france2100
1- Vous soulevez un point important, l'une des grandes contradictions de la « souveraineté du peuple » ou de la « nation », de nos régimes politiques : les décisions prises par notre gouvernement, notre parlement le sont au nom de la nation, et dans les faits ne représentent pas... grand monde.
Le citoyen participe-t-il au vote des lois, à la prise de décision ? Sa seule petite parcelle de souveraineté réelle réside dans son petit bulletin sur des millions qu'il peut glisser à peu près tous les deux ans aux différentes élections, après s'être bien fait farcir la tête par les différentes propagandes en concurrence. Notre théorie de la représentation aboutit à la contradiction suivante : un sujet qui est présenté comme citoyen.
Cela le délivre-t-il pour autant de sa « solidarité » avec les actes de son gouvernement ? Bah, si nous contestons la théorie de la représentation, ce ne sont plus des actes pris au nom de la nation, dont chacun de nous est partie prenante. En ce sens, je comprends ce que vous dites, en fidèle partisan de la « souveraineté du peuple » que vous êtes.
Pour ma part, je pense être sujet, quel que soit le régime en place, solidaire que je le veuille ou non de ses décisions, que je les juge bonnes ou non aussi. Vous avez effectivement mis le nez sur un scrupule que j'ai souvent, à savoir l'opposition en moi entre le spéculatif et le sujet : le premier s'imagine libre de penser ce qu'il veut ; pas le second, que cela lui plaise ou non.
Une fois cela dit, je reconnais que nous sommes ici pour discuter librement, pas pour agir en bons « sujets » ou « citoyens ». Le point de vue contraire se défend, mais détruit l'intérêt de bistrot fopo.
2- Pour revenir à notre sujet, j'étais curieux, et je le reste, de la réponse de notre nouvel interlocuteur. Vous jouez la carte de la cohérence : ne craignez-vous pas que le respect de ce principe puisse nous coûter plus qu'il ne nous rapporte ? Il faudrait quand même examiner les avantages et inconvénients de votre solution. Je me demande bien ce qu'il pourrait advenir de notre cher pays, même sans retomber dans ma réflexion précédente, si l'on décidait que notre politique doit toujours s'y soumettre.