chevalier-du-temple Pas sûr qu'il y ait beaucoup d'écrits; la tradition de transmission Celte était orale. Ecrire, c'est figer les choses!

  • Nymo a répondu à ça.

    chevalier-du-temple mais tu aurais pu commencer par demander pourquoi les cathédrales ?

    Non, ce n'était pas mon sujet.

    Athée convaincu, j'ai toujours aimé me trouver dans ces lieux, majestueux, ou grandioses.
    Mais c'est parce que l'Histoire me touche.
    J'ai aussi tressailli, en plein milieu du Forum à Rome, pourtant en ruines.
    Le bien fondé de ces monuments très couteux, à la gloire d'une religion, pendant que les paysans et métayers crevaient la dalle, ou devait livrer toutes leurs moissons à ces abbés bien repus... ça, ça n'était pas mon sujet.

    Mon athéisme ne m empeche pas d'apprécier le talent médiéval ou la pureté d'un vitrail.
    C'est la même chose pour la musique. Certaines musiques pour l'église me bougent, et je n'ai pas envie de prier pour autant.

      sangtriste Pas sûr qu'il y ait beaucoup d'écrits; la tradition de transmission Celte était orale. Ecrire, c'est figer les choses!

      C'est dans le compagnonnage que les savoirs faires se transmettaient, sans doute plus à l'oral ou à l'exercice, que sur livret de formation.

      chevalier-du-temple La cathédrale n'est pas l'oeuvre d'ignorants. Les bâtiments d'une telle perfection n'ont pas été réalisés par hasard. On a fait appel aux sciences exactes pour calculer les tracés des voûtes,et l'on a retrouvé sur les murs de plusieurs cathédrales, des épures qui montrent que les mathématiques, la géométrie dans l'espace, la trigonométrie étaient connues; avant de s'élever en pierre, les cathédrales ont été dessinées au tire-ligne, avec l'équerre et le compas. Les croquis de l'album de Villard en font foi où les corps sont décomposés en figures géométriques, triangles, cônes, parallélépipèdes. La foi des grands maîtres d'oeuvre et tailleurs de pierre, faisait corps avec leur art, avec leur métier.

      Quoi qu'il en soit, aussi parfaites soient elles, certaines constructions ont évidemment subi des mésaventures.
      Les voutes de Beauvais se sont cassées la figure plusieurs fois.
      Il me semble bien que St Paul a londres ait du être reconstruite, en raison d'un poids de coupole bcp trop important... etc...

      Mais, cette quête du record de hauteur, en adaptant des techniques plus modernes, force le respect.
      C'est idem, pour les constructions de l'antiquité.

      Déjà, les Romains faisaient preuve d'une inventivité et d'une technicité hors du commun.

      Idem pour les civilisations de mésopotamie, ou d'Egypte, et que dire de la Grèce, avec son parthénon mystérieux (effet d'optique et imperfection)

      Nymo je n'ai pas envie de prier pour autant.

      Tu devrais, cela t'apaiserait!

      chevalier-du-temple Les cathédrales représentent la concrétisation de l'immense foi qui animait les populations du Moyen-Age.

      Ben tiens.
      Prosaïquement, les symboles du pouvoir ecclésiastique catholique.

      Le pouvoir est tombé. Les symboles suivent.

      Nymo Le bien fondé de ces monuments très couteux, à la gloire d'une religion, pendant que les paysans et métayers crevaient la dalle, ou devait livrer toutes leurs moissons à ces abbés bien repus.

      C'est un point de vue athée dont je suis familier, il n;arrêtera pas de m'étonner.

      Quand un évêque décidait de construire une cathédrale, on commençait par ramasser les cotisations de l'évêque, des chanoines, des riches bourgeois, des seigneurs voisins. Le roi même, souvent sollicité, répondait toujours par une large offrande. On quêtait aussi dans toute la ville et les alentours et tout le monde voulait participer, même les plus pauvres. On sollicitait même le Pape. Parfois, des riches donateurs prenaient en charge un morceau de l'édifice, un corps de métier offrait une verrière, comme à Chartres qui compte quarante-sept donateurs. Même la corporation des filles de joie de Paris a offert à l'évêque un vitrail.

