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Framato AbbeTyse La Crimée était la région la plus pauvre d'Ukraine, selon les statistiques ukrainiennes elles-mêmes ! Et pour cause : à part le tourisme, la Crimée n'a aucune ressource naturelle de valeur : pas même l'eau ! Kiev ramassait le fric généré par les vacanciers, mais laissait les bâtiments publics vétustes se dégrader et les routes étaient dans un état aussi déplorable qu'au fin fond de la Sibérie.
les routes ukrainiennes dans les années 2010 c'était une blague. Le niveau d'entretien était celui de la Russie de Yeltsine.
J'avais des amis en Hongrie à Nyiregyhaza, la ville proche de Tokay en tournant direction Slovaquie. En continuant tout droit, Ungvar, càd. la Oujgorode ukrainienne, que les magyars réclament ( mais les slovaques aussi...).
Bon, pas moyen de se faire prêter la voiture par le pote, avec un "hors de question d'amener ma bagnole sur le casse-gueule ukrainien".
L'autre aspect anecdotique: la pratique du billet mis dans le passeport lors du passage de la frontière, sans quoi les gardes ukrainiens vous arrêtaient pour une inspection longue et minutieuse avant de vous laisser continuer. Le petit billet dans le passeport par contre passage rapide.
La Russie des années 90...
En juin 2014 je prends le bus à Krasnodar, pour le ferry Taman-Kertch. L'autoroute du sud, la M4, Moscou-Krasnodar est très bien, il y a les péages qui la finance, la surface est bonne, les stations services avec cafette, etc. Débarqué à Kertch c'était les nids d'autruche.
En fait en juin 2014 la route Kertch-Simféropol-Sébastopol était déjà en chantier par la nouvelle administration russe, on roulait en partie sur des segments refait, en parti sur les nids de poules et crevasses ukrainiens.
en Russie les routes fédérales et principales routes régionales sont bonnes, avec un entretien beaucoup plus fréquent, que ce soit vers Saint-Pétersbourg, Mourmansk, Vologda ou Tobolsk. Ce sont les petites routes de districts qui sont parfois exécrables à horribles, sans aller loin, par exemple les rebords du Ladoga juste à côté de la Finlande. Voilà pourquoi les 4x4 robustes sont populaires, celà permet à Ivan et Natacha d'aller dans la datcha familiale du village sans y laisser les amortisseurs. Mais en Ukraine c'était la norme.
un autre aspect de la gabegie ukrainienne en Crimée était l'absence de 3G (!). En juin 2014 j'aurai pu être là -bas avec un téléphone des années fin-90, uniquement appel et SMS limités, car pour le reste en 2G l'internet est inutilisable. Il y avait un bout de quartier du centre à Sébastopol et à Simféropol en 3G et voilà tout.
Avec les routes la première chose que les russes firent fut que MTS installa la 4G.
Toute la signalétique touristique a été refaite et améliorée par les russes, pas seulement la zone des plages de Féodosie ou la région de Yalta mais aussi les ruines byzantines de l'intérieur, les sites tatares, les sites orthodoxes, une réfection massive de Chersonèse à Sébastopol càd. construction d'un centre musée expo devant l'entrée du site, la rade de Balaklava mise plus en valeur, etc.
En inconvénient, la spéculation immobilière à Yalta et Sébastopol avec quelques gros pièges à touristes, dans la foulée de l'afflux de moscovites aisés.
Mais avant 2014, la Crimée c'était abandonné par Kiev, avec par contre des tentatives d'ukrainisation deci-delà sur les panneaux routiers, les bâtiments publics.
En 2014 les galiciens et autres ukriiiiniens qui étaient là de fraîche date sont partis pour l'Ukraine.
Et en ce moment ils sont sous terre, ou mobilisés de force par Zilinski, ou partis dans l'UE.