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Comment nier le fait que la gauche veuille détruire notre peuple alors que l'antienne de celle-ci depuis toujours est l'arasement de toutes les différences au nom de l'égalité : états féodaux, corporations, peuples, races, nations, cultures, sexes, espèces ? Il s'agit bel et bien de faire advenir une humanité 2.0 libérée des blancs. Et des noirs, mais surtout des blancs. Et aussi des mâles. Procuste est à la manœuvre.
Mélenchon fait partie de ceux qui ont voté toutes les lois coloniales qui ont accordé toujours plus de droits aux pauvres colons, contre les méchants indigènes. Il n'est pas un simple trublion mais un homme qui exerce depuis des décennies des responsabilités dans la conduite de l'état, dirige le second parti de France, et revendique ouvertement son intention génocidaire.
Bien sûr que l'ONU ne condamnera jamais l'idéologie qu'elle soutient, puisque les lois ne sont faites que pour servir les puissants. Cela n'en demeure pas moins une intention de faire disparaître un peuple, tout comme les Hans veulent faire disparaître les Tibétains. Le fait que le mot génocide n'ait jamais été employé pour le Tibet nous renseigne moins sur ce qui se passe au Tibet que sur ce qui se passe chez nous. Un effacement est évidemment un génocide.
Et notez qu'il ne s'agit pas seulement de nous effacer de l'avenir mais aussi du passé : il n'y a jamais eu de peuple indigène, jamais eu de culture française, terre éternelle d'immigration, ces étrangers qui ont fait la France, et autres fictions historiques où la moitié de Versailles s'appelle Aziz et Mamadou. C'est une guerre totale qui veut effacer jusqu'à notre souvenir.
Quels que soient les problèmes posés par le vieillissement de la population, ils sont incomparables avec le fait de devenir un pays africain. D'abord car les mêmes causes entraînent les mêmes conséquences qu'en Afrique, comme illustré par les territoires colonisés. L'effondrement des scores PISA aujourd'hui est celui des courbes du PIB demain, et l'explosion de la défiance, de la division et de la violence, pave la voie au chaos lorsque le pouvoir d'achat commencera à régresser.
Mais même si l'immigration avait été bonne pour l'économie, où serait le bénéfice pour nous puisque nous sommes poussés à partir de tous les territoires colonisés les uns après les autres ?
Vous définissez de façon arbitrairement restrictive la colonisation comme un projet économique au bénéfice du peuple colonisant, de façon à exclure la situation présente. Or quand un peuple indigène devient étranger chez lui, c'est évidemment une colonisation. Quand un peuple est forcé de quitter la terre de ses ancêtres, c'est évidemment une colonisation.
Vous ne cessez de parler de ghettos, comme si le phénomène demeurait confiné. Mais de nos jours ils occupent la moitié de l'IdF et PACA. Ce sont des villes entières qui sont déjà tombées, bientôt des régions, et ils ont commencé à s'étendre aux zones rurales. Il y a aujourd'hui des villages afro-arabes dans des départements ruraux.
Je n'ai pas parlé de culture. Encore moins de déchristianisation puisque je suis athée et que la moitié des colons sont des noirs chrétiens.
Il y a méprise sur le concept d'identité dans le débat français : elle est en réalité moins culturelle que sociale. Êtes-vous un eux ou un nous ? C'est un problème d'aliénation, pas de culture. Parmi des noirs je suis aliéné, quelles que soient nos cultures, et ce sera toujours vrai dans mille ans car l'humanité est grégaire.
En fait c'est même cette ségrégation réciproquement choisie qui fait que nous maintenons des cultures différentes, révérons des personnages différents, rêvons d'histoires différentes. Ce qui renforce plus encore notre isolation. Tant qu'il y aura des noirs et des blancs, ils formeront toujours des peuples différents, et les blancs ont toujours fini par partir pour des cieux meilleurs.
L'idéologie coloniale a sans doute bien plus à voir avec l'universalisme chrétien qu'avec l'hédonisme contemporain. Je ne doute pas un instant que les monarques d'autrefois, si leur économie avait été limitée par les hommes plutôt que par la terre, eussent fait venir des colons étrangers. Tout au plus se seraient-ils contentés d'exiger des chrétiens. Quel souverain se soucie que ses serviteurs soient blancs ou noirs ?