      Le peuple de France ne construisait pas de cathédrales parce qu'il n'avait pas le choix, tous et toutes sans exception, étaient volontaires pour ce vaste projet et ce grand idéal. On voulait bâtir pour Dieu. La cathédrale a été une grande entreprise sociale. Le peuple de France très chrétien participa donc de ses bras, de ses jambes, et de ses peines au travail de la cathédrale. Parmi les corvées volontaires, on pouvait voir des hommes riches et puissants s'attacher à un chariot avec des traits, voiturer les pierres, la chaux, le bois, tous les matériaux nécssaires à cette entreprise. Les pauvres travaillaient à côté des riches dans un esprit d'unité. Admirable était l'élan de cette foule.

        Nymo Ca va 5 minutes vos histoires, pas la peine de venir raconter que Macron aurait tout saboté, escamoté, etc...

        Pas de panique Nymo, ma question est toute simple, elle mérite une réponse claire et nette :

        " Pourquoi Macron a-t-il écarté l'incendie d'origine criminelle avant la conclusion de l'enquête ? Seule la piste accidentelle a été évoquée, avant même qu'un enquêteur ait mis les pieds sur place. "

        Nymo Soit rendre la cathédrale avec une touche contemporaine? ou conserver et refaire à l'identique.

        Ce n'est pas une decision qui appartient a Macron qui a parlé de "rebâtir" car des règles sages s'imposent pour Notre-Dame. Qui décide pour Notre-Dame ? Écoutez ce que dit une experte en la matière Madame Maryvonne de Saint-Pulgent, Ancienne directrice du patrimoine au Ministère de la culture. Voila qui devrait briser les rêves de l'ignorant de l'Elysée concernant une "flêche moderne" pour notre cathédrale. Notre experte, elle, sait de quoi elle parle.

        • Nymo a répondu à ça.

          Nymo

          Le bien fondé de ces monuments très couteux, à la gloire d'une religion, pendant que les paysans et métayers crevaient la dalle, ou devait livrer toutes leurs moissons à ces abbés bien repus... ça, ça n'était pas mon sujet.

          Le raisonnement est fallacieux pour deux raisons :

          • Le peuple crevait de faim à cause d'un mauvais hiver et tout l'or du monde n'y pouvait rien. La nourriture était de toute façon peu vendue, peu échangée via les marchés, et difficilement transportable. Il n'est pas évident que les ressources nécessaires aient pu être employées de façon significativement plus utile à la communauté.
          • Le peuple n'était pas passif face à ces chantiers. Il apportait souvent des contributions bénévoles car c'était une question de fierté commune.
          • Nymo a répondu à ça.

            chevalier-du-temple Ce n'est pas une decision qui appartient a Macron qui a parlé de "rebâtir" car des règles sages s'imposent pour Notre-Dame. Qui décide pour Notre-Dame ?

            Hé, mister, quand viollet le duc fit sa flèche, tous les ultras manifestaient leur haine et leur colère dans Paris, c'est ainsi, pour chaque érection de n'importe quel bâtiment. A la Française, ça râle.

            Et au final, le monde entier adule cette flèche, tu vois?

            Alors une touche de contemporanéité ben ça aurait fait exactement la même chose, une cohorte d'ultras aurait défilé en gueulant, puis la touche moderne serait intégrée, puis bien plus tard, tout le monde s'en serait parfaitement bien contentée.

            Je repense toujours à ce Maupassant, défilant parmi les "anciens", contre la Tour Eiffel "tout, sauf la Tour Eiffel", puis une fois faite, le mec bouffait tous les midis au premier étage de la tour "c'est le seul endroit de Paris ou je ne la vois pas".

            Toujours la même rengaine, avec ce peuple toujours opposé à tout.

            Bon.
            On n'en est plus là, Macron s'en est remis à l'avis des partisans "refaire à l'identique" point final

            france2100 Le peuple crevait de faim à cause d'un mauvais hiver et tout l'or du monde n'y pouvait rien.

            Allons allons allons.
            Ces gros hypocrites de prélats, ne se sont jamais gênés pour taxer à mort le tiers Etat, et se repaitre autant que possible.
            Allons.
            Si ce bon peuple s'est déchainé sur les curés, à plusieurs reprises, notamment durant la révolution ça n'est pas pour rien.
            Ce qui est plus étrange, c'est de voir l'un d'eux, FOuché, ex curé - être parmi les plus zélés et les plus cruels parmi les bouffe curetons

              Nymo

              Allons allons allons.
              Ces gros hypocrites de prélats, ne se sont jamais gênés pour taxer à mort le tiers Etat, et se repaitre autant que possible.

