cheshire-cat On peut toujours tenir un discours fataliste tout en minimisant le danger pour garder bonne conscience

Il y en a surtout qui seront au cimetière dans beaucoup moins de temps que 80 ans et qui sont plus préoccupés du retour de leurs placements que du climat au-dessus de leur pierre tombale.

    1- La position : "après-moi, le déluge !" n'a effectivement jamais besoin d'être encouragée. Maintenant, sans même me positionner sur la problématique dont il est question, ne disposant probablement pas des connaissances nécessaires, nous oublions un peu rapidement que même en admettant un intérêt commun sur la question, les sociétés restent dans un rapport de rivalité, et sont en conséquence d'une d'une grande méfiance les unes envers les autres.

    Quel pire poison que la méfiance ? Elles peuvent tout autant intriguer, même si elles acceptent la coopération, pour que les sacrifices pèsent plus sur les unes que les autres, que la cesser, et envisager des solutions moins pacifiques ou "humanistes", en considération bien évidemment de leur puissance. à mesure que le danger se précise pour certaines d'entre elles, ou pour reprendre le cas précédent, qu'elles estiment avoir été lésées par les autres

    2- Rappelons également que même si les hommes peuvent témoigner de la compassion, décider des politiques de charité, un cataclysme pour les uns, n'en est pas un pour les autres : les sociétés concernées, paient l'essentiel de l'addition. Prenons le cas du séisme et du tsunami du 26 décembre 2004, et des répliques qui ont suivi : l'Inde, l'Indonésie, la Thaïlande… ont été immédiatement concernés, pas nous. Si pour les sociétés concernées, il s'agit probablement d'un événement encore douloureux et traumatisant, en raison de la souffrance qui en a résulté, et des sacrifices consentis pour réparer les dégâts ; pour les autres, il s'agit d'un événement dramatique lointain, peut-être même oublié.

      grishka Il y en a surtout qui seront au cimetière dans beaucoup moins de temps que 80 ans

      La petite Greta pourra fêter ses 100 ans dans la savane suédoise.

      • af90 a répondu à ça.

        cheshire-cat
        S'il n'est pas raisonnable d'attendre que l'humanité réagisse comme si elle constituait une société ou communauté, alors selon la société considérée, la coopération à votre plan de sauvetage, voire de simple "maîtrise" de la catastrophe, peut être une solution, mais s'agit-il de la seule ? Il faudrait étudier chaque société, à "la lumière" du futur que vous lui prédisez, et envisager toutes les solutions possibles, même celles qui vous semblent les moins "morales".

        Que vous parliez de vignes à Strasbourg, ou de savane en Suède, si effectivement de tels changement se produisent, que certaines contrées deviennent invivables, que des migrations en résultent, il est tout à fait possible qu'il faille envisager des solutions peu "humanistes" pour protéger votre communauté ou société, vos frères ou concitoyens.

        Notons une nouvelle fois que j'accepte de raisonner en fonction de vos constats, alors que ne disposant pas de la science considérée, il m'est tout aussi impossible de les valider que de les réfuter : une grande limite, je le reconnais.

        D'ailleurs : quelles sont les connaissances fondamentales dont il faut disposer pour juger de la question de ce fil : le réchauffement climatique, la part qui est due à l'homme ? Quelles sont les diverses sciences concernées ? Qui peut en juger ?

          af90 pour les autres, il s'agit d'un événement dramatique lointain, peut-être même oublié

          Ce ne sont pas, dans le monde occidental les évènements cataclysmiques qui manquent dans notre chronologie "récente"
          Patience.

          • af90 a répondu à ça.

            af90

            Sur l'échelle microscopique du temps, les rejets de co² à partir de la Révolution industrielle.
            Nul besoin de convoquer les dinosaures.

            • af90 a répondu à ça.

              white-widow-power
              Cela ne réfute pas vraiment mon propos. On peut prendre des exemples européens si vous voulez : la tempête de 1999, bien qu'événement bien évidemment largement moins catastrophique, que mon exemple précédent.

                white-widow-power
                En l'occurrence pour juger d'une question, il ne suffit pas de disposer de deux ou trois notions la concernant, de savoir lire une courbe. et de s'informer à telle ou telle source, qui professe telle ou telle thèse. Un peu plus de prudence dans le jugement, en considération justement des sciences que j'ignore, me semble un peu plus sage.

                af90

                Certes, quand je parle de faits récents, ils s'expriment en milliers d'années.

