Sémantique et syntaxe totalement dévoyées.
L’antisémitisme n’a qu’une définition. Il est une attitude systématiquement hostile à l’égard de ce qui est juif. Ou qui montre une caractéristique inconsciemment appréhendée par l’antisémite supposé comme étant d’origine juive.
Dire d’un juif qu’il peut être un antisémite est aussi doté de sens que dire d’un abricot qu’il est anti-abricot. Ou de dire d’un auvergnat qu’il est anti-auvergnat.
Un juif ne peut pas être antisémite. Cela ne veut rien dire. Dire du mal d’un juif n’est pas de l’antisémitisme. Au pire c’est une erreur ou une connerie. Généralement une connerie plus grosse que celui qui l’émet.
Il y a une petite catégorie de juifs qui ont d’eux-mêmes une attitude regrettable à cet égard. Ce sont ceux qualifiés par les autres juifs de l’appellation de « juifs honteux ». Ces juifs pensent que critiquer ce qui peut être juif amènera les non juifs à les considérer non pas comme des juifs, mais comme des individus « fréquentables ». « Normaux ». C’est-à-dire pas juifs. Ils croient que critiquer Israël ou tout ce qui a un caractère juif, amènera leurs interlocuteurs à les considérer comme s’ils n’étaient pas juifs. Ce faisant, ils se mettent le doigt dans le coquard jusqu’au coude. Quelques-uns sont bien connus, ou l’ont été. Par exemple ce que fut l’éditorialiste Jean Daniel de son vivant. Il était convaincu que dénigrer en permanence l’État d’Israël et son armée, Tsahal, que lui et sa fille qualifiaient en permanence d’armée nazie , allait amener la bourgeoisie parisienne à le considérer comme l’un des siens. Il se faisait de douces illusions.
Par contre, il y a chez certains juifs, une propension certaine à se tirer une balle dans le pied. Sans doute une conséquence de la prise de conscience par certains juifs, que le passé de leur peuple n’est qu’un long martyrologue. Et qui ne s’en sont pas remis, ayant inconsciemment à l’esprit que son sort peut être celui d’Ophélie. Qu’est-il préférable ? Être ou ne pas être ? William détient peut-être la réponse.