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Nymo Le bien fondé de ces monuments très couteux, à la gloire d'une religion, pendant que les paysans et métayers crevaient la dalle, ou devait livrer toutes leurs moissons à ces abbés bien repus.
C'est un point de vue athée dont je suis familier, il n;arrêtera pas de m'étonner.
Quand un évêque décidait de construire une cathédrale, on commençait par ramasser les cotisations de l'évêque, des chanoines, des riches bourgeois, des seigneurs voisins. Le roi même, souvent sollicité, répondait toujours par une large offrande. On quêtait aussi dans toute la ville et les alentours et tout le monde voulait participer, même les plus pauvres. On sollicitait même le Pape. Parfois, des riches donateurs prenaient en charge un morceau de l'édifice, un corps de métier offrait une verrière, comme à Chartres qui compte quarante-sept donateurs. Même la corporation des filles de joie de Paris a offert à l'évêque un vitrail.
Le peuple de France ne construisait pas de cathédrales parce qu'il n'avait pas le choix, tous et toutes sans exception, étaient volontaires pour ce vaste projet et ce grand idéal. On voulait bâtir pour Dieu. La cathédrale a été une grande entreprise sociale. Le peuple de France très chrétien participa donc de ses bras, de ses jambes, et de ses peines au travail de la cathédrale. Parmi les corvées volontaires, on pouvait voir des hommes riches et puissants s'attacher à un chariot avec des traits, voiturer les pierres, la chaux, le bois, tous les matériaux nécssaires à cette entreprise. Les pauvres travaillaient à côté des riches dans un esprit d'unité. Admirable était l'élan de cette foule.