Il n'y avait aucune nécessité d'exhiber une caricature au goût douteux devant un parterre visiblement composé de multiples élèves de confession musulmane, âgés de douze ou treize ans, pour aborder la thématique de la liberté d'expression.
Imaginons que cet enseignant ait passé un clip de Dieudonné dans une école de la petite Jérusalem de Sarcelles avec shoananas et tout le décorum vénéré pas les déficitaires suppôts de ce type, il aurait été suspendu par la hiérarchie.
C'est l'absence de sanction dans un contexte visiblement houleux qui a conduit à cet acte tragique. Une semaine au frais pour calmer les esprits, avant les vacances et tout aurait été apaisé.
Une nouvelle fois, les IPR se sont montrés incapables de gestion des personnels, quant à la direction elle a évidemment été poussée par le rectorat à faire du zèle républicain, en accompagnant physiquement et moralement le prof dans sa plainte.
Il y a au départ une faute professionnelle, qu'on le veuille ou non. Dans le bordel ambiant de l'EN où chacun fait ce qu'il veut, et souvent avec de petits moyens de réflexion, où chacun se croit investi d'une contre-mission divine, où l'on exhibe la laïcité en cache-sexe, ça étonnera qui ?
La lutte contre l'islamisme, ce n'est pas à l'école de la mener, mais à l'armée. A l'école on apprend à lire.