Il y avait encore des Mammouth en 2005 ?
Celui de Manosque a baissé pavillon dans les années 90 (Continent puis Auchan).

    Nymo Fausto ou les débuts du Jacques

    Fausto, coureur romantique s'il en est, Campionissimo qui est rejoint aujourd'hui par Pelé, comme il le fut hier par Mohamed Ali, avait rencontré en compétition Anquetil au trophée en 54, où il le battit, associé à Louison Bobet, lui même courant avec Filippi, le rouleur champion du monde amateur.
    Anquetil était arrivé sur la course deux heures avant le départ, ayant conduit lui-même sa voiture dans la nuit de Paris à Bergamo. Bobet étant sur place depuis une semaine pour reconnaître le parcours mètre après mètre. Et c'est Anquetil qui pourtant avec sa classe extraordinaire fit l'essentiel du boulot sur les 100 km, manquant à plusieurs reprises de sortir Bobet de sa roue.

    Mais déjà en 53 Coppi avait invité chez lui, à Novi Ligure, Anquetil qui fêtait ses 19 ans et venait de réaliser des prodiges au Grand Prix des Nations. Coppi le voulait dans son équipe, la Bianchi. Il lui proposait un salaire faramineux pour l'époque. Anquetil refusa, il ne voulait pas s'astreindre aux conditions quasi monacales qui étaient le quotidien de Coppi, il aimait trop le champagne et sa liberté.
    A Coppi à qui l'on demanda pourquoi un tel maître s'intéressait d'aussi près à ce gamin insouciant, il répondit : parce que c'est lui seul, ce "normand volant" qui un jour me chassera de mon trône.
    Coppi n'avait jamais vu une telle puissance dans la jambe, et il savait de quoi il parlait.

    Anquetil est et restera longtemps le plus formidable coureur contre la montre. Il est dans la cour des Coppi, donc, des Merckx d'Hinault et dans celle d'Armstrong. Indurain frappe à la porte et personne ne lui ouvre.
    Alors, pensez, Poulidor...

    white-widow-power Il y avait encore des Mammouth en 2005 ?

    Je dis mammouth, parce que la première fois que j'ai croisé Poulidor, il vendait des vélos manufrance dans celui de Pérols (34).
    La gloire, la classe. Tu lui parlais dernier km du Puy-de-Dôme, il te répondait je vous fais 10% si vous prenez un modèle en stock.

    Diamir Tout le reste est du baratin populacier.

    Cette rétrospective diffusée ce matin, montrait Anquetil, aimant s'afficher avec son petit lait.
    Pour autant, même dans ces années 50 finissantes, les pilules étaient déjà appréciées par les coureurs. Et Anquetil aussi.

    Pour Anquetil, il a certainement été un as de la tactique. Son esprit de la course lui a été reconnu.
    Poulidor a sans doute échoué sur pas mal de tableaux, excepté celui de l'empathie du public pour ses causes perdues. Et s'il a perdu, c'est sans doute en grande partie pour une vraie lacune dans la compréhension tactique d'une course telle que le Tour.

    Lors d'une course (1958?) Anquetil a lâché le tour 2 jours avant l'arrivée, car malade.
    Son brillant second allait l'emporter, en tête au parc des princes, mais un commissaire de course s'était trop avancé. Le successeur d'Anquetil l'a percuté, et y laissa la vie.

    Qq années plus tôt, le Campionissimo a quitté le tour furax, après l'agression de qq supporters français qui en avaient marre de voir du rital sur le Tour...

    Bref. Le Tour est toujours une épreuve suivie mondialement.
    Et De Gaulle fut le premier président à en comprendre tout le bénéfice qu'il y avait à se mélanger avec les coureurs.

