James
Nos entreprises spécialisées, françaises ou étrangères, savent parfaitement comment réparer un câble coupé, même en eau profonde. Et hors séisme particulièrement grave, mais très improbable parce que l’on ne scelle pas une turbine fixe pour eau profonde n’importe où, l’on sait réparer en eau profonde n’importe quelle turbine. Même à une profondeur que les plongeurs ne peuvent pas atteindre. Et tous les navires, matériels spécialisés, et éventuels robots, existent et ont l’habitude de ces tâches. Ces exercices se pratiquent chaque jour partout sur la planète. Il faut peu de temps pour remplacer quelques dizaines ou centaines de mètres de câble, ou les rabouter, même à cinquante mètres de profondeur. Remplacer une turbine lourde d’eau profonde au cas ce serait nécessaire, n’est qu’une formalité. D’ailleurs, depuis longtemps, dans le cas de moteurs ou appareillages « délicats » fabriqués en série, et qui demanderaient à être remplacés d’urgence, les industriels fabriquent 11 pour 10, pour leurs premières séries.
Et il est moins probable qu’une turbine ancrée sur un fond stable, ne subisse une destruction accidentelle, qu’une chaîne de poteaux de lignes à haute tension serpentant à travers les champs. L’on a remplacé il y quelques temps pas loin de chez moi trois cents mètres de ligne à très haute tension. Il a fallu trois semaines durant lesquelles les routes du secteur ont été bloquées, avec trois hélicoptères lourds d’EDF tournant dix heures par jour, des dizaines d’employés et nombre de désagréments pour le secteur. Un câble en eau profonde aurait pris une journée pour être rebouté ou pour en remplacer également trois cents mètres. Ou pour qu’une autre turbine, la 11°, soit déposée non loin de l’initiale. Sur le plan de la difficulté, il n’y a pas photo.