cheshire-cat Sur la question de saisir la totalité d'un objet, concret ou abstrait, ma position est que cela est impossible

Le Chat de Schrödinger
Depuis la célèbre expérience du chat de Schrödinger désormais tout objet quantique fermé dans une boite s’appelle un chat de Schrödinger.

[supprimé]
Je voulais dire : si son objet est conçu par abstraction par rapport à la réalité, qu'il ne l'oublie pas.

Quand je distingue par exemple, dans un raisonnement, l'être, de l'existence, je sais bien qu'il n'y a pas de distinction à faire dans la réalité, si je considère une substance en question : l'homme, disons. Je le fais, en raison de l'imperfection du raisonnement humain, qui m'oblige à considérer tel aspect, puis tel autre, si je veux être clair.

Je rappelle qu'abstraction signifie ceci : je considère l'existence, j'élimine le reste. Ou, je considère l'essence, j'élimine le reste. J'abstrais ceci, j'élimine cela.

    af90 Vous oubliez surtout que connaître se rapporte à la réalité : ce qui est, et que vos mathématiques ne s'y rapportent que par abstraction.

    Sur la notion de la réalité en mathématique je partirai d'une citation de Bertrand Russel.
    "On ne jamais pas de quoi on parle"
    En effet mais contre les formalistes, je dis qu'on parle de quelque chose, mais pas d'une chose précise. L'avantage, quand on veut appliquer les mathématiques, est qu'on peut appliquer un connaissance mathématique à diverses sortes de choses.
    "On ne sait pas si ce qu'on dit est vrai"
    Dans certains cas on sait que ce qu'on dit est vrai mais en fait on ne sait pas ce qu'est exactement la vérité.

    af90 vous mon premier post : le sage est esclave du vrai, de la conformité à la réalité.

    Oui mais comment savoir si ce qu'il dit est conforme à la réalité ? Je pourrais avoir affaire à un faux sage. Il me faut bien un moyen de considérer cette conformité.

    • af90 a répondu à ça.
      • [supprimé]

      Bonjour,

      On a les mathématiques fondamentales et les mathématiques appliquées, soient deux types de mathématiciens qui s'ignorent.

      Cordialement.

      cheshire-cat
      Ce que sont quasiment tous les philosophes modernes comme je le disais. Vous avez vous-même établi un moyen déjà : la validité du raisonnement, ou cohérence. Si mon raisonnement est valide, il peut rendre compte de la réalité. ==> La cohérence sert le vrai, sans être le vrai. Il reste possible que ce soit faux.

      Je vous donne un second moyen : la sérénité ou tranquillité de l'âme. Au moment du jugement, vous devez seulement être livré à votre raisonnement, comme opération de votre intelligence. Il faut que vous vous dominiez, que vous imposiez le silence aux passions : amour, haine... que l'objet excite en vous. Vous devez dire ce qui est, non ce qui vous plaît. Je l'ai résumé dans mon premier post ainsi : que l'intelligence domine la volonté.
      Plus difficile que précédemment : il est plus aisé d'atteindre le vrai en étant serein.

      Dans tous les cas, comme vous dites, nous aurons seulement des moyens qui nous permettent d'espérer dire ce qui est, pour les disciplines qui s'éloignent du sensible ; raison pour laquelle, plus on s'en éloigne, plus le scepticisme croît.

        af90 Ce que sont quasiment tous les philosophes modernes comme je le disais. Vous en avez vous-même établi un de moyen déjà : la validité du raisonnement, ou cohérence. Si mon raisonnement est valide, il peut rendre compte de la réalité. ==> La cohérence sert le vrai, sans être le vrai. Il reste possible que ce soit faux.

        Sur la cohérence/consistance/non contradiction c'est le critère concernant les mathématiques.
        Une théorie inconsistante ne par le rien, mais ce qu'on peut dire une théorie consistante est qu'elle parle d'une réalité (ou de diverses autres réalités ) les réalités étant si vous voulez des parties de la réalité et qu'une théorie , une méthode donnée ne peut en dire qu'une partie stricte de ce qui pourrait en être dit.

        Pour l'argumentation de type psychologique, je ne saurais en juger. Une position réaliste en mathématiques m'est sans doute plus confortable qu'une position formaliste, mais je ne fais pas du confort des idées un critère épistémologique.

        • af90 a répondu à ça.
          • [supprimé]

          • Modifié

          af90 si son objet est conçu par abstraction par rapport à la réalité

          Impossible.

          L'abstraction en mathématiques (je choisis délibérément cet angle) n'est en rien un processus purement contemplatif d'une réalité inobservable.
          Il s'agit d'un saut conceptuel opéré à partir de données rassemblées, organisées, triées, vérifiées, visualisées. Cela opère en une généralisation forcément plus large que celle qui a guidé/induit le processus de projection vers un raisonnement de plus grande amplitude. Les cercles abstractifs augmentent alors en diamètre, nourris de concaténations opératoires : ils sont obligatoirement concentriques. Une réalité est toujours centrale.

          Si tant de gens bloquent tant ces processus, on le voit à propos notamment des analyses épidémiologiques, c'est que le premier cercle est chez eux déconceptualisé, empirique.

            cheshire-cat
            C'est un argument éthique. Pour le juger suffit de considérer ses résultats. Jugez-vous mieux lorsque vous êtes serein, ou lorsque vous ne l'êtes pas ? Je parle d'une condition donnée qui permet un jugement honnête, ce que le moderne réduira à une simple attitude à adopter : honnêteté "intellectuelle", ou objectivité. Vous remarquerez d'ailleurs que beaucoup ne s'astreignent rarement qu'à cette discipline, et que même ceux qui essaient, échouent de temps à autre. La question suivante serait : quelle éthique permet le plus cette tranquillité de l'âme ?

