wissenfichte
Ce n'est pas une question de devise, ni de nationalité de l'hébergeur, et ça ne concerne pas Washington.
Il y a deux questions : le volonté et la capacité de l'UE à agir. Elle a la volonté d'agir dès lors qu'un site est accessible en Europe. Elle a la capacité d'agir dès lors qu'il y a quelque chose à saisir en Europe (revenus, compte, filiale, individu), ou dans un pays avec un accord judiciaire et des lois correspondantes.
Sur un site hébergé aux USA vous pourriez tenir autant d'incitation à la haine que vous le souhaiteriez, et votre hébergeur n'aurait aucune raison de vous fermer ou de vous balancer à la justice française - mais il le ferait peut-être si le patron est progressiste. En revanche il serait tenu de coopérer en cas de diffamation, du moins sur ordre d'un tribunal américain, et y compris sur demande de coopération internationale venant d'un tribunal français. Et la France pourrait quant à elle, si elle identifiait le propriétaire du site sans le concours de l'hébergeur, saisir tout revenu provenant de l'UE, un compte européen, ou attaquer son propriétaire en Europe.