cheshire-cat
Poufpouf, tu écris : « Il me semble que la question de l'avortement peut entrer dans le cadre du principe de subsidiarité, qui veut que les décisions soient prises à l'échelon approprié ».
Cela peut paraître logique de prime abord. Mais ne tient pas la route. À quoi rime l’existence de l’Union Européenne, si ce n’est pas pour imposer des règles communes à l’ensemble des pays adhérents, en passant précisément par-dessus les législations existantes ? Législation qui le plus souvent sont nées de ce principe de subsidiarité ?
Donc en dehors de son but économique, c’est-à-dire la libre circulation des biens, des personnes et de l’argent, l’Union Européenne a précisément pour vocation et pour but d’imposer à tous les pays une législation commune ayant systématiquement le dernier mot en matière de choix des textes et règlements.
L’Europe, telle qu’elle fut imaginée et que nous la concevons, n’est qu’une entreprise chargée d’empêcher l’application par chaque pays du principe de subsidiarité. C’est sa nature propre.
Donc, l’Union Européenne n’est qu’un vaste corpus de règlements imposant à tous les pays adhérents l’acceptation de la suppression pour eux de ce principe de subsidiarité. Mais avec quand même des exceptions pour la majorité des principes régaliens.
S’il n’en était pas ainsi, l’on pourrait considérer que chaque décision du Conseil Européen pourrait être conforme à cette subsidiarité. Mais l’Union Européenne n’aurait plus aucune justification. Elle ne servirait plus à rien.