de trahisons. On comprend pourquoi ils s'attachèrent tout de suite à notre petit bourgeois. Ils étaient prêts à le seconder de leurs poignards, dès qu'il leur désignait les victimes à immoler. Ce qui est sùr, c'est que Robespierre ne manquait pas d'exécuteurs, il pouvait sans crainte dicter ses arrêts de sang et devint redoutable.
Aaah, Merda, je confirme : c’est assez rigolo. Le nom déjà, ça ne s’invente pas. J’ai cru comprendre que cet agent de police avait peut-être tiré sur Robespierre et l’avait atteint, mais qu’il se peut aussi que ce soit un fake. Peut-être qu’il a tiré, mais touché, ce n’est pas sûr. L’autre version est le déguisement d’un suicide en meurtre.
Quoi qu’il en soit, ce n’est pas la réalité de l’événement qui compte : dans l’histoire, les légendes et les fantasmes ont parfois plus d’effet que les faits en eux-mêmes. Cet épisode a été,si ce n’est créé, au moins instrumentalisé par les Thermidoriens (et les contre-révolutionnaires par ailleurs : attention, ce ne sont pas les mêmes). C’est une façon de masquer le fait que Robespierre a été renversé pour des questions politiques, et par des hommes politiques, dans le cadre d’un combat politique, et pas des questions de morale, encore moins de la psychologie de bazar comme j’en lis dans ce fil : Robespierre monstre, Robespierre fou, dégénéré, etc. Merda, c’est l’homme du peuple (c’est un flic de base, pas un politique ou un militant de quoi que ce soit) et son acte prouve que la chute de Robespierre, c’est la révolte du peuple, un mouvement populaire spontané contre les horreurs de la Terreur, etc.
Tout cela étant du pipeau : il s’agit d’une manœuvre de gens qui sont les copains de Robespierre (c’est la même chose que les rapports Robespierre/Desmoulins, sur lesquels vous avez beaucoup chiâlé sans comprendre qu’on ne parle pas d’une époque normale, avec des réactions normales, comme faire plaisir à un copain).
Ces gens (les Thermidoriens, ceux qui l’ont effacé) étaient des Terroristes distingués comme lui, ont travaillé complètement avec lui, et d’ailleurs ils ne cesseront pas de guillotiner comme des fous bien après la mort du « dictateur ». L’ultra-violence étatique et le génocide ne leur posaient aucun problème moral. Mais c’était très commode de faire passer sa mort pour une expression de la volonté du peuple, représenté ici par ce gendarme. Bref, Merda, c’est sa Charlotte Corday à lui.
J'ai vu ce midi une émission (La chaîne parlementaire ? ) sur le poujadisme, la Quatrième République, etc. Période de grande instabilité politique, les gouvernements tombant les uns à la suite des autres en 6 mois, etc. Ils évoquaient le Président Edgar Faure. Songeant à notre conversation, cela m'a rappelé cette anecdote au sujet d'Edgar Faure. J'ignore si elle est vraie mais la voici. A défaut de vous convaincre, elle vous fera au moins marrer.
Edgar est battu une nouvelle fois après une cabale obscure dans le genre de l'époque, et fait la passation de pouvoir avec son successeur (je ne me souviens plus lequel). Et Faure lui dit : je vous ai préparé deux enveloppes, que vous pourrez utiliser en cas de grande crise et chute possible de votre gouvernement. Il y a un ordre, voyez, je les ai numérotées. Prenez d'abord la première.
Peu de temps après, l'impétrant se trouve en grande difficulté politique et ouvre la première enveloppe, qui contient le message : "vous n'avez qu'à tout me mettre sur le dos". L'argument de l'héritage, vous voyez : ce qui va mal, c'est pas moi, c'est la faute de mon prédécesseur, un grand classique de la poloche.
Mais quelques temps plus tard, le même Président se retrouve dans une situation intenable, où son gouvernement est aux abois, et il ouvre la seconde enveloppe. Qui contient le message : "vous n'avez qu'à rédiger deux enveloppes".
Pourquoi je vous parle de cela, à part la rigolade ? Parce que j'ai le sentiment que Robespierre est une victime de la première enveloppe : on lui a tout mis sur le dos, - y compris, comme je l'ai démontré touchant le cas de la Vendée des politiques auxquelles il s'est opposé. Un parfait bouc émissaire, en quelque sorte.
En tout cas je dénonce un fake monté par des gauchiss' : Robespierre n'a pas été arrêté pour des raisons politiques, mais par ses copains qui avaient encore toute leur tête.
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On en reviendra toujours au complot anti-français. Le cas de Jules César diffère, Robespierre est un factieux et un complotiste. César est un grand homme assassiné. Cependant grand homme qu'il est il a conquis la gaule et étranglé Vercingétorix, qui était notre chef. Etait-il meilleur pour autant ? Son courage et les événements ont conduits à sa perte, était-il barbare, désinformé, naïf, inconscient ou idiot ?
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courtial
Robespierre a été renversé par des "ultras", des durs , membres du Comité de Salut Public (Collot d'Herbois, Billaud- Varenne, Barère)soit le gouvernement de l'époque de la Terreur
Après sa chute la guillotine n'a fonctionné que pour les responsables du tribunal révolutionnaire dont Dumas son chef et Fouquier-Tinville, l'accusateur public et quelques autres.
Ensuite plus de guillotine, Collot d'Herbois et Billaud-Varenne ont été envoyés au bagne de Cayenne (Barère s'était caché)
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La popularité du petit bourgeois Robespierre vient du fait que le 10 août 1792, il se prononce en faveur de la mort du Roi.
Le scélérat considère que son exécution est une mesure de salut public. Il s'attache à prouver aux Jacobins qu'ils devaient tuer Louis XVI, il s'agissait affirmait-il d'une mesure de sûreté. Toutes ses accusations ridicules n'étaient que prétextes pour amuser la crédulité du peuple. Au Tribunal des scélerats et des traîtres iniques, tous ces brigands préparaient la mort du Roi.
Le duc d'Orléans qui était le cousin du Roi, vota le premier la mort, et pour comble de malheur, il fut aussi le premier à appuyer la motion de Robespierre de ne pas lui permettre à faire appel au peuple de France. Cet infâme criminel eut l'outrecuidance de déclarer que sa conduite avait été conforme à sa conscience. Mais de quelle conscience parlait ce scélérat ?
Il faut dire que ce moyen l'eut certainement sauvé car le peuple de France, non pas la populace parisienne, n'aurait jamais consenti à sa mort. Robespierre qui avait tout prévu, le savait très bien. Le jugement de mort fut donc confirmé avec exécution dans les 24 heures. Inutile de dire que la mort du Roi fut un triomphe pour Robespierre et les Jacobins.