grishka Je viens de comprendre que Sylvain est soit un peintre, soit un immense manipulateur d'une mauvaise foi confondante. D'ailleurs c'est assez cocasse de vous voir réfuter les théories de ceux que vous estimez non suffisamment reconnus, tout en vous basant sur les dires de tels profils (on voit là l'immense honnêteté intellectuelle à l'oeuvre).
On va reprendre point par point ses affirmations :
Ce qui est profondément inepte. Il n'y a aucune commune mesure entre les deux régimes. Il n'y a pas lieu de les comparer. Dans le public, il s'agit d'un contrat entre l'état et ses agents titulaires. L'état s'engage à leur verser une retraite et à mettre, en conséquence, en place des mécanismes pour la financer (haut taux de cotisation employeur notamment). Rien de cela n'existe dans le privé où les caisses fonctionnent avec un taux de cotisation qui n'évolue pas en cours d'année et avec une fraction réimputée des recettes des ASSO.
- La contractualisation croissante permet de soutenir le régime général et les pertes du "régime public" ne sont pas prises en compte.
Sauf qu'il n'explique pas que ces contractuels percevront une pension du régime général (pour les années en tant que contractuels) et donc que les cotisations seront compensées par les retraites qu'ils vont percevoir (et donc que l'excédent n'est que provisoire, ainsi que le démontrent les chiffres de la cour des comptes).
D'ailleurs, c'est bien cette politique qui contraint l'état à mettre en place de grands taux de cotisation employeur pour les fonctionnaires afin d'équilibrer le système et ce sont bien ces mécanismes que dénonce cet auteur. Il se plaint implicitement d'un côté, des transformations d'un système (la contractualisation qui génère des "manques à gagner" pour les caisses de retraite de l'état) sans admettre que ce sont ces transformations qui constituent une partie du problème.
- Si tous les fonctionnaires étaient reversés dans le régime général, le solde public serait à zéro car tout serait compensé par l'impôt.
Lorsqu'il s'agit de faire des projections, il calcule les excédents fictifs du régime général qui deviendraient forts déficits par la suite (le temps que les agents partent à la retraite) et il évoque les "pertes" du régime public sauf qu'il n'explique pas que dans cette perspective le régime public n'aurait plus rien à débourser et économiserait des dizaines de milliards une fois tous les retraités actuels décédés.
En somme, encore des choix arbitraires, des données partielles, une grande manipulation en somme.
- Si l'on augmentait l'indice des fonctionnaires, l'effet sur le déficit du solde des retraites serait marginal.
Sauf que si l'on faisait cela, alors le déficit de l'état serait creusé par les + fortes rémunérations à assurer. Si le solde des retraites ne se trouvait pas foncièrement impacté, le solde de l'état lui le serait grandement.
- Il faudrait multiplier par 3 le traitement des fonctionnaires pour parvenir à un niveau de cotisation de 28% (permettant de financer les retraites actuelles).
Sauf que se faisant, les retraites augmenteraient dans un ordre de grandeur quasi similaire et au final l'on en arriverait à un même niveau de cotisation patronale.