                • af90 a répondu à ça.

                  white-widow-power
                  Pas besoin de remonter si loin pour le point 2 de mon précédent post. Je ne vois toujours pas en quoi votre propos réfute le mien. S'il s'agit d'une précision, pourquoi pas, mais il ne me semble pas avoir nié qu'il puisse y avoir des cataclysmes en France, ou dans des pays plus proches : suffit de penser à Voltaire, Candide, et au séisme de Lisbonne de 1755.

                  Quiconque ayant accès à de la littérature ne peut demeurer ignorant de son passé.
                  Je partage certaines vues du nihilisme, s'il ne se conjugue à la méconnaissance subie.

                  • af90 a répondu à ça.

                    white-widow-power
                    Vous présumez beaucoup de mon ignorance, voyez-vous, sans doute en l'occurrence, parce que contrairement à vous, je ne pense pas que pour juger il suffit de disposer d'une petite érudition, de la connaissance de quelques faits qui se sont produits.

                    Peut-être la maigre étincelle de l'entendement fait-elle défaut, je ne saurais répondre à votre place.
                    Réjouissons-nous de ne plus accabler un/des dieux ou l'infortune comme agents de telles manifestations naturelles.

                    • af90 a répondu à ça.

                      white-widow-power
                      Je constate surtout que dès lors qu'un propos vous déplaît, le débat est impossible : vous tombez alors dans la polémique, parce que vous présumez telle ou telle chose. Un peu plus de prudence ne vous ferait pas de mal. La question, quand on veut juger, est déjà de savoir ce que l'on sait relativement au sujet, ce que l'on ignore : un peu d'histoire, ou quelques articles ne suffisent pas à combler ce que nous n'avons pas étudié.

                      Les débats philosophiques sur des problématiques contemporaines, alimentées par des études fécondes et/ou des réalités tangibles m'intéressent peu, je le concède (totalement abscons en sismologie/climatologie par exemple).
                      Ultime corollaire, que j'accepterais : l'Homme est-il égoïste par nature ?

                      • af90 a répondu à ça.

                        white-widow-power
                        Je ne pose pas la question : quand peut-on juger, à partir de quoi, car je suis un soldat de l'ignorance, mais parce que lorsque l'on essaie de juger un sujet, que l'on ne maîtrise pas suffisamment, on devient juste une belle petite proie pour tous les éventuels paralogismes que contient telle ou telle thèse considérée ; alors, oui, j'incite à une grande prudence dans le jugement, quitte même à le suspendre un peu trop souvent, une faute, si vous voulez.

                        white-widow-power Ultime corollaire, que j'accepterais : l'Homme est-il égoïste par nature ?

                        Je n'ai pas besoin de postuler ceci pour formuler mes avis précédents, si vous me relisez.

                        af90 D'ailleurs : quelles sont les connaissances fondamentales dont il faut disposer pour juger de la question de ce fil : le réchauffement climatique, la part qui est due à l'homme ? Quelles sont les diverses sciences concernées ? Qui peut en juger ?

                        Juger de cette question est du ressort de la climatologie, qui mobilise pas mal de compétences scientifiques.
                        Cela met en œuvre beaucoup de physique, nécessitant quelques mathématiques solides et aussi d'autres sciences ainsi que de gros moyens informatiques.
                        L'idée d'un réchauffement climatique du aux émissions anthropiques date d'un peu plus d'un siècle, avec les moyens scientifiques de l'époque, mais c'est avec le développement de l'informatique que la climatologie a connu son véritable essor.

                        Mais dans ce genre de discussions, il ne s'agit souvent pour certains pas tant de juger des questions climatiques que de juger de la climatologie, pour la condamner.
                        Une honnête connaissance des méthodes de la climatologie, même si on n'a pas les moyens personnellement de les mettre en œuvre, permet de percevoir l'ineptie de la plupart de leurs arguments, fondés sur une robuste ignorance.

                        Pour les climatologues sérieux, le changement climatique actuel est essentiellement du aux activités humaines.

                        • af90 a répondu à ça.

                          cheshire-cat
                          Vous savez, il n'est pas nécessaire de toute façon que nous soyons tous en mesure de juger, pour accepter les constats faits par quelques uns : il suffit juste de penser ou croire, que ceux qui jugent, forment une aristocratie éclairée, d'accepter de leur faire confiance. Peut-on par exemple faire confiance au GIEC ?

                          • [supprimé]

                          Bonjour,

                          Il e existé de nombreux changements climatiques qui ne dépendaient de l'homme. Ceci étant les dérèglements climatiques actuels ne vont pas disparaître même si on fait le forcing pour réduire les gaz à effets de serre. Il faudra sans doute modifier l'urbanisme et la façon de construire des maisons pour s'adapter à la montée des températures et résister aux orages violents.

                          Cordialement.