Merci au moins de revenir à Valoche et d'ignorer les aperçus intéressants peut-être, mais qui dispersent l'attention. Sa patrie, son seul vrai pays, c'est le pognon, je crois que nous sommes tous d'accord là-dessus.
Valoche, je redis, a choisi la burnitude, elle nanardise sa politique (celle-là sera plus captée par les vioques comme moi). C'est fascinant, elle répète le mot "droite" tous les dix mots, ce qui échappe à l'algorithme. Dans le régime normal, il y a des gens qui se disent de gauche, et par ailleurs ceux qui déclarent que ce n'est pas leur cas. Mais on ne dit pas qu'on est de droite, ça ne se fait pas. C'était au moins le régime jusqu'ici. Car le mouvement présent, c'est qu'il y a 10 candidats qui se réclament officiellement de droite et trouvent que les autres ne sont pas assez de droite. Si je peux me permettre de paraphraser François Fillon, qui imagine le Général précisant à toutes ses phrases qu'il est de droite ?
Deuzio, je m'en veux d'insister, mais enfin il y a aussi la question du chiasme Pécresse/Le Pen. (Je dis "chiasme", peut-être pas le mieux adapté mais je n'ai rien d'autre sous la main pour le moment). Il n'en reste pas moins que pendant que Valérie Pécresse joue la comédie de la burnité absolue, Marine a en même temps décidé d'axer la campagne beaucoup plus sur l'ovaire. On apprend tout à coup qu'elle est une maman, ou une tante, on est touché par sa féminité - improbable - et ses problématiques proprement féminines. Avec sa voix de contralto et ses propos radicaux, elle nous foutait la trouille, Marine. Maintenant c'est une mère, et j'avoue que malgré toutes mes préventions, elle devient asseez godillante, la Marine. Le fait qu'elle ne prononce jamais le mot "droite" pour se définir lui sera compté dans mes archives, mais ne l'empêchera pas d'être battue.