france2100
La part de l'industrie dans le PIB français n'a jamais cessé de décroitre depuis 50 ans, pour atteindre environ 12% du PIB aujourd’hui . Ces dernières années, la France est passée de la 4 ème à la 7 ème place au niveau mondial, tandis que notre balance commerciale a chuté à - 163 milliards. Difficile de faire pire..
Produire en Chine, c'est aussi prendre certains risques, souvent, les gens que vous formez finissent par quitter les entreprises occidentales pour se faire embaucher dans des usines chinoises avec le savoir récupéré.
Les commerciaux s'en vont vers les usines chinoises avec leur portefeuille client. Et les copies sont partout, vous pouvez visiter sans problème une usine de fabrication de faux I phones dans le but d'investir dans un équipement.
Peu de start up françaises parviennent finalement à se développer réellement lorsqu'elles sous traitent entièrement leur fabrication en Asie, elles finissent par être copiées. D'ailleurs les entreprises du CAC 40 sont pour la plupart de vieilles entreprises. Contrairement aux USA ou au sein des indices Dow Jones, SP500 et surtout le Nasdaq, on compte énormément de jeunes entreprises.
Un exemple parmi tant d'autres : jadis la France faisait partie des leaders mondiaux dans la fabrication des machines outils. Et un beau jour, des financiers ont eu la bonne idée de délocaliser la fabrication des châssis en Roumanie afin d'accroitre leurs bénéfices. Mais peu à peu les équipements ont perdu en précision, et en répétabilité. La France a commencé à perdre des marchés face à l'Allemagne. L'histoire s'est répétée dans quasiment tous les secteurs de l'industrie.
Contrairement à la France, dans de nombreux secteurs industriels, l'Allemagne a aujourd'hui à la fois la maitrise du développement et de l'industrialisation, qui doivent toujours être parfaitement associés. (= Engineering simultané), afin d'assurer la montabilité sans erreur, la fiabilité, la robustesse, la qualité, l'innovation continue des produits, le design to cost, et le design to manufacture (= faire en sorte qu'ils puissent être fabriqués par de la robotique)
L'Allemagne ne veut surtout pas de protectionnisme européen, pour éviter un retour de bâton, et afin de préserver sa position de second exportateur mondial. La France a donc tout à revoir, à commencer par l'éducation et la formation envers les métiers de l'industrie, afin de former des futurs experts techniques, plutôt que des filières bac pros orientées vers la technique, composés d'élèves considérés +/- comme en échec scolaire.
Ensuite faire payer le social aux entreprises à ce point n'est pas viable.