jack127 Bonjour,

Vous dîtes cela du haut de votre vélo en pédalant ?

Cordialement.

Ce sujet est consacré aux passionnés de vélo, merci de ne pas en faire n'importe quoi.
Tout le monde sait que le dopage existe, tout le monde peut faire des blagues pourries sur tout et n'importe quoi.
Mais laissez ce topic propre.

Sur la Vuelta, victoire aujourd'hui de l'espagnol Jesus Herrada dans la septième étape Camargo - Cistierna. Le maillot de leader, conquis hier par le belge Evenepoel à l'issue d'une belle échappée dans les derniers kms avant l'arrivée à Bilbao où s'est imposé le jeune australien Jay Vine, ne change pas de titulaire.

La neuvième étape de la Vuelta (Villaviciosa-Les Praeres, étape de montagne) a été remportée en solitaire par le Sud-Africain Louis Meintjes. Le Belge Remco Evenepoel garde le Rojo.

4 mois plus tard

"la légende du Tour de France"

Diffusé en ce moment sur Planète +
Narré par un dussolier enjôleur, les années Louison-Fausto ou les débuts du Jacques.

    Journaliste à Anquetil :
    "que répondez vous à ceux qui disent que vous êtes plus une caisse enregistreuse qu'un coureur?"

    "Certains disent que vous courez uniquement pour ce qu'il y a à rafler à la fin de la course. Pourriez vous courir pour une médaille?"

    Réponse du Jacquot : "ah non, les efforts du cyclisme sont trop durs pour courir seulement pour des médailles".

    Déjà, cette France moderne se scindait en deux. Les partisans du calcul et de la précision pour Anquetil, les amoureux de la passion et de l'humilité pour le Poupou.

    Dussolier est un bon conteur (toujours ça)

      Nymo le Poupou

      Il n'y avait pas pire mercantile que Poulidor.
      N'importe qui ou m'importe quelle marque pouvait l'acheter, à condition d'y mettre le prix.
      Lorsque Genet décéda en 2005, lui qui était le "coéquipier préféré" de Poulidor durant cinq années chez Mercier, il refusa de se rendre aux obsèques pour honorer un contrat dans un hypermarché mammouth du 92.

      De plus si Poulidor était un bon coureur, avec une résistance peu ordinaire, il était aussi totalement stupide sur sa selle, incapable de comprendre la moindre tactique. Pas bien malin non plus une fois descendu de vélo. Un Quintana, en plus pince. Poulidor n'était pas humble, il était simplement bête et cupide. Il se foutait de la gloire, il lui préférait les biftons.
      «Poulidor aimait plus l'argent que les hommes», un très bon écrit de Duboux qui le résume. A lire.

      Anquetil était un coureur brillantissime, doté d'un sens tactique inégalé. Aussi fort dans l'analyse de la course, il n'y a eu qu'Armstrong dans l'histoire de ce sport.

      Tout le reste est du baratin populacier.

        Faut-il ajouter que tous ceux qui ont pu avoir le privilège d'écouter Anquetil commenter le Tour en direct durant de trop peu nombreuses années (il est décédé en 87) ont pu mesurer à quel point cet homme voyait plus loin et plus vite que tout le monde. De nombreux coureurs amateurs de la période ont appris le vélo en écoutant Chapatte-Anquetil, le premier vouant une admiration sans borne pour le second, confiant même qu'il avait toutes les peines du monde à le tutoyer hors antenne, persistant à l'appeler "Maître". On ne tapait pas sur l'épaule d'Anquetil, on n'osait pas non plus l'aborder. Il était très secret, presque timide aussi. Mais dans ses yeux il y avait cette lueur si particulière qui reste gravée en tous ceux qui l'ont croisé. Quel Monsieur !

        Poulidor commenta une année le Tour en direct, suite au décès d'Anquetil, justement. La chaîne ne renouvellera jamais l'expérience. On en était presque gêné pour lui, en l'écoutant débiter des contresens tactiques, entre deux pensées creuses.

        Il y avait encore des Mammouth en 2005 ?
        Celui de Manosque a baissé pavillon dans les années 90 (Continent puis Auchan).

          Nymo Fausto ou les débuts du Jacques

          Fausto, coureur romantique s'il en est, Campionissimo qui est rejoint aujourd'hui par Pelé, comme il le fut hier par Mohamed Ali, avait rencontré en compétition Anquetil au trophée en 54, où il le battit, associé à Louison Bobet, lui même courant avec Filippi, le rouleur champion du monde amateur.
          Anquetil était arrivé sur la course deux heures avant le départ, ayant conduit lui-même sa voiture dans la nuit de Paris à Bergamo. Bobet étant sur place depuis une semaine pour reconnaître le parcours mètre après mètre. Et c'est Anquetil qui pourtant avec sa classe extraordinaire fit l'essentiel du boulot sur les 100 km, manquant à plusieurs reprises de sortir Bobet de sa roue.