              • [supprimé]

              cheshire-cat Il vous reste encore du travail pour égaler Alan Sokal.

              Bourbaki, j'aurais préféré.

                af90 La question suivante serait : quelle éthique permet le plus cette tranquillité de l'âme ?

                Ce serait un autre sujet.

                Grigori Perelmman a refusé l'argent et les honneurs auxquels il avait droit. Dans notre monde d’aujourd’hui, beaucoup en ont déduit qu'il était fou. N'est-ce pas plutôt ce qu'on appelait autrefois la sagesse ?

                • [supprimé]

                cheshire-cat Nicolas Bourbaki

                Il repose au cimetière des Fonctions Aléatoires, la famille Schwartz ne reçoit pas les condoléances.

                  • [supprimé]

                  [supprimé] Sciences dures.

                  Qui a sorti encore ce truc?

                  "sciences dures" faut le faire pour sortir ça. Je n'avais jamais entendu ça, ailleurs que de le lire sur FOPO.

                  Ca veut dire quoi "dure " ? solide? costaud? compliqué?

                  et la logique? qu'est ce qu'elle a fait? encore, celle là?

                  La logique, elle est logique. Elle se pose, sans autre forme de procès, soit on l'accepte, soit on a une grosse maladie psychique.

                  La logique, elle devrait être notre alliée, à tous, car, à travers elle, on peut expliquer beaucoup beaucoup beaucoup de choses. Pas tout, malheureusement, mais beaucoup de choses quand même.

                  J'ai du mal, perso, à dresser un tableau entre ce qui relève de la logique, et ce qui relève du "bon sens".
                  Mais à mon avis, les deux sont amis

                  [supprimé]
                  1- J'ai oublié que cela dépend évidemment de la partie de la réalité que l'on considère, savoir si elle est soumise au changement ou non. J'étais beaucoup trop centré sur l'objet comme réalité donnée, en oubliant presque qu'il s'intègre lui-même dans l'Univers, c'est-à-dire la réalité dans son ensemble. Il y a deux énormes bêtises : tout est fixe, tout est changeant. A force de forcément vouloir inciter à éviter la seconde, j'ai moi-même fini grossièrement dans la première, sans même m'en douter. Aïe.

                  2- Si je reviens en territoire plus connu, lorsque le philosophe considère l'essence d'un objet, il sépare dans la réalité ce qui n'est pas séparable. Il tord l'objet comme réalité donnée pour le comprendre, en raison de ce qu'il se propose d'abstraire : j'abstrais l'essence de l'ensemble de l'objet considéré ; l'objet considéré existe alors et peut cesser d'exister, ou existe relativement à un autre objet qui existe alors et peut cesser d'exister, dans l'Univers, c'est-à-dire, l'ensemble de la réalité. Il faut donc qu'il envisage cette opération comme un acte, qui a pour conséquence de réduire l'adéquation entre l'objet et l'idée qu'il s'en fait.

                  Voyez, une fois cela dit, on comprend mieux pourquoi l'intuition est un peu la grande chimère de certains philosophes : en un acte donné, je comprends l'objet. Comme il n'y a qu'un acte, il peut y avoir identité entre la conception et la chose. Paf, je perçois, je sais, sans avoir besoin de raisonner. Il y a des chanceux quand même.

                    Du temps béni d’une science totale à la rupture des temps modernes.
                    https://journals.openedition.org/communication/2141
                    La conclusion.

                    Les prétentions au purisme et à l’enfermement sur soi sont souvent dangereuses sur le plan humain, car elles sont symptomatiques des courants sectaires et des idéologies intolérantes (racisme, etc.). Sur le plan scientifique, elles sont source de stérilité et engendrent la pensée unique.
                    Nul ne peut affirmer raisonnablement que les disciplines n’ont rien à gagner à leur décloisonnement. Antoine de Saint-Exupéry se plaisait à dire cette phrase que tout chercheur, qu’il relève du domaine des sciences exactes ou de celui des sciences humaines, devrait méditer : « Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis »…

                    • [supprimé]

                    • Modifié

                    Bonjour,

                    Je fais beaucoup plus simple.
                    Un objet a de propriétés, des méthodes, et réagit à des évènements.
                    -les événements peuvent être reçus ou postés
                    -les propriétés peuvent êtres publiques, privés, protégées et peuvent être héritées.
                    -les méthodes concentrent l'algorithmique et peuvent être privées, publiques, protégées et peuvent être héritées.

                    Les objets sont liés soit par dérivation soit par composition.

                    Les objets peuvent se scinder en sous-objets ou s'assembler en un nouvel objet. Les objets réagissent aux événements qui généralement entrainent des algorithmes., ou des mutations de propriétés.

                    Ce système est acceptable tant qu'il répond à un cahier des charges au-delà de toutes justifications théoriques. L'objet science étant un méta-objet au-delà de ces préoccupations. .

                    Cordialement.

                      Bon, après l'ontologie, les mathématiques, on voit venir des spécialistes de la physique, de la psychologie et de l'informatique. Voilà qui va nous permettre de progresser. Pour les sciences du vivant @fan2machiavel et @hans sont malheureusement peu présents sur le forum actuellement.
                      Nous attendons aussi nos historiens, nos économistes ,nos sociologues ...

                      • af90 a répondu à ça.