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Pogacar n'a pas connu un "accident" du côté du Granon,.

L'Alpe aura ainsi confirmé la suprématie de Vingegaard, jamais inquiété, déconcertant de facilité à répondre ainsi les fesses à plat sur la selle aux poussives saillies du slovène.
Visma a, une nouvelle fois, choisi le tempo de la course, vissant dans le final d'une Croix-de-Fer (stérilisée) comme pour interdire toute velléité de la concurrence.
Van Aert est un coureur fantastique, tout chez lui respire la classe. Depuis Armstrong, je n'ai jamais vu un coureur aussi doué.
Les vainqueurs du jour sont les grenadiers qui s'assurent l'étape, ne concèdent rien au général avec un Thomas qui joue parfaitement son rôle et collent 4 minutes aux Visma au général par équipes.
Gaudu et Bardet ne lâchent quasiment rien, ou si peu. Ce que Gaudu perd sur Mas, à cinq minutes au général, il le reprend à Quitana, désormais à un boyau. Ce Gaudu là peut et doit finir dans le top 6 du Tour.

Il reste deux grosses étapes dans les Pyrénées. Attaquer à trois bornes du sommet ne permettra jamais à Pogacar de faire couiner le danois. Sur les routes surchauffées d'une étape au profil pourtant pantanesque, il a surtout démontré aujourd'hui l'étendue de son impuissance. Il sent le pâté au goudron, ce Tour 2022, pour le slovène.

Je suis toujours surpris de la masse de babouins courrant ou secouant les poings sur la trajectoire des cyclistes.
Désolant.

Néophyte n'ayant découvert que quelques subtilités de ce sport par cycling manager 3 le temps d'un mois d'été dans le val de Morteau voilà bientôt deux décennies, je prends plaisir à apprendre de vos écrits (comme de ceux de Morokon en son temps).

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    Il ne faut jamais appréhender une activite humaine à l'aune des abrutis de tout poil qui s'agglutinent autour.
    Je veux évidemment cibler ici les bataillons de beaufs qui dévaluent tout ce qu'ils touchent ne serait-ce qu'avec les yeux mais aussi les petites choses précieuses qui, souvent parce qu'ils ont lu trois livres, considèrent la sueur des autres comme une manifestation de la plus vile vulgarité.
    Ainsi il est de bon ton dans certains milieux zotorisés de se gausser des footballeurs ou autres cyclistes. Les mêmes qui souvent d'ailleurs déclament par ailleurs leur amour du peuple, du populaire, de la plèbe. Des zhumanistes, vous savez.
    "L'intellectuel" de gauche, qui aura passé sa vie, subventionnée par nos impôts, à produire dans l'indifférence générale quelques pensées si profondes que personne n'y plonge jamais, ne peut se remettre de la confrontation de son ego au talent, le vrai, celui qui déclenche la passion des mortels. On peut désigner cette pathologie du syndrome de France-Inter.

      Un mot quand-même sur l'étape d'hier et après l'étape dantesque de l'avant-veille, les coureurs ont géré leurs efforts, ce qui a limité le spectacle et la chaleur écrasante à ajouter à cela. On a pas retrouvé le Pogacar flamboyant des années précédentes, c'est une certitude et s'il fut le seul à attaquer dans la montée finale de l'Alpes D'Huez, il a montré ses limites actuelles mais les Pyrénées restent à passer donc il peut encore se refaire.

      La question que je me pose est surtout par rapport à Vingegaard car s'il avait les moyens d'attaquer ou de contre-attaquer, il n'aurait pas dû s'en priver et de creuser un peu plus l'écart car encore une fois, il n'est pas à l'abri d'un pépin physique ou mécanique donc j'espère qu'il n'aura pas à le regretter.

      Bardet a fait savoir que le général n'était pas une priorité absolue et qu'il voulait absolument gagner une étape et les Pyrénées correspondent davantage à son terrain de jeu donc il n'aura pas d'autres choix que d'attaquer dans les deux cas.

        [supprimé] considèrent la sueur des autres comme une manifestation de la plus vile vulgarité.

        Il faut avouer que, ce même été et alors plutôt sportif ; une petite boucle touristique cycliste incluant l'ascension du Vouillot, la descente sur le Doubs et enfin le retour vers le camp de base quelques dizaines ou centaines de mètres plus haut, imprima un respect certain pour les athlètes subissant le tour.

