Nymo Ces gros hypocrites de prélats, ne se sont jamais gênés pour taxer à mort le tiers Etat, et se repaitre autant que possible. > Si ce bon peuple s'est déchainé sur les curés, à plusieurs reprises, notamment durant la révolution ça n'est pas pour rien.
Nymo il ne faudrait peut-être pas raconter n'importe quoi.
Quelle était la situation du clergé au moment de la Révolution de 1789 ?
L'ordre du clergé en France, à la veille de la Révolution, comprenait environ 135.000 personnes, dont 70.000 religieux. Les autres formaient le clergé séculier divisé en haut et bas clergé.
Le haut clergé appartenait généralement à la noblesse et souffrait d'une certaine décadence. Peu fidèles à la résidence, les prélats de cette époque étaient plus souvent à la cour que dans leur diocèses. Trop mêlés aux affaires du monde, ils laissaient à d'autres le soin spirituel de leur troupeau. Trop souvent dans les salons ils n'avaient pas le courage de condamner les détracteurs de la religion. Dans la défense de leur troupeau contre l'impiété qui régnait un peu partout en France, ces évêques d'Ancien régime étaient nettement au-dessous de leur tâche.
Maintenant, en ce qui concerne le bas clergé qui, personnellement m'est très cher, au contaire, il était généralement à la hauteur de sa tâche. Il avait été formé dans les séminaires et son niveau intellectuel et moral était grandement amélioré. Ces curés de campagnes qui vivaient pauvrement au milieu des populations pauvres, étaient les véritables gardiens de la religion dans notre pays. Leur foi était robuste et cette foi, ils l'ont communiqué au peuple de France qui n'avait que du respect pour eux. Ces prêtres sauront résister à la tourmente révolutionnaire malgré une effroyable répression. Ces religieux d'exception qui avaient la charge de 25.000 paroisses prodiguaient l'éducation au peuple dans leurs célèbres petites écoles. sans que cela ne coûta au Trésor.
J'espère que tu comprendras combien tu as tort de mettre tout le monde dans le même sac car il y avait un net contraste entre les deux clergés. Ils étaient séparés par l'inégalité de leur condition. Le contraste est frappant entre la situation modeste, souvent précaire, du bas clergé et la richesse des hauts dignitaires ecclésiastiques. Les véritables ouvriers de l'Evangile étaient réduits aux revenus incertains de la dîme, ou à la portion congrue. Les autres, gentilshommes, pl;us chargés de titres que de besogne spirituelle, étaient dotés de revenus rivalisant parfois avec ceux des plus grands seigneurs du royaume. C'est sur ceux-là que le bon peuple s'est déchaîné principalement.
C'est de cette différence trop marquée que naîtra, dans le clergé des campagnes, un esprit de révolution sociale qui se traduira d'ailleurs dans les Cahiers de doléances de 1789. N'oublie pas que si le Tiers Etat a réussi a faire triompher ses revendications, c'est parce que 208 curés de campagne, c'est-à-dire la masse des députés du clergé, sont venus se joindre à lui, pour former l'Assemblée Nationale Constituante.