Je viens de découvrir cette analyse d'Emmanuel Todd qui date de 10 ans. (Visite de Merkel et Hollande à Kiev)
"« C'est pourquoi je regarde si attentivement vers l'Ukraine. L'Europe est peut-être allée chercher sa mort en Ukraine. Celle-ci va continuer à se désintégrer et ce sera à cause de l'Europe et non de la Russie. La première ne fait que lui piquer sa main d’œuvre qualifiée, tandis que la seconde, si elle annexe des morceaux de son territoire, c'est pour les intégrer et les faire évoluer.
« Dans la partie orientale de l'Europe, les gens ne s'intéressent pas au monde, c'est une zone de non-construction étatique, de violence. Quelque chose de maléfique est en train de se préparer là-bas. »
La guerre en Ukraine, tome 4
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Je corrige : rétroactivité de la la qualification de génocide pour au moins certains faits, ce qui je le rappelle ne signifie pas nier les actes des nazis, toutes les victimes juives assassinées.
Ce n'est pas si simple, car cette question a été l'objet d'un débat juridique, tranché en faveur de l'argument suivant : en tant qu'il s'agit d'un nouveau crime, c'est-à-dire que cela n'est jamais arrivé dans l'histoire des hommes, la rétroactivité ne s'applique pas.
C'est bien le problème de toute idéologie, et le droit est une entreprise pour partie idéologique, toujours moyen de s'arranger, de trouver des arguments pour "justifier". Dans le cas de "l'indignité nationale" en France, il y a eu aussi les juristes "justificateurs".
D'ailleurs, il est amusant de constater, que tous nos chercheurs de "génocides", participent à démonter cette justification, sans même le savoir. Resterait toujours, même de ce point de vue, l'argument de l'ignorance, de la bonne foi pour dédouaner les Alliés : ils croyaient peut-être vraiment qu'il s'agissait, même de ce point de vue, du premier "génocide" de l'histoire des sociétés humaines.
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Just transformant le conflit en guerre Sainte côté russe
Euh... seriez-vous frappé d'hallucinations ?
Une simple opération spéciale.
Difficile de voir le prêche d'une guerre sainte dans cette présentation officielle d'une petite expédition de police aux confins de la Fédération.
En face, évidemment, le cirque de Zélenski...
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stm Je viens de découvrir cette analyse d'Emmanuel Todd qui date de 10 ans. (Visite de Merkel et Hollande à Kiev)
"« C'est pourquoi je regarde si attentivement vers l'Ukraine. L'Europe est peut-être allée chercher sa mort en Ukraine.
Emmanuel Todd, un visionnaire éclairé ?
En tout cas, cela paraît de plus en plus évident !
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Pour rappel, voici la position actuelle officielle de la Russie pour ouvrir les négociations de paix :
Pour ce qui concerne la position russe vis-à-vis de l’Ukraine, elle demeure ce qu’elle était jusqu’alors : il faut atteindre les objectifs qui ont été assignés à l’opération militaire spéciale. Ces objectifs sont connus et ils n’ont toujours pas changé. Ils ont été exprimés plus d’une fois par le président russe Vladimir Poutine.
Il est tout aussi crucial que la communauté internationale reconnaisse pleinement l’incorporation des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, ainsi que des régions de Zaporozhia et de Kherson. Ces territoires font désormais partie intégrante de notre pays, conformément à la Constitution de la Fédération de Russie.
Nous soulignons une fois de plus que le peuple ukrainien reste à nos yeux un peuple proche, un peuple frère, lié à la Russie par des relations pluriséculaires, en dépit de ce qu’affirment les propagandistes de Kiev, abreuvés à l’idéologie nationaliste. Ce qui se passe en Ukraine est loin de nous laisser indifférents. Nous sommes particulièrement inquiets de voir que l’imposition violente de l’idéologie néonazie et d’une russophobie débridée mène à l’anéantissement de villes ukrainiennes autrefois prospères telles que Kharkiv, Odessa, Nikolaev ou Dnepropetrovsk. Il n’est pas exclu qu’au cours de l’année à venir, l’Ukraine cesse purement et simplement d’exister.
Pour ce qui concerne les perspectives de développement futur avec le facteur Trump, nous respectons absolument les déclarations de ce dernier.
Nous estimons que les négociations relatives à l’Ukraine doivent avoir lieu entre la Russie et les États-Unis — sans qu’y interviennent d’autres pays occidentaux. Nous n’avons rien à débattre avec Londres ou Bruxelles. Il y a bien longtemps que la direction de l’Union européenne, par exemple, a perdu le droit de parler au nom de certains de ses membres — la Hongrie, la Slovaquie, l’Autriche, la Roumanie et d’autres pays résolus à œuvrer pour la stabilité de l’Europe et à occuper une position équilibrée vis-à-vis de la Russie.
Conclusion :
Obtenir (exiger) la paix, même pour Trump, ne sera pas facile !
Il est devenu évident que le sort de l’Ukraine est entre les mains de Trump et Poutine.
Ni Kiev, ni Bruxelles n’ont vraiment voix au chapitre, c’est exclusivement la géopolitique favorable à Trump adversaire de la guerre, qui aura le dernier mot !
Sinon, un scénario, catastrophique celui-là, serait que, sans main tendue par Kiev et les Occidentaux, la Russie se sentant acculée après de potentielles futures, défaites, décide d’en finir en utilisant ses armes nucléaires tactiques.
