courtial
au delà de ta petite remarque délicieusement espiègle, il est intéressant de se questionner sur l'endroit où se trouve la culture, aujourd'hui?

Quand j'étais très gauchiste (y a 35 ans) je me souviens d'un échange avec un très extrémiste (de droite)
On achoppait sur Homme/Ordre.

Depuis les années 80, l'intellectualisme a basculé depuis le gauchisme, vers l'extreme droite.

C'est pas grâce à Jean Marie Le Pen, plus doué en communication qu'en culture intellectuelle.
Bien qu'à son époque, Seuls Mitterrand et lui maitrisaient le subjonctif plus que parfait.

Mais quand même.
Ca fait mal de trouver des intellos véritables dans la nébuleuse Marine Le Pen, qui est TOUT, sauf une intello, hein.

Et. Que dire de Zemmour, le pseudo cultivé de CNews, l'amoureux de l'Histoire, capable de nous dire que Pétain aurait sauvé les Juifs. Lol.

Mais voilà.
Un Messiha, égyptien assimilé, qui capte une référence au Proust.
Et le Praud, si... trivial, qui s'aime à poursuivre en blague, un démarrage proustien.

Bon... Ca nous changera de Hanounah, ou l'autre, le Arthur de TF1.

Mais voilà. Nous vivons des temps troublés. Non?

    chevalier-du-temple C'est avec obstination et passion que Proust s'est appliqué à évoquer et à recréer le monde sous ses yeux, à l'étudier au microscope en s'aidant de ses connaissances de clinicien, des méthodes d'intuition de Bergson et des théories de Freud sur le subconscient. Grâce à son obstination lucide et ses procédés, il a découvert une nouvelle psychologie, ou au moins des cantons encore inexplorés de l'âme humaine. Mais la forme qu'il a adopté pour exposer ses découvertes est fatigante et obscure.

    ????

    Parle nous de Fedor, ou Leon, mais arrête avec Vladimir

    candidus Entre les phrases de 3 mots de Duras et celles à 37 membres de Proust, je préfère encore le sudoku.

    Duras, c'est différent de James Ellroy, quand même.
    Pourtant adepte des phrases courtes, aussi.
    C'est un style, punchline?

    Nymo Que dire de Zemmour, le pseudo cultivé de CNews, l'amoureux de l'Histoire, capable de nous dire que Pétain aurait sauvé les Juifs. Lol.

    Mais voilà.
    Un Messiha, égyptien assimilé, qui capte une référence au Proust.

    Que dire ? Eh bien que Zemmour s'est abaissé gravement, espérant peut-être que ses élucubrations anti-drefyusardes immondes allaient lui rapporter des voix. Qu'il s'est montré complètement abject, et que pour ce qui est de mon compte personnel, je ne pardonnerai pas ce genre d'embardées dans le glauque et le malsain. Qui ne sert pas du tout la France, mais qui la salit. En un mot, des manoeuvres dégueulasses d'un sous-politicard, d'un sans foi ni loi.

    Messiha, je l'excuse un peu plus : il a juste ce qu'on appelle "le melon", la grosse tête. On l'invite, on l'écoute, on fait mine de le prendre au sérieux ; qu'il ne se sente plus pisser, je puis le comprendre.

    Déjà, faut se rappeler qu'en hébreu, "mechaïa" ou "mechia", cela veut dire "Messie". Donc le mec déjà, son nom veut dire qu'il est Dieu (ou au moins détenteur d'une succursale, un concessionnaire agréé, si tu préfères). Je peux l'excuser, à raison aussi de ses faibles moyens intellectuels.

      courtial Les Africains sont comme tout un chacun, il y a de tout. Les moyens intellectuels de Messiha valent au moins ceux de Zemmour et ne parlons pas de Rama Yade.

      courtial Déjà, faut se rappeler qu'en hébreu, "mechaïa" ou "mechia", cela veut dire "Messie". Donc le mec déjà, son nom veut dire qu'il est Dieu (ou au moins détenteur d'une succursale, un concessionnaire agréé, si tu préfères). Je peux l'excuser, à raison aussi de ses faibles moyens intellectuels.

      Il faut se méfier des prénoms, pronoms patronymes
      Le mien c'est Raphael, Dieu a guéri, en hébreu
      C'est vrai que j'ai guéri beaucoup d'amies.
      Mais j'ai moins de succès que jésus, je le confirme.

      Peu importe

      Je propose qu'il faut avoir de l'estime envers tous ceux qui ont lu quelques livres.
      Je comprends que ça ne vaille pas grand chose
      mais moi je pousse mon fils à lire Jules Verne.
      Or il préfère lire des manga.
      bon...

      Il a quand même lu du Verne. et il en était très satisfait. Donc je ne lâche pas l'affaire

      Son collège s'appelle Guy de Maupassant. c'est pas le meilleur écrivain, mais ça me laisse de l'espoir.

        Rosssel Dans la bonne société, on ne dit pas qu'on a lu Proust, on dit qu'on l'a encore relu.

        • [supprimé]

        Proust j'ai lu.

        Un livre.

        Je ne relirai pas.

        courtial

        Personne n'entend la vanne, sauf Messiha, qui a la ref et lui répond sur le même ton.