        Un peu de compassion en résultat pour les jeunes "Liline" et "Dujardin" lorsqu'ils bataillaient à l'avant du peloton dans notre campagne d'adoption.

        jack127

        Oui, une contre-attaque de Vingegaard aurait été bonne pour le spectacle. Mais ne boudons pas notre plaisir; sans doute a-t-il voulu se ménager un peu en prévisions des prochaines étapes.

          ciceron8 Il faut savoir saisir chaque occasion lorsqu'elle se présente surtout lorsque votre adversaire est en plein doute, chaque cycliste chevronné sait cela mais Vingegaard est encore relativement jeune et prudent, trop peut-être, surtout que les étapes suivantes ne présentaient pas de difficultés majeures.

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            jack127 Vingegaard est encore relativement jeune et prudent, trop peut-être, surtout que les étapes suivantes ne présentaient pas de difficultés majeures.

            1- Vingegaard a 2'22 d'avance, c'est un matelas relativement confortable. On rappelle que Pogacar a déjà gagné un Tour avec deux fois moins de marge à Paris.
            2- Contrer Pogacar dans le final de l'Alpe aurait été une profonde erreur. Les trois derniers km sont beaucoup plus roulants 5-5,5% (ils se font sur la plaque à ce niveau), ne favorisent pas l'attaquant en raison d'un abri redevenu très important (ça se passe à 27-28 kmh-1), planter une mine à cet endroit ne sert à rien pour le général si ce n'est risquer de prendre une cassure de quelques secondes sur la ligne.
            3- Plutôt que de pointer la supposée passivité de Vingeggard, il faut s'interroger sur le niveau de Pogacar qui relégué à plus de deux minutes attend le panneau arrivée 5km pour visser (un peu). Les enseignements de l'étape sont là.
            4 - Le final sur Mende creusera plus d'écarts que l'Alpe d'Huez. C'est bien plus dur que la Planche où tout se passe sur 500m. La montée de Brenoux à Mende par la Croix-Neuve, c'est 3 km de raidard dont deux au-dessus de 12% (13 et 14%). Dois-je ajouter pour vous convaincre que ma maison de famille étant au pied de cette bosse, j'ai passé mon enfance à tenter de la domestiquer... Un leader peut largement perdre plus d'une minute, et ce d'autant plus qu'aucun coéquipier ne pourra lui faire le train. Dans la Croix-Neuve, c'est du chacun pour soi et Dieu pour personne.
            5 - Quand on plante une mine au pied du Granon, alors que bien calé dans la roue de son principal adversaire, on ne peut être qualifié de "prudent". Vingegaard a brûlé tous ces vaisseaux en passant à l'abordage dans le col le plus difficile de France. C'est du niveau d'un Pogacar dans le Col de Romme en 2021, ou d'un Bernal dans l'Iseran en 2019. Tiens, deux garçons qui ont ainsi gagné le Tour dans la foulée.

              [supprimé] Après coup, Vingegaard aurait dit qu'il avait peur de se faire contrer et qu'il n'était pas sûr de pouvoir lâcher Pogi.

              [supprimé] Quand on plante une mine au pied du Granon

              On était pas au pied mais à 4km et quelques du sommet et je pense que la non réaction du slovène à l'attaque de Bardet a dû lui poser question. Je maintiens que le danois est un coureur prudent mais il reste dans une position favorable qui lui permet de gérer la course pour le moment.
              Pogacar n'a été brillant qu'une seule fois en montagne l'an dernier et cela a suffit, son dernier CLM était très moyen donc on peut s'attendre à tout avec lui.

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                jack127 On était pas au pied mais à 4km et quelques du sommet

                Non.
                Vingegaard est parti au lieu-dit LesTronchets, c'est à 7/7,5 km du sommet, ce qui dans le Granon participe du périple. Allez-y en vacances avec votre petite famille , vous verrez c'est joli et puis ensuite vous pourrez ainsi parler d'endroits que vous connaissez. Attention, le duster va souffrir dans la côte.

                jack127 Pogacar n'a été brillant qu'une seule fois en montagne l'an dernier et cela a suffit

                C'est exactement ce que j'ai écrit plus haut, dans le col de Romme. Et Bernal une seule fois aussi en 2019 dans l'Iseran.
                Les Visma connaissent l'histoire du Tour eux aussi, et il savent que l'écart est fait. Ils font visiblement confiance à Vingegaard pour le conserver. Reconnaissez qu'ils ne sont pas mal placés pour en juger.

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                jack127 Après coup, Vingegaard aurait dit qu'il avait peur de se faire contrer et qu'il n'était pas sûr de pouvoir lâcher Pogi.

                Oui c'est aussi ce qui expliqué plus haut. On ne sort pas de la roue Pogacar sur du 5% et si on se met à la planche pour y parvenir, on se prend une cassure de 20'' sur la ligne.

