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france2100 Et pourtant, non, les minorités n'étaient pas ces vaches sacrées il y a encore un demi-siècle : le délit d'incitation à la haine ne date que de 1972, et depuis la liberté d'expression n'a cessé de reculer d'année en année.
La question est de savoir pourquoi elles le sont devenues. Il me semble que nous en avons parlé il n'y a pas si longtemps : conflit entre un ancien droit de l'homme, liberté d'expression, et le principe de non-discrimination qui sert à protéger divers types d'individus, et leurs droits...
france2100 C'est le temps qui crée le consensus, et l'église progressiste veut justement détruire celui-ci, entre autres car elle veut un pays africain, ce dont les Français ne veulent pas.
Non. Le but recherché est le consensus en matière de droits de l'homme : il existe d'ailleurs. Toutefois, il n'empêche pas le conflit précédent. Vous-même, vous attaquez lesdites lois au nom d'un droit de l'homme.
france2100 Le contrôle et la répression que nous vivons ne visent donc pas à créer un consensus mais à le détruire pour le remplacer par un autre, né il y a vingt ans, et qui aura encore changé dans vingt ans, au gré des modes médiatiques, culturelles et universitaires.
Non. Le problème est autre : le consensus en matière de droits de l'homme est négatif. S'accorder pour les que gens soient libres de ceci ou de cela, ne peut que laisser le dissensus se produire, par exemple en matière de mœurs.
Ce ne serait pas négatif d'ailleurs, si les gens de mœurs différentes étaient capables de faire société, de vivre les uns avec les autres, plutôt que les uns à côté des autres. Derrière notre liberté de mœurs, il y a l'idéalisation de l'homme, perçu comme être tolérant. Pour résumer, il y a une utopie des droits de l'homme, des promesses mirifiques, qui risquent d'aboutir en fin de parcours à des dystopies.
france2100 Dans un système vertical la liberté d'expression n'est pas un hubris mais la condition nécessaire d'un accord entre le pouvoir et la réalité. Sans elle le pouvoir s'enferme dans une illusion, et devient de plus en plus ignorant, et donc incompétent, cruel, et hostile au peuple. La connaissance n'est pas immanente, elle naît du concert discordant des voix.
Il faut partir de ce qui existe : des sociétés humaines, qui selon leur organisation peuvent être réglées simplement par la coutume, ou par des lois. Nous vivons dans un État-nation : chez nous, est libre ce qui n'est pas interdit par la loi. Effectivement, existe toujours chez nous aussi un domaine de la coutume ou des mœurs : certaines conduites peuvent être condamnées moralement sans être interdites.
Revenons à notre propos : est libre ce qui n'est pas interdit. Pour éviter toute croissance des interdictions, il faut bien définir, et donner la raison. Que voulez-vous protéger par la censure et pourquoi est-ce si essentiel pour la cité ? En gros, il sera certainement question des idées qui font la cité, car il y a toujours une idéologie ou un mélange de diverses idéologies, et de certaines mœurs. Pour le reste, l'opinion est libre.
Le principal défaut de mon raisonnement est ailleurs : il est fixiste, ne tient pas suffisamment compte des divers facteurs favorisant le changement dans une société. Il surestime sans doute aussi le rôle de l'action politique. Mais, il me semble que c'est toujours mieux que de renoncer à la barre du navire, ou de laisser les choses floues parce que l'on se complaît dans le changement.
J'admets aussi qu'il faut tenter de parer ce défaut, peut-être par une procédure de réévaluation réaliste tous les x années. Par exemple, si un changement non-voulu, voire combattu, a quand même eu lieu, bah il est un temps où il faut admettre que la bataille est perdue. Malheureusement, rien de plus difficile, pour les hommes. Il suffit de se promener sur fopo, pour s'en convaincre, entre les partisans de la France blanche, et ceux de la France chrétienne, des politiques qui seraient aujourd'hui ô combien réalistes.