Poufpouf
Seul le hasard fait que nous naissions sur un continent ou sur un autre, dans un pays ou dans un autre. Individuellement, nous n’y sommes strictement pour rien. Ce que souligne magistralement l’oncle Georges dans l’une de ses immortelles chansons (pléonasme) : « La complainte d’une fille de joie ». Il y dit : « Il s’en fallu de peu mon cher, que cette femme ne fut ta mère, cette putain dont tu rigoles, parole ».
De la même manière le hasard a fait que, potentiellement, nous naissions statistiquement le plus souvent chrétien en France, shintoïste au Japon, musulman au Proche-Orient, animiste en Afrique Centrale, ou paradoxalement, athée en Israël.
Mais pour chacun, son D.ieu est le vrai D.ieu. Les autres ne sont que des imitations, des ersatz de dieux. Chacun finira bien selon sa religion. Au ciel ou à ce qui y ressemble dans chaque doctrine.
Donc seront « sauvés » ceux que le hasard a fait naître du bon côté de la frontière. Les autres n’ont qu’un destin : l’enfer, ou ce qui en tient lieu pour les autres religions que la sienne.
Les mormons ont trouvé la bonne formule pour que tout le monde aille au ciel. L’on baptise les morts dans la foi mormone, par procuration, même s’ils sont morts il y a cinq siècles. Il suffit de savoir qu’ils ont existé et ils iront au ciel des mormons. Lesquels, au passage, se disent chrétiens. D’ailleurs le Livre de Mormon, adaptation mormonesque des Évangiles, apporte une précision intéressante. Jésus Christ est resuscité le troisième jour après sa mort. Et qu’est-ce qu’il a fait durant ces trois jours ? Les mormons ont la réponse. Il est allé en Amérique voire ses fidèles mormons.
Mais le résumé de l’affaire est que c’est totalement par hasard que l’individu est né dans une religion ou dans une autre. Et que c’est donc par hasard s’il ira au ciel ou s’il n’ira pas.
C’est pas juste, dirait Caliméro.