              "Taxer". Vous parlez d'argent, l'argent ne fait pas pousser le blé. S'il n'y a pas assez à manger dans le royaume, l'argent n'y changera rien. De plus l'économie médiévale était féodale, pas capitaliste : la nourriture était peu monétisée.

              Si vous voulez faire la critique des curés et des aristos, aucun problème pour moi. Mais faites-le correctement.

                france2100 "Taxer". Vous parlez d'argent,

                ben non, les paysans payaient en nature, une grosse part de leur récolte, afin que ces chers prélats ne crèvent pas de faim. Des Mélenchon avant l'heure

                  Just Est-ce que Quasimodo s'en est réchappé?

                  Lui, je m'en fous, par contre Esmeralda, si elle est dans le coin... je dis pas non.

                  (espèce de troll, va)

                  Nymo Ces gros hypocrites de prélats, ne se sont jamais gênés pour taxer à mort le tiers Etat, et se repaitre autant que possible. > Si ce bon peuple s'est déchainé sur les curés, à plusieurs reprises, notamment durant la révolution ça n'est pas pour rien.

                  Nymo il ne faudrait peut-être pas raconter n'importe quoi.

                  Quelle était la situation du clergé au moment de la Révolution de 1789 ?

                  L'ordre du clergé en France, à la veille de la Révolution, comprenait environ 135.000 personnes, dont 70.000 religieux. Les autres formaient le clergé séculier divisé en haut et bas clergé.

                  Le haut clergé appartenait généralement à la noblesse et souffrait d'une certaine décadence. Peu fidèles à la résidence, les prélats de cette époque étaient plus souvent à la cour que dans leur diocèses. Trop mêlés aux affaires du monde, ils laissaient à d'autres le soin spirituel de leur troupeau. Trop souvent dans les salons ils n'avaient pas le courage de condamner les détracteurs de la religion. Dans la défense de leur troupeau contre l'impiété qui régnait un peu partout en France, ces évêques d'Ancien régime étaient nettement au-dessous de leur tâche.

                  Maintenant, en ce qui concerne le bas clergé qui, personnellement m'est très cher, au contaire, il était généralement à la hauteur de sa tâche. Il avait été formé dans les séminaires et son niveau intellectuel et moral était grandement amélioré. Ces curés de campagnes qui vivaient pauvrement au milieu des populations pauvres, étaient les véritables gardiens de la religion dans notre pays. Leur foi était robuste et cette foi, ils l'ont communiqué au peuple de France qui n'avait que du respect pour eux. Ces prêtres sauront résister à la tourmente révolutionnaire malgré une effroyable répression. Ces religieux d'exception qui avaient la charge de 25.000 paroisses prodiguaient l'éducation au peuple dans leurs célèbres petites écoles. sans que cela ne coûta au Trésor.

                  J'espère que tu comprendras combien tu as tort de mettre tout le monde dans le même sac car il y avait un net contraste entre les deux clergés. Ils étaient séparés par l'inégalité de leur condition. Le contraste est frappant entre la situation modeste, souvent précaire, du bas clergé et la richesse des hauts dignitaires ecclésiastiques. Les véritables ouvriers de l'Evangile étaient réduits aux revenus incertains de la dîme, ou à la portion congrue. Les autres, gentilshommes, pl;us chargés de titres que de besogne spirituelle, étaient dotés de revenus rivalisant parfois avec ceux des plus grands seigneurs du royaume. C'est sur ceux-là que le bon peuple s'est déchaîné principalement.

                  C'est de cette différence trop marquée que naîtra, dans le clergé des campagnes, un esprit de révolution sociale qui se traduira d'ailleurs dans les Cahiers de doléances de 1789. N'oublie pas que si le Tiers Etat a réussi a faire triompher ses revendications, c'est parce que 208 curés de campagne, c'est-à-dire la masse des députés du clergé, sont venus se joindre à lui, pour former l'Assemblée Nationale Constituante.