          Mais déjà en 53 Coppi avait invité chez lui, à Novi Ligure, Anquetil qui fêtait ses 19 ans et venait de réaliser des prodiges au Grand Prix des Nations. Coppi le voulait dans son équipe, la Bianchi. Il lui proposait un salaire faramineux pour l'époque. Anquetil refusa, il ne voulait pas s'astreindre aux conditions quasi monacales qui étaient le quotidien de Coppi, il aimait trop le champagne et sa liberté.
          A Coppi à qui l'on demanda pourquoi un tel maître s'intéressait d'aussi près à ce gamin insouciant, il répondit : parce que c'est lui seul, ce "normand volant" qui un jour me chassera de mon trône.
          Coppi n'avait jamais vu une telle puissance dans la jambe, et il savait de quoi il parlait.

          Anquetil est et restera longtemps le plus formidable coureur contre la montre. Il est dans la cour des Coppi, donc, des Merckx d'Hinault et dans celle d'Armstrong. Indurain frappe à la porte et personne ne lui ouvre.
          Alors, pensez, Poulidor...

          white-widow-power Il y avait encore des Mammouth en 2005 ?

          Je dis mammouth, parce que la première fois que j'ai croisé Poulidor, il vendait des vélos manufrance dans celui de Pérols (34).
          La gloire, la classe. Tu lui parlais dernier km du Puy-de-Dôme, il te répondait je vous fais 10% si vous prenez un modèle en stock.

          Diamir Tout le reste est du baratin populacier.

          Cette rétrospective diffusée ce matin, montrait Anquetil, aimant s'afficher avec son petit lait.
          Pour autant, même dans ces années 50 finissantes, les pilules étaient déjà appréciées par les coureurs. Et Anquetil aussi.

          Pour Anquetil, il a certainement été un as de la tactique. Son esprit de la course lui a été reconnu.
          Poulidor a sans doute échoué sur pas mal de tableaux, excepté celui de l'empathie du public pour ses causes perdues. Et s'il a perdu, c'est sans doute en grande partie pour une vraie lacune dans la compréhension tactique d'une course telle que le Tour.

          Lors d'une course (1958?) Anquetil a lâché le tour 2 jours avant l'arrivée, car malade.
          Son brillant second allait l'emporter, en tête au parc des princes, mais un commissaire de course s'était trop avancé. Le successeur d'Anquetil l'a percuté, et y laissa la vie.

          Qq années plus tôt, le Campionissimo a quitté le tour furax, après l'agression de qq supporters français qui en avaient marre de voir du rital sur le Tour...

          Bref. Le Tour est toujours une épreuve suivie mondialement.
          Et De Gaulle fut le premier président à en comprendre tout le bénéfice qu'il y avait à se mélanger avec les coureurs.

            Nymo
            Sapristi
            Scotché, je suis, et pas avec du triple cask, voilà un post d'anthologie !
            Le tour, spectacle et événement populaire, s'arrêta même à Colombey les deux églises en 1960, de mémoire, pour saluer le grand Charles !
            Comme quoi, on peut, et l'on doit pas hésiter à se mélanger au monde sportif, lorsque l'on est président, et c'est souvent tout bénéf', le vélo comme le foot sont les sports les plus populaires, et donc "vendeurs" !
            Je reviens pas sur le dernier événement sportif récent, car on en a suffisamment parlé !
            Evidemment
            hub'

            J'ai eu un vélo Poulidor. Au bout d'un an, il rendait l'âme, tout un symbole...

            Nymo Qq années plus tôt, le Campionissimo a quitté le tour furax, après l'agression de qq supporters français qui en avaient marre de voir du rital sur le Tour...

            Mais non, c'est Bartali qui a quitté le Tour, suite à l'affaire d'Aspin.

            Nymo Anquetil

            Géminiani disait de lui que c'était « un moteur de F1, un ordinateur et un alambic »

            Nymo Poulidor a sans doute échoué sur pas mal de tableaux

            189 victoires quand même dont une Vuelta mais il lui manque l'essentiel.

            5 mois plus tard

            Voilà Roglic remporte le Giro après le dernier CLM malgré un saut de chaîne dans la montée finale et Geraint Thomas qui était leader jusqu'ici doit céder sa place au slovène.
            C'était un peu le tour des vieux cette année après l'abandon forcé d'Evenpoel, puisque Roglic a 33 ans, Thomas 37 ans, Caruso le quatrième a 35 ans et Pinot pour qui c'était le dernier grand tour a 32 ans.
            Le français aura tout tenté et finit deux fois deuxième d'étapes, un peu à l'image de sa carrière ou la chance ne lui a pas sourit et parfois des fautes d'inattention. Il se consolera avec le maillot bleu de meilleur grimpeur et cette cinquième place.

              Just

              Pourquoi Pinot prend il sa retraite de grand tour à seulement 32 ans si tu peux me le dire ?

              • Just a répondu à ça.

                Maitreya Il n'a plus la motivation pour continuer mais il faut espérer qu'il change d'avis après le bon Giro qu'il a réalisé.