      Nymo
      Sapristi
      Scotché, je suis, et pas avec du triple cask, voilà un post d'anthologie !
      Le tour, spectacle et événement populaire, s'arrêta même à Colombey les deux églises en 1960, de mémoire, pour saluer le grand Charles !
      Comme quoi, on peut, et l'on doit pas hésiter à se mélanger au monde sportif, lorsque l'on est président, et c'est souvent tout bénéf', le vélo comme le foot sont les sports les plus populaires, et donc "vendeurs" !
      Je reviens pas sur le dernier événement sportif récent, car on en a suffisamment parlé !
      Evidemment
      hub'

      J'ai eu un vélo Poulidor. Au bout d'un an, il rendait l'âme, tout un symbole...

      Nymo Qq années plus tôt, le Campionissimo a quitté le tour furax, après l'agression de qq supporters français qui en avaient marre de voir du rital sur le Tour...

      Mais non, c'est Bartali qui a quitté le Tour, suite à l'affaire d'Aspin.

      Nymo Anquetil

      Géminiani disait de lui que c'était « un moteur de F1, un ordinateur et un alambic »

      Nymo Poulidor a sans doute échoué sur pas mal de tableaux

      189 victoires quand même dont une Vuelta mais il lui manque l'essentiel.

      5 mois plus tard

      Voilà Roglic remporte le Giro après le dernier CLM malgré un saut de chaîne dans la montée finale et Geraint Thomas qui était leader jusqu'ici doit céder sa place au slovène.
      C'était un peu le tour des vieux cette année après l'abandon forcé d'Evenpoel, puisque Roglic a 33 ans, Thomas 37 ans, Caruso le quatrième a 35 ans et Pinot pour qui c'était le dernier grand tour a 32 ans.
      Le français aura tout tenté et finit deux fois deuxième d'étapes, un peu à l'image de sa carrière ou la chance ne lui a pas sourit et parfois des fautes d'inattention. Il se consolera avec le maillot bleu de meilleur grimpeur et cette cinquième place.

        Just

        Pourquoi Pinot prend il sa retraite de grand tour à seulement 32 ans si tu peux me le dire ?

        • Just a répondu à ça.

          Maitreya Il n'a plus la motivation pour continuer mais il faut espérer qu'il change d'avis après le bon Giro qu'il a réalisé.

          19 jours plus tard

          On pourra toujours débattre de la dangerosité (ou non) du parcours proposé. Mais j'ai quand même l'impression que les coureurs cyclistes professionnels sont des fous furieux inconscients. Ils dévalent à 100 km/h dans des descentes sinueuses, alors forcément, des fois, il y a des accidents... Le problème,, c'est que si on veut faire une étape de montagne avec plusieurs cols, alors il y a forcément au moins une descente... Donc on ne peut pas supprimer toutes les descentes. Et même sur le plat, il leur arrive de chuter gravement, tellement ils prennent des risques.

          • Just a répondu à ça.

            Simon On pourra toujours rétorquer que tout est fait pour la sécurité des coureurs, que les bitumes sont, d'une manière générale beaucoup moins dégradés que par le passé et que l'organisation préserve les coureurs lorsque les conditions météorologiques sont trop mauvaises mais il n'en reste pas moins que le risque est toujours réel, surtout avec les vitesses atteintes aujourd'hui. Dans ce cas précis, il y' a eu deux accidents au même endroit à cause, semble t'il d'un virage très serré et d'une visibilité réduite et malheureusement, l'un d'entre eux s'est avéré fatal.
            Le dernier accident mortel remontait à 2020 que l'on peut retrouver sur ce site qui répertorie tous les accidents mortels par année:
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_coureurs_cyclistes_morts_en_course

            On peut trouver sur Google Map les images du lieu de l'accident. On voit un virage et un ravin, mais comme dans toutes les descentes de cols...

            5 jours plus tard

            Le sport est risqué pour les coureurs. Il faudrait peut-être limiter la vitesse en descente.

              5 jours plus tard

              jules

              Et comment faire ? On ne va quand même pas installer des radars, non ?

              • Just a répondu à ça.

                Simon Seulement dans les cols en montée pour laisser une chance aux français!