Capitulation en règle du solvène du côté de Peyresourde et du final (laidissime) sur le tarmac de Peyragudes. Du tarmac Nulty devrait-on même dire tant l'ascension finale du coéquipier de Pogacar fut époustouflante.
Mais il n'y a rien à faire contre Vingegaard, son coup de pédale du Granon le laissait présager, celui du Val Louron l'a définitivement installé tout en haut, inaccessible.
Et ce d'autant plus que les Visma l'ont cette fois abandonné dans la pampa, avec deux UAE prêts à le pousser à la faute. Rincés les Visma, il est temps que leur Tour se finisse.
Gaudu mérite la quatrième place et Bardet la cinq. Quintana et ses 42 kg ont l'air collés au bitume dès que ça grimpette, ça devrait casser sur de plus dures pentes.
Et justement , demain c'est infiniment plus difficile. Hautacam c'est plus dur que l'Alpe, Spandelles, ça sent le chantier d'épouvante...mais avant tout ça il y a l'Aubisque.
Et l'Aubisque, c'est un grand HC avec ses dix derniers km à plus de 9%, et une descente périlleuse sur le Soulor. Thevenet en 72 y est parti au ravin, avec traumatisme cranien et perte de connaissance. Il a suivi Ocana dans les précipices du Soulor après avoir franchi l'Aubisque sous la pluie. Remonté sur la route par des spectateurs et remis sur sa selle, il reprend la course comme il peut. Arrivé à Pau, en sang, avec une large plaie sur le cuir chevelu, il confie au toubib qui vient le recoudre : "heureusement qu'on n'a pas monté l'Aubique sinon jamais j'aurais pu finir l'étape". Et hop, hospitalisation immédiate. Qu'il quitte le lendemain contre l'avis de tout le corps médical. Une semaine plus tard, il gagne au Ventoux. Ces hommes-là sont d'ailleurs.