En opposition à de nombreux experts – en général ceux qui étaient certains que Poutine n’envahirait pas l’Ukraine -, on peut être convaincu que l’autocrate russe pour qui capituler serait mortel pourrait en arriver là.
Sans concession majeures, Poutine ne lâchera jamais le morceau.
Et si on en aboutissait à une telle extrémité, il ne resterait alors à l’Occident que deux possibilités : s’écraser lamentablement par peur d’un conflit nucléaire généralisé, ou bien y aller carrément. Dans les deux cas, on pourrait parler de défaite. Dans le premier cas, au sens littéral, dans le second, au sens figuré, la guerre étant toujours une défaite pour l’humanité.
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andrejhy Trump devra commencer par faire lâcher prise à la CPI (à laquelle les EU n'adhèrent pas, ni la Russie) car on ne voit pas très bien comment peuvent se dérouler des négociations avec un Chef d'État inculpé de crimes contre l'Humanité, même s'il est évidemment présumé innocent.
Je suis curieux de voir comment il va s'y prendre mais je ne doute pas de sa réussite rapide.
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candidus Je ne dis pas hélas, je dis heureusement
Je dis hélas pour les européens dont les dirigeants incompétents ont pris une position guerrière dans un conflit entre russes qui ne concernait pas l'U.E. (aucun des belligérants ne faisait partie de l'U.E.) et dont la situation actuelle catastrophique était prévisible .
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Macht geht vor Recht.
Le Monde a besoin de stabilité et pas de révolution permanente, qu'elle soit culturelle ou orange.
(référence de très mauvais goût, l'agent orange)
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Jusqu'à quand va-t-on poursuivre ce hors-sujet ?
af90 Si Hitler est la bête, Staline devrait l'être aussi.
Ce n'est pas du même ordre. Dites alors, aussi, que Franco était une Bête et que Mao Tsé-toung était une Bête (je dis bien : Mao Tsé-toung, et point "Mao Zedong" truc chose. Moi je parle français et ne singe pas le chinois).
C'était des dictateurs. Monstrueux chacun à sa façon, sans doute. Mais pas la Bête totale, ennemie en soi de l'Humain, comme Hitler ou Pol Pot.
Veuillez garder des échelles, des nuances et des gradations.
af90 parce qu'il y a la fois un bien absolu et un mal absolu, mais vous introduisez quand même un élément de hiérarchie entre les deux, la majuscule contre la minuscule...
On ne va pas entrer ici en discussion philosophique sur un sujet hors fil. Mais je vous réponds encore là-dessus une dernière fois.
Oui, il y a un Bien absolu. Substantiel et essentiel, qui est son propre sujet et sa propre causa sui (excuse pour le doublon). Un Bien donc sans justification, mais déterminant celle des êtres, des choses, des idées et des faits. C'est à cause de cette substantialité que l'on peut y mettre, "techniquement", une majuscule de singularisation qui n’est évidemment pas nécessaire dans le langage courant. Car rien en dehors du Bien n'est causa sui, celui-ci étant, comme dit Descartes, la cause efficiente par laquelle l'Être "est". D'où sa substantialité et son essentialité.
Le mal __ lui __ est non substantiel. Il n'a pas d'essence et ne peut donc jamais être causa sui, puisqu'il exclusivement un défaut de bien, un déficit. Et, comme tel, toujours fini et limité, ne pouvant se déterminer que par rapport au Bien dont il est la négation. Ou plutôt, dirais-je, l'absence. Le mal est l'absence du Bien, tant au plan ontologique qu'à celui des existentiaux qui s'imposent à l'homme tous les jours (le Dasein comme dit Heidegger). Mais bien que néant, on voit le mal ravager l'humanité et le monde, s'exerçant partout, sous des formes les plus subtiles et cachées aux manifestations les plus terrifiantes et et les plus dévastatrices. Mais toujours sous forme accidentelle. C'est-à-dire non nécessaire, la nécessité étant exclusivement la propriété du Bien. D’où l’Impératif catégorique de Kant : nécessité d’accomplir la loi morale et d’éviter le mal, à soi et aux autres.
Bref. Le mal est toujours lacune, carence, accident, faille, déficience, défaut, ipso facto entraînés par l'absence du Bien, dont il est la négation. Ou a minima l'éclipse temporaire. Non, le mal n’est pas à parité avec le Bien (la monstrueuse erreur du manichéisme), mais toujours secondaire. Non essentiel, il est néant.
Voilà le plus rapidement et le simplement possible, pourquoi j'ai mis "B" majuscule à "Bien" et "m" minuscule à "mal". Car il n'y a pas parité, mais abîme entre les deux. L'un étant infini, et l'autre la finitude même.
Je m'excuse du HS, et cette fois je ne m’y laisserai plus ramener.
Bonjour,
C'est nouveau ? Vous parlez petit-nègre maintenant ?
Cordialement.
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Merci d'avoir rappeler l'évidence.
Le président russe avait d'ailleurs dit dès le début, de manière brève, laconique et sibylline :
"Nous n'avons pas encore sorti les vrais moyens de guerre."
Donc en effet, une simple Opération spéciale. Seulement elle peut se faire en deux, voire trois épisodes...
Actuellement le premier est sur le point de se conclure.