        La phrase est pourtant très connue ; peut-être les autres ne se sont-ils pas sentis obligés de faire des clins d’œil vantards ?

        white-widow-power
        Eh oui. Je fais lire quelques extraits de la Recherche, et sa poésie. D'ailleurs je suis autrefois tombée sur l'un de ses poèmes, à l'écrit de l'Epreuve Anticipée de Français.
        L'épisode de la madeleine doit se trouver dans tous les manuels scolaires de 3e. D'autres passages plaisent particulièrement aux jeunes, notamment ceux où il parle de sa grand-mère.

          Nymo Il a quand même lu du Verne

          Il y a des modes, dans l'EN, portées par les profs: des auteurs mal servis quand ils étaient eux-mêmes élèves. C'est ainsi que Verne, Dumas, Pagnol tombent aux oubliettes... Ce sont les auteurs dont les séries de livres partent au pilon. Quand j'ai la chance d'en récupérer, je les sers aux mômes : Les Indes noires, les Trois Mousquetaires, Marius font un carton auprès des mômes. Et, en règle générale, les ados préfèrent mille fois les grands classiques aux bouquins qu'on estime plus "accessibles, "actuels", ou aux abrégés. Quand je propose la traduction poétique XIXe de Tristan et Iseult et l'actuelle, c'est la première qui rencontre le succès.
          Les jeunes ont un intérêt à être dépaysés, y compris par la langue. Ils aiment qu'elle leur résiste un peu: leur persévérance est récompensée. Un prof qui n'entend pas cela ne fait plus lire Jules Verne.

          • Nymo a répondu à ça.

            Dashwood Les jeunes ont un intérêt à être dépaysés, y compris par la langue.

            Tu as sûrement raison.
            Sans doute le effort /récompense ?
            Sinon, c'est toujours difficile de transposer les joies, d'une génération à l'autre.
            J'avais tendance à classer Jules Verne parmi les auteurs d'aventures passionnantes.

            Aussi surement, l'espoir de sortir des mythologies américaines, avec leurs super héros si puissants, en marketing.
            Mais sans doute que le plus important, c'est l'action de lire. Ca a l'air d'être presque un combat perdu d'avance aujourd'hui.

            En changeant de lycée, j'ai eu droit à un entretien avec la future prof de Français, avec obligation d'acheter pour l'été
            La Reine des pommes (chester Himes?)
            Fantasia chez les ploucs
            1275 ames (qui fut transposé en film "coup de torchon")
            et le Voleur de Georges Darien.

            avec en filigrane "tiens, lis ça et dis moi si c'est pas un plaisir de lire"
            Sa selection n'est pas très scolaire, mais le but était plus d'inciter à la lecture.

            Pour le fiston, j'attends un peu pour qu'il tente le nom de son collège. Mais il a toujours pas lu l'Ile Mystérieuse ( 🙂 )

            L'intelligence artificielle lira les bons livres pour nous.

            6 jours plus tard

            Dashwood

            Les passages sur la grand mère du Narrateur font référence à sa mère (celle de Proust, je veux dire). Il a décalé d'une génération entre la biographie réelle et la traduction littéraire. Les passages sur cette grand mère, en particulier sa maladie et sa mort, sont extraordinaires. Proust adorait sa mère et la mort de celle-ci l'a dévasté.
            Quiconque - j'en fais partie hélas - a vécu cette expérience, d'accompagner (si on peut dire) sa mère vers la mort, pourra noter la grande justesse de ce qu'il raconte, premier point. Deuxièmement, il pourra constater que Proust ne s'intéresse pas qu'à des questions de mondanités, de snobisme et à des superficialités, mais à des questions essentielles et universelles. En trois, que la présence évidente de l'émotion ne le détourne pas de son objet littéraire et n'échappe pas à son ton habituel, analytique à la limite de la cruauté, à force de tout démonter froidement, comme il le fait.

            Nymo Il faut se méfier des prénoms, pronoms patronymes
            Le mien c'est Raphael, Dieu a guéri, en hébreu
            C'est vrai que j'ai guéri beaucoup d'amies.
            Mais j'ai moins de succès que jésus, je le confirme.

            Je professe une doctrine toute contraire. A savoir que nous sommes déterminés par nos noms. Pour donner un peu d'allure, j'ai appelé cela un peu pompeusement mon déterminisme onomastique.

            Je réfute votre exemple : celui qui guérit, c'est le médecin. Cela n'indique pas que vous avez guéri, mais que vous avez joué au docteur avec nombre de vos amies. Petit canaillou !

            Evidemment, la science onomastique que je détiens est dévalorisée par la bien pensance, qui ne veut pas voir les réalités et qui cherche à les oblitérer. Dans le paysage médiatique français, on ne trouve que des chaînes et des journalistes hostiles, et je ne suis jamais invité dans les émissions. Le but est clair : on veut faire taire ceux qui disent la vérité. Il n'existe pas une chaîne, je dis bien pas une seule, qui défende l'onomastique transcendantale.
            Les Francs-Maçons y sont particulièrement hostiles, que je dis.

              courtial Intéressante votre théorie. Du coup je suis allé chercher le nom de sa maman, Weil, et sa signification, "rural".
              On avance.