Belle la morale de Robespierre.
Devenu président du Club des Jacobins, c'est là qu'il va acquérir sa notoriété. Il ne cessera de dénoncer les complots. Comme il fallait absolument de l'argent pour alimenter les caisses de l'État, ce sont les bien de l'Église de France qui firent les frais de ses desseins. Il traça un plan et suggéra les moyens de la vente de biens de l'Église, qu'avaient d'ailleurs imaginés les Jacobins. Pourtant, personne ne reprochait à l'Église ses propriétés, pour la bonne raison que tout le monde savait qu'elles avaient pour origine légitime, les dons des fidèles et qu'elles servaient à entretenir les deux grands services publics de l'époque, c'est-à-dire les écoles et l'assistance. Néanmoins, contrairement à la Déclaration des droits de l'homme qui proclamait inviolable le droit de propriété, les biens ecclésiastiques furent déclarés biens nationaux, et vendus le plus souvent à vil prix.
Robespierre donna l'instruction suivante à ses agents de province :...<< L'essentiel est que la vente des biens du clergé s'effectue, n'importe comment. Il faut adjuger à quelque prix que ce soit. Dans la vente des Églises, Couvents et Abbayes, la préférence doit être accordée à ceux qui s'engagent à les faire démolir aussitôt après l'achat. >>