Jean-Pierre lorsque Biden a répété "j'affirme que nous n'enverrons aucun soldat US en Ukraine", répété x fois, avant l'invasion du 24 février 22, ça ressemble beaucoup au silence offert à Saddam Hussein, les jours précédant son invasion du Koweit, en 1990.
Une façon de dire "go".
Ce n'est probablement pas faux. L'Occident a laissé faire Poutine en Géorgie, en Moldavie, en Syrie, et même en 2014 en Crimée et au Donbass.
Si l'Otan avait envoyé des troupes en Ukraine au début de 2022, Poutine aurait compris qu'on était sérieux et n'aurait sans doute pas envahi l'Ukraine.
Jean-Pierre D'autre part, en laissant planer l'idée d'un élargissement géographique de l'OTAN, ça avait de quoi titiller le vieil ours aussi.
La France et l'Allemagne s'opposaient à l'entrée de l'Ukraine dans l'Otan. Si l'Ukraine avait été acceptée, Poutine serait resté tranquille; il suit d'instinct la ligne de moindre résistance.
Jean-Pierre Les garanties promises par USA, époque Eltsine en Russie, n'ont pas été tenues.
L'existence de ces garanties n'est pas avérée.
Jean-Pierre De même, intégrer la Russie dans un grand projet de sécurité globale, n'avait pas abouti.
L'ambiguïté laissée par Washington aux yeux de Moscou, laissait suffisamment la place, chez Poutine, de foncer dans le tas de l'Ukraine.
Cela peut en partie expliquer la frustration de Poutine mais ne justifie en rien son agression.
Jean-Pierre Et je pense que côté USA, ils se disaient "si cet imbécile fonce dans le tas, on s'en servira pour épuiser sa machine militaire".
Maintenant que Poutine a gaffé, les USA ont, en effet, tout intérêt à "épuiser sa machine militaire".
A noter toutefois que Biden reste extraordinairement prudent en ne donnant aux Ukrainiens que les armes dont ils ont strictement besoin pour ne pas être submergés par les Russes, sans plus. Il craint l'éclatement de la Russie et ses conséquences potentielles.