jack127
1- Par conviction, vous entendez des opinions renforcées par le sentiment, des certitudes qui chez nos contemporains ne sont souvent même pas le fruit d'une profonde réflexion. Vous remarquerez toutefois que je les examine quand même.
2- Se retrancher derrière le respect des convictions peut servir justement à en prévenir tout examen, à protéger sa position, à vouloir l'imposer comme dogme. J'affirme, concernant notre sujet, quelles que soient mes convictions, que l'avortement, dans une société, peut être matière à délibération : par là, j'entends que l'on peut trouver des arguments valables, pour, et contre, que ce peut être une décision politique par excellence ; ce qui ne signifie pas pour autant que les arguments avancés aujourd'hui sont pertinents, que ce soit d'un côté, ou de l'autre. Si l'on considère que la formule : larve d'homme, résume bien la réalité, alors chaque position voit un élément de la réalité en question, et cherche à oblitérer l'autre.
3- Dans une certaine mesure, en tant qu'une loi est toujours le fruit d'une volonté, elle comporte toujours une part d'arbitraire. Si l'on établit que les considérations quant au juste en soi sont forcément oiseuses, elle n'est plus qu'arbitraire : le souverain décide du juste, à partir d'opinions sur la juste qu'il tire d'on ne sait trop quoi.