... La rue Jean-Jaurès, l’artère principale, celle des Blancs et des banques, des bijouteries et des pharmacies, offre pourtant une devanture engageante. Au numéro 23, l’école Sainte-Marie indique la présence héroïque de l’enseignement catholique des Yvelines. À L’Équipe de Choc, café attenant au Tabac de la Mairie, la bière coule à flots. Une impression de déjà-vu, une commune française comme il y en a des milliers.
Mais passé ce périmètre, l’intégration se vit en sens inverse, la discrétion est de mise. Faire halte à Trappes, c’est toucher du doigt cette France de la partition. Celle où il n’existe plus une seule boucherie qui ne soit pas halal. Où tous les coiffeurs mixtes ont disparu — on sera curieux de remarquer cette mention, “Hommes et enfants”, sur les baies vitrées des salons du coeur de ville, d’où l’on apercevra une population exclusivement masculine. « Il en existe pour les femmes, mais davantage en périphérie », nous souffle, gênée, une habitante au long cours.
La France de la partition est donc celle de la restriction des libertés pour les femmes dans l’espace public.
Combien sont-elles, ces zones qui ont basculé, sorties du champ culturel occidental, effacées de la carte de France, soigneusement excusées car “quartiers vivants”, “espaces de diversité”, “laboratoires du métissage” ? Guyancourt (Yvelines), à quelques kilomètres de Trappes, Dreux (Eure-et-Loir), Longjumeau (Essonne), Roubaix et Tourcoing (Nord), les quartiers nord de Marseille… Grenoble et Chasse-sur-Rhône (Isère), dont est issue la filière iséroise, tristement célèbre pour avoir mis sur pied les attentats de 1995. ...
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