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Nymo Je me demande aussi si Washington n'est pas un peu effrayé par les réactions de Moscou, quelque soit les dirigeants russes, face au radicalisme nationaliste de Kiev... Je rappelle que le gouvernement ukrainien a publié récemment un document où il précise ses intentions en cas de reconquête de la Crimée (et qui s'appliquerait forcément aux zones séparatistes du Donbass). Il s'agit ni plus ni moins que de déporter hors de la péninsule, la population russe, soit les deux tiers des habitants de la Crimée, représentant plus d'un million de personnes. Les autorités de Kiev savent parfaitement que même douteux, le référendum de 2014, en faveur de la Russie, reflète le sentiment majoritaire des autochtones car un mouvement séparatiste (qui estimait que l'Ukraine ne respectait pas le particularisme de leur territoire) existe en Crimée depuis au moins 1992. A toutes les élections depuis cette date, les candidats partisants du pouvoir central faisaient au maximum 20 % (les Ukrainiens ethniques étant 25 % du total de la population et les Tatars 12 %). Beaucoup de Criméens rêvent d'indépendance totale et ne considèrent le rattachement à la fédération multi-ethnique de Russie, que comme un moindre mal plutôt que d'appartenir à une Ukraine (à laquelle ils avaient adhéré majoritairement en 1991) très défavorable aux minorités culturelles et linguistiques !