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                On peut avancer que le vainqueur du Tour sera à 75% connu à Mende ce soir.

                • Soit Pogacar parvient à lâcher Vinge dans la Croix-Neuve, lui reprend plus de 30'' et alors il minera dans les Pyrénées avec la confiance dans le dos. Je le joue à ce compte vainqueur aux Champs.
                • Soit Vinge reste dans sa roue ou ne lâche que cinq secondes, et il sera très difficile à aller chercher.
                • Soit Vinge lâche Pogacar, même de quelques secondes, et sauf accident le Tour est plié.

                Je ne vois pas Thomas en capacité de résister aux deux sur des rampes pareilles.

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                  jack127 je pense que la non réaction du slovène à l'attaque de Bardet a dû lui poser question. Je maintiens que le danois est un coureur prudent mais il reste dans une position favorable qui lui permet de gérer la course pour le moment.

                  Quand on est Pogacar, on ne court pas après Bardet, qui va débourser trois minutes pleines sur le CLM de Rocamadour. Sans compter qu'il a déjà légèrement couiné à la Planche, à l'arrivée à Châtel, sur le Galibier... Bref ce n'est pas un prétendant pour la gagne.

                  Ce n'est pas Vingegaard qui conduit sa course, mais la Visma. Dans une telle équipe, ce n'est pas un danois de 25 ans, sans palmarès qui va dicter la loi à des Van Aert, Roglic, Kruisjwick.. qui ont dû gagner trente étapes de grands tours, sans compter les podiums et les deux victoires finales.
                  C'est mal connaître les pratiques du milieu pour croire qu'un néophyte peut faire tirer d'interminables bouts droits dans les vallées et se mettre à la planche en côte de tels coureurs, références mondiales. Tous les soirs et matins, dans le bus batave, c'est Merijn Zeeman et son taf qui doivent donner le plan de route.

                  [supprimé] Soit Pogacar parvient à lâcher Vinge dans la Croix-Neuve, lui reprend plus de 30'' et alors il minera dans les Pyrénées avec la confiance dans le dos. Je le joue à ce compte vainqueur aux Champs.

                  Je suis surpris que vous mettiez Pogacar vainqueur en ayant comblé qu'une partie de son retard car il aura toujours le désavantage d'avoir une équipe faible.

                  Thomas est un ton en dessous et serait déjà content de faire un podium. Je met une pièce sur Bardet pour la 3ème place, il faut bien croire en nos chances.

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                    jack127 Je suis surpris que vous mettiez Pogacar vainqueur en ayant comblé qu'une partie de son retard car il aura toujours le désavantage d'avoir une équipe faible.

                    Une équipe forte permet de gérer le jaune, ce qui n'est plus le statut de Pogacar, vous l'aurez remarqué. Une équipe faible qui n'a rien à contrôler est une équipe qui se repose. Une équipe faible au sortir des Pyrénées ne constitue pas le même handicap qu'à l'entrée des Alpes.
                    Si Pogacar reprend le jaune à Hautacam, il restera une seule étape en ligne et sur plat à verrouiller, avec de surcroît traditionnellement une échappée long cours. Même un groupe de division nationale devrait pouvoir y parvenir.

                    Pogacar n'a pas l'équipe pour garder un jaune dix jours, si l'hypothèse 1 est avérée (reprise de temps à Mende) il n'aura désormais qu'une roue à suivre, à visser dans le dernier col (Peyragudes et Hautacam) puis à boucler le CLM devant. Je ne vois pas ce que son équipe vient faire dans ce cas de figure.

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                    jack127 Bon pour la petite histoire, ce n'est pas que j'aime avoir raison mais tout de même, c'est bien à 4.6 kilomètres du sommet du col du Granon l'attaque de Vingegaard:

                    J'aime bien votre résistance au mal, à vrai dire.
                    Je prends acte de votre opportune correction, dans mon souvenir (ardent), Les Tronchets étaient plus près des rampants.
                    C'est d'autant plus probant pour Vingegaard que d'avoir creusé un tel trou sur cinq bornes.
                    Pogacar 2021 en avait mis 18 dans Romme et Colombière pour asséner le même écart.

                      Fichtre
                      Juste pour mettre un grain de sel lyonnais, hier, j'ai été voir à Gerland passer le peloton des "forçats de la route", l'expression emblématique pour qualifier les membres du peloton !
                      Mais, j'insiste pas, les pros du pot sont aux manettes, y compris le meilleur d'entre eux, cela dit, j'aime bien Tadej !
                      Bêtement (on peut pas lutter)
                      hub'