[supprimé]
1- J'ai oublié que cela dépend évidemment de la partie de la réalité que l'on considère, savoir si elle est soumise au changement ou non. J'étais beaucoup trop centré sur l'objet comme réalité donnée, en oubliant presque qu'il s'intègre lui-même dans l'Univers, c'est-à-dire la réalité dans son ensemble. Il y a deux énormes bêtises : tout est fixe, tout est changeant. A force de forcément vouloir inciter à éviter la seconde, j'ai moi-même fini grossièrement dans la première, sans même m'en douter. Aïe.
2- Si je reviens en territoire plus connu, lorsque le philosophe considère l'essence d'un objet, il sépare dans la réalité ce qui n'est pas séparable. Il tord l'objet comme réalité donnée pour le comprendre, en raison de ce qu'il se propose d'abstraire : j'abstrais l'essence de l'ensemble de l'objet considéré ; l'objet considéré existe alors et peut cesser d'exister, ou existe relativement à un autre objet qui existe alors et peut cesser d'exister, dans l'Univers, c'est-à-dire, l'ensemble de la réalité. Il faut donc qu'il envisage cette opération comme un acte, qui a pour conséquence de réduire l'adéquation entre l'objet et l'idée qu'il s'en fait.
Voyez, une fois cela dit, on comprend mieux pourquoi l'intuition est un peu la grande chimère de certains philosophes : en un acte donné, je comprends l'objet. Comme il n'y a qu'un acte, il peut y avoir identité entre la conception et la chose. Paf, je perçois, je sais, sans avoir besoin de raisonner. Il y a des chanceux quand même.